Documentaire « Le Refus du Juste » diffusé sur France 3

Jean Alessandri n’a jamais souhaité être honoré du titre de « Juste parmi les nations ». Pourtant, son action illustre parfaitement ce qu’incarne cette distinction, décernée par l’État d’Israël en reconnaissance des non-juifs ayant secouru des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale au péril de leur vie. Grâce à lui, son ami Jean Goetschel a échappé à la déportation : un acte de simple humanité pour Alessandri.

C’est cette histoire que raconte Dumé Maestrati dans son documentaire « Le Refus du Juste ». L’idée du film est née lors d’une commémoration de la rafle du Vel’d’Hiv’, où le réalisateur a rencontré le petit-fils de Jean Alessandri, qui lui a confié cette histoire familiale.

Pour réaliser son film, Dumé Maestrati s’est appuyé sur un important travail d’historien. « Il existe une somme considérable de témoignages épistolaires, avec 50 ans de correspondance. J’ai souhaité faire appel à des historiens spécialisés pour rétablir la vérité, glorifier une Corse humaniste, sincère et désintéressée », explique-t-il à Corse Matin.

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Le réalisateur entend également corriger l’image romancée de l’île de Beauté et de son rôle dans le sauvetage des juifs pendant la Shoah. Bien que souvent appelée « l’île des Justes », car aucun juif corse n’a été déporté, la Corse n’a pas échappé au fléau de l’antisémitisme. « J’ai trouvé de nombreuses dénonciations dans les archives. N’oublions pas les magasins pillés rue Fesch à Ajaccio ou rue Napoléon à Bastia, accompagnés d’insultes antisémites peintes en rouge », rappelle Maestrati.