Gaza : Un manifestant anti-Hamas de 22 ans enlevé, torturé et exécuté par le groupe terroriste

Des hommes du Hamas ont enlevé, torturé et exécuté un jeune Palestinien de 22 ans qui avait pris part à la vague de manifestations contre le groupe terroriste la semaine dernière, a fait savoir sa famille.

Le corps sans vie d’Oday Nasser Al Rabay a été abandonné devant le domicile familial, ce week-end. Samedi, plusieurs dizaines de personnes ont été filmées en train d’accompagner le cortège funéraire, criant : « Le Hamas, dehors ! »

Le Hamas aurait menacé les Palestiniens qui participent à ces manifestations. Il semble toutefois que ce soit la première fois qu’un Palestinien soit tué dans le cadre de ce mouvement de contestation.

Des mouvements de protestation qui ont eu lieu pendant trois jours consécutifs, la semaine dernière. Il n’y en a pas eu ce week-end – Israël a estimé que le Hamas se prêtait à des tentatives d’intimidation en direction des éventuels opposants.

Un habitant de Gaza qui vit aujourd’hui en Turquie et qui avait diffusé, la semaine dernière, la majorité des images relatives aux manifestations, a récemment fait savoir que de hauts-responsables du groupe terroriste l’avaient menacé suite à ses activités.

Le groupe terroriste, qui dirige la bande de Gaza d’une main de fer depuis 2007, a estimé jeudi que les manifestations dénonçaient Israël et non le Hamas – malgré les informations, les interviews et les images qui prouvent clairement le contraire.

The family of 22-year-old Odai Nasser Saadi Al-Rubai, who was kidnapped, tortured, and murdered by Hamas militias, opened fire during his funeral and vowed to avenge his death.

Mourners turned the funeral into a protest against Hamas, chanting: "Hamas out, out!" pic.twitter.com/snKhFh6ZVH

— Ihab Hassan (@IhabHassane) March 29, 2025

Selon la chaîne publique Kan, certains chefs du Hamas se sont montrés disposés à remettre en liberté un petit nombre d’otages afin d’obtenir une trêve pendant la fête de l’Aïd al-Fitr, qui débute dimanche soir et qui marque la fin du ramadan, en partie parce qu’ils veulent étouffer le mouvement de protestation.

Le Hamas cherche à réprimer les participants aux manifestations mais il ne parvient pas à atteindre cet objectif suite à la reprise des opérations israéliennes à Gaza – l’armée israélienne s’en prenant aux hommes armés qu’elle est en mesure de repérer au grand jour, a noté la chaîne.

Israël a relancé ses opérations militaires à Gaza le 18 mars, faisant échouer l’accord de cessez-le-feu conclu au mois de janvier – accord qui avait ouvert la porte à la remise en liberté des otages. La première phase de l’accord – une phase qui durait 42 jours – a expiré le 2 mars, Israël refusant de négocier la seconde phase.

عدي ناصر سعدي الربعي، عمره 22 عام … شهيد الغدر والخيانة

30 جبانًا من كتا.ئب القسا.م اختطفوه، وعذبوه بأبشع الطرق لأربع ساعات متواصلة، فقط لأنه قال الحقيقة، لأنه رفض الصمت على الظلم، لأنه لم يركع لهم. وعندما انتهوا من جريمتهم، لم يكتفوا، بل جروه بحبل من رقبته حتى باب منزله،… pic.twitter.com/lM7BHRs0Kf

— Basem pal #Gaza (@Basem_gaza1988) March 29, 2025

Au cours de la première phase de l’accord, le Hamas avait relâché 33 femmes, enfants, hommes civils de plus de 50 ans et personnes considérées comme des « cas humanitaires » en échange d’environ 1 900 prisonniers palestiniens, dont plus de 270 purgeaient des peines de prison à perpétuité parce qu’ils avaient tué des dizaines d’Israéliens.

Dans le cadre de la deuxième phase, le groupe terroriste aurait libéré 24 otages qui seraient encore en vie. Tous sont des jeunes hommes qui avaient été kidnappés le 7 octobre 2023, quand des milliers de terroristes placés sous la direction du Hamas avaient pris d’assaut le sud d’Israël, massacrant plus de 1 200 personnes et prenant 251 otages, un pogrom qui avait été à l’origine de la guerre à Gaza.

Le Hamas est aussi en possession des corps sans vie 35 otages – dont celui d’un soldat dont la dépouille avait été prise en otage après sa mort, survenue lors de la guerre qui avait opposé le Hamas à Israël au sein de l’enclave côtière en 2014.

Nurit Yohanan et l’équipe du Times of Israel ont contribué à cet article.