Des dizaines de missiles tirées vers le Nord, l’armée israélienne frappe des lance-roquettes du Hezbollah

Des dizaines de missiles ont été tirées sur le nord d’Israël samedi 7 septembre, certaines atteignant des zones proches de la ville de Safed, alors que les frappes aériennes israéliennes ont détruit des rampe de lancement de roquettes du Hezbollah dans tout le sud du Liban.

Selon Tsahal, une trentaine de projectiles ont été tirés du Liban vers la région de Meron. Toutes les roquettes sont tombées dans des zones inhabitées, a indiqué l’armée.

Plus tard dans la journée de samedi, un barrage de roquettes a été tiré depuis le Liban en direction de la Galilée occidentale. Certaines des roquettes ont été interceptées par les défenses aériennes.

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D’autres ont frappé la communauté de Shlomi, endommageant une maison, et d’autres encore ont touché des zones inhabitées près de Liman, déclenchant un incendie.

Un autre barrage de cinq roquettes a ensuite été tiré depuis le Liban sur la région de Safed, frappant des zones inhabitées, a déclaré l’armée.

Les attaques de samedi n’ont pas fait de victimes.

Dans la soirée, Tsahal a déclaré avoir frappé un lance-roquette du Hezbollah utilisé dans l’attaque de Safed à Aynata, dans le Sud-Liban.

De plus, des infrastructures et un lance-roquette utilisés pour tirer des roquettes sur Israël samedi ont été visés à Qabrikha, dans le sud du Liban.

מטוסי קרב תקפו במרחב עינתא שבדרום לבנון והשמידו משגר של ארגון הטרור חיזבאללה ממנו שוגרו היום רקטות לשטח פתוח במרחב צפת.

בנוסף, כוחות צה"ל תקפו בארטילריה במרחבים אל עדייסא, א-נקורה, אבו שש וטיר-חרפא שבדרום לבנון>> pic.twitter.com/7XaiejcvsA

— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) September 7, 2024

Par ailleurs, plusieurs drones ont été lancés depuis le Liban samedi soir vers la Haute Galilée. Tsahal a déclaré qu’ils avaient touché le nord d’Israël, sans faire de blessés.

Plus tôt dans la journée, le groupe terroriste Hezbollah, basé au Liban, a revendiqué une série d’attaques contre des troupes et des positions israéliennes près de la frontière, y compris avec des roquettes de type Katioucha, certaines en réponse déclarée à des « attaques de l’ennemi israélien » sur le sud du Liban.

מטוסי קרב תקפו לפני זמן קצר במרחב קבריח'א שבדרום לבנון, תשתיות צבאיות ומשגר של ארגון הטרור חיזבאללה, ממנו שוגרו רקטות לעבר שטח הארץ.

בנוסף, צה"ל תקף בארטירליה במרחבים עייתא א-שעב ושובא שבדרום לבנון>> pic.twitter.com/6n53NWLxXt

— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) September 7, 2024

L’armée a également déclaré que des frappes avaient été menées dans la nuit sur un lance-roquette du Hezbollah, en publiant des images de ces frappes.

Le ministère libanais de la Santé a déclaré que trois membres du personnel d’urgence chargés d’éteindre des incendies dans le sud du Liban avaient été tués et deux autres blessés lors d’une frappe israélienne samedi.

בהמשך לתקיפת מספר משגרים אמש, מטוסי קרב תקפו במהלך הלילה משגר נוסף של ארגון הטרור חיזבאללה במרחב יעטר שבדרום לבנון.

בהמשך להתרעות שהופעלו בין השעות 6:04-6:05 במרחב מתת, זוהו כ-30 שיגורים שחצו משטח לבנון ונפלו בשטחים פתוחים, אין נפגעים>> pic.twitter.com/58SedgQyHB

— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) September 7, 2024

« L’ennemi israélien a pris pour cible une équipe de la défense civile libanaise qui éteignait des incendies provoqués par les récentes frappes israéliennes dans le village de Froun, ce qui a conduit au martyr de trois secouristes », a déclaré le ministère libanais de la Santé dans un communiqué.

Deux autres personnes ont été blessées, dont l’une grièvement, a précisé le communiqué, ajoutant toutefois que le bilan était provisoire.

L’armée israélienne n’a pour l’instant pas commenté cette attaque.

Le ministère de la Santé « condamne cette attaque israélienne flagrante qui a visé une équipe d’un organe officiel de l’État libanais », indique le communiqué libanais.

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a fustigé l’attaque de samedi en déclarant : « Cette nouvelle agression contre le Liban est une violation flagrante des lois internationales et des valeurs humaines ».

Le Hezbollah a publié un communiqué indiquant qu’il avait lancé un « escadron de missiles » en réponse à l’attaque de Faroun, visant un quartier général militaire israélien.

Le groupe terroriste opère librement au Liban, sans être nullement entravé par l’armée du pays.

Le mouvement Amal, allié du Hezbollah, a déclaré que deux de ses membres figuraient parmi les morts. Il a déclaré qu’ils avaient été tués « en accomplissant leur devoir humanitaire et national en défendant le Liban et le Sud ».

Le Premier ministre libanais Najib Makiti pendant une session du parlement confirmant le nouveau gouvernement dans un théâtre de Beyrouth connu sous le nom de Palais de l’UNESCO, le 20 septembre 2021. (Crédit : AP/Bilal Hussein)

Le ministre libanais des Affaires étrangères a déclaré samedi à Al Jazeera qu’Israël avait fait savoir à Beyrouth qu’il ne souhaitait pas de cessez-le-feu, qu’il parvienne ou non à un accord avec le Hamas à Gaza pour la libération des otages.

« Israël nous a envoyé un message par le biais d’intermédiaires, indiquant clairement qu’il n’est pas intéressé par un cessez-le-feu au Liban, même si un cessez-le-feu est conclu à Gaza. Israël est déterminé à poursuivre la guerre dans le Nord », a assuré Abdallah Bouhabib à la chaîne qatarie.

Depuis le 8 octobre, les forces dirigées par le Hezbollah ont attaqué presque quotidiennement des communautés et des postes militaires israéliens le long de la frontière avec le Liban.

Le groupe terroriste affirme que ses attaques ont pour but de soutenir Gaza dans le cadre de la guerre qui s’y déroule depuis le 7 octobre.

Jusqu’à présent, les escarmouches ont causé la mort de 26 civils du côté israélien, ainsi que celle de 20 soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.

De son côté, le Hezbollah a dénombré 433 de ses membres tués par Israël durant les combats en cours, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. 76 agents d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et des dizaines de civils ont également été tués.

Israël a prévenu qu’il ne pouvait plus tolérer la présence du Hezbollah le long de sa frontière à la suite des atrocités du 7 octobre et que si une solution diplomatique n’était pas trouvée, il se tournerait vers une action militaire pour repousser le Hezbollah vers le Nord.