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Deux femmes tuées dans l’explosion d’une voiture à Ramle

Les victimes, une mère et sa fille, seraient des proches de personnalités de la pègre ; les habitants disent avoir cru à un impact de roquette

Illustration. La police et les forces de secours sur les lieux de l'explosion d'une voiture à Ramle, le 27 novembre 2024. (Crédit : Yossi Aloni/Flash90)
Illustration. La police et les forces de secours sur les lieux de l'explosion d'une voiture à Ramle, le 27 novembre 2024. (Crédit : Yossi Aloni/Flash90)

Une mère et sa fille ont été tuées mercredi soir dans l’explosion d’une voiture à la périphérie de la ville de Ramle, dans le centre du pays. La police a écarté l’hypothèse d’un attentat terroriste et les médias ont indiqué que l’incident faisait l’objet d’une enquête sur une attaque attribuée à la pègre.

Les médias ont indiqué que les deux femmes – Wafaa Musratti, la mère âgée de 49 ans et sa fille Cindy âgée d’une vingtaine d’années – étaient probablement des proches de personnes impliquées dans un conflit entre deux familles criminelles.

Un suspect aurait été arrêté et devrait comparaître aujourd’hui devant le tribunal de première instance de Rishon Lezion pour une audience concernant sa détention.

Les images filmées par une autre voiture ont montré le moment de l’explosion sur la route 200, qui s’est produite alors que de nombreux véhicules circulaient à proximité de la voiture.

Le service de secours Magen David Adom a déclaré que les deux victimes étaient coincées dans la voiture en feu et que le temps que les pompiers et les secouristes les atteignent, elles ne pouvaient plus être sauvées et les secouristes ont été contraints de prononcer leur mort.

Le commandant adjoint du poste de police de Ramle, David Abekasis, a déclaré aux journalistes peu après l’incident que l’identification des victimes prendrait du temps « en raison de l’état des corps ».

Les policiers sont arrivés sur les lieux et ont recueilli des preuves, notamment sur la voiture à peine reconnaissable, et ont suggéré qu’une bombe avait probablement été placée à l’intérieur.

Un habitant d’un quartier voisin a déclaré au site d’information Ynet : « Nous avons entendu un grand boum, les enfants étaient à la maison et nous avons pensé qu’un missile avait atterri. Lorsque nous avons regardé par le balcon, nous avons vu du feu et de la fumée. C’était effrayant ».

Un autre habitant, Roni Kadri, frère de la chanteuse pop Nasreen Kadri, a déclaré au site d’information Walla que l’endroit où la bombe a explosé est une zone très fréquentée où de nombreux enfants traversent la rue tous les jours.

« J’ai d’abord pensé qu’une roquette était tombée, mais cela me semblait bizarre parce que nous avions entendu parler d’un cessez-le-feu » avec le Hezbollah au Liban, a-t-il déclaré. « Soudain, des ambulances et des voitures de police sont arrivées, et les gens ont commencé à se rassembler et à regarder. Imaginez ce qui se serait passé s’il y avait eu des enfants sur la route. C’est un miracle et une grande chance. »

« Chaque fois que j’entends parler d’un nouvel incident dans cette région, c’est effrayant », a ajouté Kadri. « De nombreux parents se trouvaient chez moi avec des enfants en bas âge, ils ont eu peur et ont paniqué. Mon balcon était ouvert et de la fumée est entrée dans ma maison. Je dois m’estimer heureux qu’il n’y ait pas eu plus de dégâts ».

Yoel Lavi, membre du conseil municipal de Ramle et ancien maire de la ville, a déclaré que l’explosion de mercredi était « le résultat de l’inefficacité des organes chargés de l’application de la loi, de la police et des tribunaux », ce type de crime n’étant pas assez lourdement sanctionné.

La vague de crimes violents dans la communauté arabe, qui a atteint des niveaux record l’année dernière, s’est poursuivie cette année. Selon l’organisation à but non lucratif Abraham Initiatives, 109 membres de la communauté ont été tués dans des crimes violents au cours du premier semestre de l’année 2024.

En septembre, une explosion à Ramle a tué quatre personnes, dont trois enfants, et en a blessé neuf autres lors d’un incident qui a fait couler beaucoup d’encre dans tout le pays.

De nombreux dirigeants de la communauté arabe israélienne ont accusé la police de ne pas sévir contre les puissantes organisations criminelles et d’ignorer largement la violence, qui comprend les querelles familiales, les guerres de territoire entre mafias et la violence à l’égard des femmes.

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