David Karol, 72 ans : Ce kibboutznik dévoué était « l’âme et la vie » de sa famille

David Karol, 72 ans, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas dans sa maison du kibboutz Beeri le 7 octobre.

La dernière fois que sa famille a entendu parler de lui, c’était vers 9 heures du matin, lorsqu’il a dit qu’il entendait des terroristes à l’extérieur et qu’il se rendait dans son mamad – abri anti-atomique. Sa maison a été entièrement brûlée lors du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas et son corps n’a été identifié que dix jours plus tard. Il a été enterré le 22 octobre dans une tombe provisoire au kibboutz Revivim.

Il laisse derrière lui sa compagne, Orly Meïr, sa fille Lior Bar, ses petites-filles Léa et Romi, ainsi que ses deux frères cadets, Moshe et Yigal. Le fils de David, Harel, est décédé en 2017.

David est né de parents immigrés turcs et a grandi à Ramat Gan, mais a toujours voulu explorer la vie en kibboutz, selon un éloge funèbre. À l’âge de 16 ans, ses parents l’ont finalement laissé déménager seul à Beeri, où il est resté pendant la majeure partie du reste de sa vie.

Il s’est engagé dans l’armée en 1969 et a servi dans la Brigade Nahal. Il a ensuite été appelé en service de réserve pendant la Guerre de Kippour, au cours de laquelle il a été blessé au bras. Au fil des ans, il a occupé plusieurs emplois au kibboutz, notamment dans la menuiserie, la cuisine et, plus tard, l’imprimerie.

Le neveu de David, Aaron Kader, a déclaré à la BBC que son oncle « faisait partie intégrante de notre famille, qu’il en était la vie et l’âme ».

« C’était un personnage plus grand que nature, qui avait la capacité de tous nous faire rire », a-t-il ajouté.

Sa cousine, Gali Karol Rozental, a rendu hommage sur Facebook à son « grand cousin, plus âgé que moi de 20 ans, mais qui avait une relation spéciale avec nous, les cinq sœurs, comme le grand frère que nous n’avons jamais eu ».

« Karol [comme tout le monde l’appelait] nous prenait dans ses bras comme s’il nous enveloppait dans une couette géante, c’était un grand kibboutznik et son étreinte était toujours forte, venant de son grand cœur. Il aimait la vie, il s’y accrochait même quand il y avait des moments qui le brisaient, il prenait une profonde respiration et trouvait la beauté en s’occupant de son jardin, en voyageant, en chantant. »

Sa fille, Lior, a écrit à Yom HaZikaron qu’elle ne pouvait s’empêcher de songer aux dernières pensées de son père.

« Je me dis que tu as dû t’inquiéter pour moi et les filles », a-t-elle écrit. « Après tout, tu étais une ancre pour nous et tu le savais. Je veux croire que tu es parti avec la certitude que tous ceux qui t’étaient vraiment proches réussiraient et continueraient à avancer avec la joie au cœur, entre les moments de nostalgie et de manque. »

« Ils poursuivront ton chemin en prenant soin de tes plantes, ton humour, ta bonne nourriture et tes tentatives de ne pas prendre les choses trop durement, parce que ‘que peut-on faire, c’est comme ça’, comme tu l’affirmais toujours en levant les mains au ciel », a-t-elle ajouté.

Lior a déclaré qu’elle voulait surtout croire que les âmes de son père, de son frère Harel et de son défunt mari Erez « flottent dans la lumière et la bonté et veillent sur nos cœurs, pour s’assurer qu’ils continuent de se battre et d’être heureux devant tant d’obscurité ».

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