Gaza : des terroristes du Hamas tirent 90 balles « par erreur » sur une travailleuse humanitaire

LE CAIRE, Égypte – Des hommes armés, dans la bande de Gaza, ont abattu une femme qui travaillait pour une organisation caritative basée aux États-Unis, tirant sur sa voiture. Les responsables du régime du Hamas ont dit à sa famille qu’il y avait eu une erreur d’identification, a fait savoir Reuters dans la journée de vendredi.

Toutefois, des opposants palestiniens au Hamas, dont les propos ont été cités par le site d’information Walla, ont indiqué que les terroristes du Hamas l’avaient assassinée parce qu’elle refusait de remettre des fonds au groupe terroriste.

La voiture dans laquelle se trouvait Islam Hejazy, qui est la responsable du programme HEAL Palestine à Gaza, avait été interceptée jeudi dans la région de Khan Younès, dans le sud de l’enclave.

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Des terroristes qui circulaient à bord de trois voitures avaient alors tiré des dizaines de balles sur le véhicule, selon des témoins ayant assisté à la scène et selon la famille de la femme.

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« Elle était mère de deux jeunes enfants et elle était une travailleuse humanitaire dotée d’une éthique et d’un professionnalisme irréprochables », a indiqué HEAL Palestine sur sa page Facebook.

« L’organisation HEAL Palestine est plus décidée que jamais à servir Gaza en hommage à la défunte. Cessez-le-feu maintenant. »

Sa famille a émis vendredi un communiqué où elle explique qu’elle a été informée par les autorités, alors qu’elle se trouvait à l’hôpital où le corps sans vie avait été amené, que la femme avait été tuée par erreur. Ses assassins, dont l’identité n’a pas été révélée, n’étaient pas parvenus à identifier le véhicule qu’elle conduisait, a-t-il été dit aux proches de la victime.

Dans l’après-midi de vendredi, le ministère de l’Intérieur, qui est placé sous la direction du Hamas, a indiqué avoir ouvert une enquête sur la mort de Hejazi – une mort évoquée sous la forme d’un « accident » dans le cadre de son communiqué.

« Comment une âme innocente peut-elle ainsi être négligée, avec 90 balles qui ont pris pour cible sa voiture en raison d’une erreur d’identification ? », se sont étonnés les proches de la victime dans une déclaration qui a été reprise par les médias palestiniens.

Reuters n’a pas été en mesure de vérifier le nombre de balles qui ont été tirées.

La guerre en cours avait été déclenchée par le pogrom commis par les hommes du Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre – des terroristes placés sous l’autorité du groupe terroriste avaient pris d’assaut le territoire israélien. Ils avaient massacré plus de 1 200 personnes, des civils en majorité, et ils avaient kidnappé 251 personnes qui avaient été prises en otage à Gaza.

Israël avait lancé en riposte son opération militaire, qui dure depuis plus de 11 mois. Son objectif est d’éliminer le Hamas et de garantir la remise en liberté des captifs.

Le ministère de la Santé de Gaza, qui est dirigé par le Hamas, affirme que plus de 41 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent – un bilan invérifiable et qui ne fait aucune distinction entre civils et terroristes. Israël déclare, de son côté, avoir tué quelque 17 000 terroristes sur le terrain, au sein de l’enclave côtière, en plus du millier d’hommes armés qui avaient été abattus dans l’État juif, le 7 octobre.

Israël a indiqué chercher à minimiser le nombre de victimes civiles et souligne que le Hamas utilise les habitants de Gaza comme autant de boucliers humains, lançant ses attaques depuis des zones civiles et notamment depuis les maisons, les hôpitaux, les écoles et les mosquées.

Du côté israélien, le bilan de l’offensive terrestre israélienne contre le Hamas à Gaza et des opérations militaires menées le long de la frontière avec la bande de Gaza s’élève à 348 morts.