Gallant : 150 tunnels ont été détruits le long de la frontière entre l’Égypte et Gaza

Plus de 150 tunnels ont été démolis le long de la frontière sud de Gaza, a annoncé mercredi le ministre de la Défense Yoav Gallant, alors que l’armée israélienne a déclaré avoir détruit une trentaine de sites terroristes et tué des dizaines de terroristes armés lors de frappes aériennes dans l’enclave au cours de la journée écoulée.

Tsahal a également appelé les Palestiniens à évacuer une partie de la zone humanitaire désignée par Israël dans le centre de Gaza, à Deir el-Balah, où l’armée s’est engagée à « opérer avec force » contre les groupes terroristes.

S’adressant aux troupes dans le corridor Philadelphi, qui surveille la frontière, Gallant a déclaré que la 162e division avait vaincu la Brigade Rafah du groupe terroriste palestinien du Hamas, qui se trouve dans la ville la plus méridionale de la bande de Gaza.

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« La chose la plus importante […] est de se rappeler quels sont les objectifs de la guerre, d’atteindre tous les objectifs de la guerre, à la fois en ce qui concerne le Hamas et aussi en ce qui concerne les otages, et de regarder maintenant vers le nord », a déclaré Gallant faisait référence aux tensions qui couvent avec le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, mandataire de l’Iran, qui, plus tôt dans la journée, a tiré une cinquantaine roquettes sur le nord, faisant craindre une guerre totale.

Par ailleurs, l’armée a indiqué avoir mené des frappes aériennes sur des sites de lancement de roquettes, des tunnels, des postes d’observation et un centre de commandement du Hamas situé dans une école de la ville de Gaza, dans le nord de la bande de Gaza.

Dans le sud et le centre de la bande de Gaza, les troupes terrestres ont mené des raids sur des sites du Hamas et tué des terroristes armés, a indiqué l’armée.

Le chef d’état-major adjoint de l’armée israélienne, le général de division Amir Baram (au centre), marchant avec des soldats de la 98e division dans la bande de Gaza, sur une photo diffusée le 21 août 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le groupe terroriste palestinien, a déclaré qu’au moins 50 Palestiniens auraient été tués et plus de 100 blessés lors des frappes aériennes des dernières 24 heures.

Les combats ont fait rage alors que le secrétaire d’État américain Antony Blinken rentrait chez lui après avoir échoué à obtenir un accord de de « trêve contre libération d’otages » au cours de son dernier déplacement dans la région, avertissant à la fois Israël et le Hamas que la proposition américaine pourrait être la dernière chance d’éviter une guerre plus large.

Politico a indiqué mercredi que les responsables américains et israéliens craignaient que les négociations soient « sur le point d’échouer ».

Tsahal détruit des sites terroristes alors que les troupes au sol combattent les terroristes armés

Les troupes de l’armée israélienne de la 252e division de réserve opérant dans le corridor de Netzarim du centre de Gaza, sur une photo publiée le 27 juillet 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Dans le quartier de Tel Sultan à Rafah, les troupes de la 162e division ont tué des dizaines de terroristes armés, détruit des sites appartenant à des groupes terroristes et localisé de nombreuses armes, a indiqué l’armée mercredi.

Plus au nord, les troupes de la 98e division ont tué des dizaines d’autres terroristes armés et ont effectué des raids sur des sites du Hamas à la périphérie de Deir el-Balah et dans le sud de Khan Younès.

La division a également dirigé une frappe aérienne sur plusieurs terroristes qui avaient été repérés dans une zone d’où des roquettes ont été lancées sur les communautés frontalières israéliennes à de multiples reprises au cours des derniers jours, a souligné Tsahal.

Dans le corridor de Netzarim, au centre de Gaza, les réservistes de la 252e division ont frappé des bâtiments qui, selon Tsahal, étaient utilisés par le Hamas pour attaquer les troupes.

Dans le nord de la bande de Gaza, une frappe aérienne de l’armée de l’air israélienne a frappé des terroristes du Hamas dans une salle de commandement située dans une école de Gaza City, a indiqué Tsahal.

Selon l’armée, le Hamas utilisait la salle de commandement de l’école Salah ad-Din pour planifier et mener des attaques contre Israël et les troupes à Gaza.

Tsahal a déclaré avoir pris « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils lors de la frappe, notamment en utilisant des munitions de précision, la surveillance aérienne et d’autres moyens de renseignement.

L’armée a ajouté qu’elle « continuera à agir avec force et détermination contre les groupes terroristes qui utilisent les écoles et les institutions civiles comme abris ».

Des personnes inspectant les dégâts après une frappe israélienne sur un centre de commandement du terrorisme dans une école dans le quartier de Rimal, au centre-ville de Gaza, le 20 août 2024. (Crédit : Omar al-Qattaa/AFP)

Ces derniers mois, des dizaines de frappes aériennes ont été menées contre des sites du Hamas installés à l’intérieur d’écoles et d’autres sites utilisés comme abris pour les civils, selon l’armée.

Mardi, l’armée a frappé ce qu’elle a déclaré être un centre de commandement du Hamas dans une école du quartier de Rimal, à Gaza City.

Tsahal appelle à l’évacuation d’une partie de la zone humanitaire

Au milieu des combats, Tsahal a appelé la population à évacuer une zone humanitaire désignée par Israël dans l’est de Deir el-Balah, où des centaines de milliers de Palestiniens déplacés par les combats ont trouvé refuge. L’armée a déclaré qu’elle agirait bientôt contre les groupes terroristes présents dans la zone.

La zone est située à quelques centaines de mètres de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa, l’un des derniers centres hospitaliers en état de fonctionnement dans l’enclave. Il n’y a pas eu d’ordre d’évacuation pour l’hôpital lui-même, mais au cours des évacuations précédentes, des personnes ont fui les zones adjacentes aux zones déclarées, de peur que les combats ne s’étendent.

Le colonel Avichay Adraee, porte-parole de Tsahal en langue arabe, a publié sur le réseau social X une carte des zones à évacuer.

#عاجل الى كل السكان والنازحين المتواجدين في بلوكات 129, 130 في حارات المحطة ودير البلح جنوباً، من شارع صلاح الدين وحتى الشارع المحدد على الخريطة.
⭕️جيش الدفاع الاسرائيلي سوف يعمل بقوة ضد المنظمات الارهابية في تلك المنطقة.
⭕️من أجل أمنكم، نناشدكم بالإخلاء بشكل فوري غرباً.… pic.twitter.com/gpaPZY2OEo

— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) August 21, 2024

Adraee a déclaré que l’armée allait « opérer avec force » contre les groupes terroristes dans la région.

« Pour votre sécurité, nous vous demandons d’évacuer immédiatement vers l’ouest. La zone dans laquelle vous vous trouvez est considérée comme une zone de combat dangereuse »

Elle s’étend actuellement sur environ 42 kilomètres carrés, soit 11 % de la superficie totale de la bande de Gaza. Selon les estimations militaires, quelque 1,9 million de Palestiniens sur les 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza résident dans cette zone.

Près de 40 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël dit avoir tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.

À ce jour, 335 soldats israéliens ont été tués au cours de l’opération terrestre contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza.

La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué près de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

On estime que 105 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 34 otages dont le décès a été confirmé par l’armée. Deux autres personnes et deux corps de soldats retenus en otage avant la guerre se trouvent également à Gaza.