Israël en guerre - Jour 497

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Des résidents d’implantations incendient des maisons, des poulaillers et des champs dans le nord de la Cisjordanie

Le Croissant Rouge palestinien affirme que deux habitants de Jalud ont été blessés à la tête après des affrontements violents avec des résidents juifs de l'avant-poste illégal voisin d'Ahiya, qui ont fait une descente dans leur village

De la fumée s'élève au-dessus du village palestinien de Jalud, dans le nord de la Cisjordanie, après que des résidents d'implantation ont incendié des habitations, des terres et un élevage de volailles, le 19 octobre 2024. (Capture d'écran vidéo, X )
De la fumée s'élève au-dessus du village palestinien de Jalud, dans le nord de la Cisjordanie, après que des résidents d'implantation ont incendié des habitations, des terres et un élevage de volailles, le 19 octobre 2024. (Capture d'écran vidéo, X )

Des résidents d’implantation juifs ont attaqué un village palestinien dans le nord de la Cisjordanie samedi, blessant plusieurs personnes, ont indiqué les médias palestiniens. Des habitations et un élevage de volailles ont été incendiés.

WAFA, l’agence de presse officielle de l’Autorité palestinienne (AP), a indiqué que des partisans du mouvement pro-implantation avaient blessé deux personnes dans le village de Jalud, au sud de Naplouse, et qu’ils avaient mis le feu à trois maisons et à un élevage de volailles situés à l’est du village, en plus de champs agricoles qui se trouvaient à la périphérie de la petite localité.

Plusieurs voitures ont également été incendiées et quatre chevaux ont été volés dans le village.

Selon le média qatari Al-Araby Al-Jadeed, l’une des habitations visées par l’attaque a entièrement brûlé, tandis que les deux autres ont été endommagées.

Citant des responsables de la sécurité qui se sont exprimés sous couvert d’anonymat, les médias israéliens ont fait savoir que ces résidents d’implantation étaient originaires de l’avant-poste illégal d’Ahiya, installé au Sud-est du village.

Selon les responsables cités par la chaîne d’information publique Kann et par le site d’information Ynet, les partisans du mouvement pro-implantation impliqués dans ces incidents ont prétendu que les habitants du village avaient intentionnellement allumé un feu près de l’avant-poste.

Les Palestiniens qui, dans leur village, ont affronté les résidents israéliens d’Ahiya ont été attaqués, faisant l’objet de jets de pierres. Le Croissant Rouge palestinien a déclaré que deux personnes avaient été blessées à la tête, ajoutant qu’elles avaient été prises en charge dans un hôpital voisin.

Les responsables israéliens de la sécurité ont annoncé que plusieurs Palestiniens avaient également jeté des pierres sur les extrémistes juifs, blessant cinq d’entre eux. Ils auraient été soignés sur place.

Des coups de feu ont également été entendus dans des vidéos de l’incendie – les images n’ont pas été vérifiées – qui ont été postées sur les réseaux sociaux. Aucun blessé n’a été signalé.

Le chef du conseil de Jalud, Raed Haj Muhammad, a déclaré à WAFA que plusieurs familles qui récoltaient des olives dans le secteur ont été dans l’incapacité de rentrer chez elles à cause des incendies, tandis que d’autres ont été empêchées d’atteindre leurs maisons par les résidents d’implantation.

Suite à l’attaque, l’organisation Rabbins pour les droits de l’Homme a déclaré qu’elle se rendrait à Jalud, dimanche, afin d’aider à la récolte des olives.

« C’est la seule réponse juive à apporter au terrorisme des partisans du mouvement pro-implantation », a écrit l’organisation de défense des droits de l’homme sur le site X.

Les violences qui ont eu lieu samedi sont le deuxième incident de ce type à être survenu en quelques jours seulement.

Jeudi soir, une centaine de résidents d’implantation étaient apparemment entrés à Jalud et ils avaient essayé de mettre le feu à des maisons et à des voitures. Ils avaient également, semble-t-il, coupé les approvisionnements en eau et en électricité dans le village et ils avaient attaqué les habitants en leur jetant des pierres.

Les violences commises par les partisans du mouvement pro-implantation à l’encontre des Palestiniens, en Cisjordanie, se sont intensifiées depuis le début de la saison de la récolte des olives, au début du mois – les Nations unies ont déclaré, la semaine dernière, que les agriculteurs étaient confrontés à « la saison des olives la plus dangereuse jamais connue ».

Selon le groupe de défense des droits de l’Homme Yesh Din, des groupes d’extrémistes juifs obligent les agriculteurs palestiniens à prendre la fuite, les empêchant de travailler, volant les récoltes d’olives et du matériel agricole, abattant les oliviers.

Les groupes israéliens de défense des droits de l’Homme affirment que les attaques des partisans du mouvement pro-implantation à l’encontre des agriculteurs palestiniens se sont multipliées ces dernières années, dans le cadre des efforts déployés par les extrémistes pour porter atteinte financièrement aux agriculteurs et pour les contraindre à quitter leurs terres.

Cependant, la saison de la récolte est particulièrement critique cette année – de nombreux cultivateurs n’ayant pas pu faire leurs récoltes, l’année dernière, en raison des restrictions sécuritaires qui avaient été mises en place en Cisjordanie à la suite du pogrom commis par le Hamas, le 7 octobre 2023, et du début de la guerre de Gaza qui s’était accompagné d’une flambée massive de violence de la part des résidents d’implantation.

Au cours du week-end de Yom Kippour, Yesh Din a fait savoir qu’il y avait eu une série d’attaques qui avaient pris pour cible des oliveraies situées dans les villages palestiniens de Yassuf, Turmus Aya, Yatma, Beit Furik, Jalud, Ramin, Bayt Lid et Mughayyir et dans leurs environs.

Jeudi, le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne a fait savoir qu’une femme de 59 ans avait été tuée par des tirs de l’armée israélienne alors qu’elle cueillait des olives près de la barrière de sécurité, dans la région de Jénine.

Un commandant-adjoint du 334e bataillon de l’armée israélienne a été suspendu et l’armée a déclaré avoir ouvert une enquête sur l’incident.

Jeremy Sharon a contribué à cet article.

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