Des parents d’otages somment le gouvernement de cesser d’utiliser des images de leurs fils

Les parents de Nimrod Cohen, des frères Ariel Cunio et David Cunio, et Matan Zangauker ont adressé une lettre mercredi au Premier ministre Benjamin Netanyahu pour exiger officiellement que le gouvernement cesse d’utiliser les images de leurs fils dans des campagnes financées par l’État, estimant que celles-ci ne font que prolonger le conflit à Gaza.

Nimrod est un soldat qui a été enlevé à la frontière avec Gaza le 7 octobre 2023, tandis que les frères Ariel et David ont été kidnappés chez eux dans le kibboutz Nir Oz, où Matan a également été capturé.

« Depuis plus d’un an, le gouvernement israélien dépense des millions de shekels dans des campagnes mettant en avant les visages de nos enfants, qui ont été violemment enlevés et emmenés à Gaza après l’attaque barbare perpétrée par le Hamas contre des communautés israéliennes le 7 octobre 2023 », ont écrit Yehuda et Viki Cohen, Jose Luis et Silvia Cunio, ainsi qu’Einav Zangauker.

« Ce qui avait commencé comme un appel désespéré pour sensibiliser l’opinion publique à leur sort s’est transformé en un outil politique visant à maintenir le soutien de la population à une guerre qui ne fait plus de leur retour une priorité. »

Les parents ont fait savoir qu’ils se réjouissaient de la libération d’Edan Alexander des geôles du groupe terroriste palestinien du Hamas la semaine dernière, mais qu’ils étaient également indignés par l’incapacité du gouvernement à agir de manière plus décisive pour obtenir la libération des 58 otages restants.

« Le gouvernement israélien préfère prolonger la guerre plutôt que de suivre une voie viable pour ramener nos enfants à la maison », ont-ils écrit.

« Bien que nos fils soient citoyens israéliens et aient droit à la protection totale de leur gouvernement, nous nous voyons contraints de compter sur les interventions diplomatiques du président Donald Trump, de Steve Witkoff et d’Adam Boehler pour mettre fin à cette épreuve douloureuse. »

Les parents ont exprimé leur conviction que l’intensification de la pression militaire mettait en danger la vie des otages.

« Par conséquent, nous refuserons désormais que le gouvernement israélien exploite les images de nos enfants », ont-ils déclaré.

« En l’absence d’un engagement de votre administration à rechercher activement un accord de cessez-le-feu global garantissant le retour en toute sécurité de tous les otages, nous envisagerons de nouvelles mesures publiques et juridiques afin d’empêcher l’utilisation de nos familles à des fins politiques. »

« C’est notre ligne rouge. Le temps des discours est révolu. Les otages doivent rentrer chez eux immédiatement », ont ajouté les familles Cohen, Cunio et Zangauker.