Intempéries sur le centre et le sud d’Israël : La police ferme les routes inondées

Les fortes pluies hivernales qui s’abattent sur la région ont provoqué des crues soudaines et inondé les routes mardi matin, obligeant les autorités à fermer ou à restreindre la circulation sur les principaux axes routiers près de l’aéroport international Ben Gurion et de la mer Morte. De fortes inondations ont également été signalées dans la ville côtière d’Ashdod.

Les précipitations devraient s’atténuer dans la soirée de mardi.

Aucun blessé grave n’a été signalé à la suite de ce mauvais temps.

Dans la région de la mer Morte, y compris en Cisjordanie, les oueds asséchés se sont transformés en dangereuses rivières jaillissantes, suffisamment intenses pour emporter des randonneurs ou des voitures. Cela a incité la police à interrompre la circulation sur deux tronçons de la Route 90 vers 8 heures du matin.

La division de la circulation de la police a déclaré dans un communiqué que toute la circulation sur l’autoroute à deux voies avait été interrompue entre Metsuke Dragot et la jonction Ein Gedi, sur un tronçon d’une quinzaine de kilomètres.

Un autre communiqué de la police indique que les voitures sont bloquées sur un tronçon de neuf kilomètres de la même route, de la jonction du Lido, au sud de Jéricho, à la réserve naturelle d’Ein Feshkha (Einot Tsukim), « à la suite d’inondations soudaines et de l’érosion de l’autoroute ».

ההצפות ברחבי הארץ: נחל דוד על כביש 90. גם באזור צומת הלידו נחסם לפרקעם בעקבות הצפות. נחלים ומפלים בדרום זורמים לאחר תקופה ארוכה של יובש. על המטיילים להיזהר לא להיכנס לאזור הנחלים עצמם. pic.twitter.com/ivkbhvh31b

— רחלי racheliy אבידר avidarms (@racheliy555555) December 31, 2024

לאחר הגשם הרב שירד הלילה בהרים, שטפונות גדולים כעת בערבה, תיעוד מנחל קומראן במדבר יהודה.
צילום צורי פיין pic.twitter.com/f4a6AIgCzN

— שלמה ⛈️ מזג אוויר (@MezgAvirIL) December 31, 2024

Il a été demandé aux automobilistes d’éviter la zone. Les randonneurs avaient déjà été informés de la probabilité de crues soudaines.

Dans le centre du pays, la police routière a déclaré avoir fermé deux voies de l’autoroute Route 1 en direction de l’est, aux abords de l’aéroport Ben Gurion.

Une voie de l’autoroute, principale artère reliant Jérusalem et Tel Aviv, était encore fermée à 11 heures.

כביש 4 עכשו לא רחוק מהספארי@benikvodi pic.twitter.com/BTdoqKpf3d

— ????????Asaf Patay???????? (@AsafPatay) December 31, 2024

La police a également fermé une voie de la Route 4, un autre grand axe routier de la région de Tel Aviv, près de l’échangeur Aluf Sade. Une vidéo partagée en ligne montre ce qui semble être de l’eau stagnante sur le bas-côté de l’autoroute à Ramat Gan.

À Ashdod, plusieurs routes ont également été fermées, l’infrastructure de drainage de la ville ayant du mal à faire face à ce que la municipalité a décrit comme une averse record, avec 128 millimètres de pluie par heure.

טירוף גם בחופי הדרום ומערב הנגב, גשם שיורד ללא הפסקה, תיעוד מאשדוד המוצפת לגמרי. pic.twitter.com/feRzjjXw9g

— שלמה ⛈️ מזג אוויר (@MezgAvirIL) December 31, 2024

Les précipitations sont apparues dans la région à la fin de la semaine dernière et se sont progressivement renforcées avant d’atteindre leur point culminant dans la nuit de lundi à mardi. Les inondations hivernales sont devenues presque annuelles dans certaines villes israéliennes, avec parfois des pertes en vies humaines.

Pluie au kibboutz Moran, dans le nord d’Israël, le 30 décembre 2024. (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)

Tard lundi soir, la foudre a frappé une maison à Yavne, embrasant son toit. Les propriétaires de la maison ont déclaré à la chaîne N12 que la maison avait déjà été endommagée par une roquette lors de l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023.

Le Service météorologique israélien (IMS) a indiqué que la tempête devrait se poursuivre dans le centre d’Israël et à l’intérieur des terres pendant une bonne partie de la journée de mardi, avant de s’affaiblir dans la soirée, même si des averses éparses devraient se poursuivre dans le sud d’Israël jusqu’aux premières heures de la nouvelle année.

Ce phénomène était largement concentré sur la Basse Galilée et la côte nord du Sharon avant lundi, apportant des conditions froides et brumeuses et laissant tomber jusqu’à 200 millimètres sur les zones proches de Zichron Yaakov, qui ont connu des pluies record au début de l’année, selon l’IMS.

Jeudi dernier, les précipitations à Haïfa ont été les plus importantes enregistrées depuis 1969, selon l’IMS.

Pluie dans le nord d’Israël, le 30 décembre 2024. (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)

Les conditions météorologiques ont également été accusées d’aggraver la misère dans la bande de Gaza, où plus d’un million de personnes ont été déplacées par les combats, nombre d’entre elles étant contraintes d’affronter les tempêtes dans des tentes mal isolées.

Des parents et des responsables de la santé dans l’enclave contrôlée par le Hamas ont signalé quatre décès de nouveau-nés par hypothermie au cours des derniers jours, et un cinquième enfant a été placé en soins intensifs.

Dans les campements installés le long de la côte de Gaza, des dizaines de tentes, souvent déjà en lambeaux après des mois d’utilisation, ont été emportées ou inondées par les vents violents et la pluie, laissant les familles se débattre pour réparer les dégâts, rapiécer les bâches de plastique déchirées et empiler du sable pour retenir l’eau.

« L’eau s’est infiltrée à l’intérieur et sur les matelas et les vêtements de mes enfants », a déclaré Sabreen Abu Shanab, une mère de trois enfants dont la tente a été inondée.

Des ordures flottant dans l’eau contaminée alors que les Palestiniens s’abritant dans des camps de tentes sont confrontés à des conditions météorologiques difficiles en raison des fortes pluies qui ont inondé leurs tentes, à Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, le 30 décembre 2024. (Crédit : Ali Hassan/Flash90)

« Ils dormaient et étaient trempés jusqu’aux sous-vêtements […] Tout est trempé, les couvertures, les oreillers, tout. »

Des Palestiniens ont dû évacuer l’eau boueuse de leurs tentes frigorifiées à la suite de fortes pluies dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

Des centaines de milliers de personnes vivent dans des camps de tentes tentaculaires le long de la côte, où l’hiver est synonyme d’orages fréquents et où les températures descendent en dessous de 10 °C la nuit.

« Je me noie », a déclaré Manal Lubbad en sanglotant alors qu’elle pataugeait dans l’eau jusqu’aux chevilles à l’intérieur de sa tente, en essayant de récupérer des couvertures et d’autres effets personnels.

Un enfant palestinienne transportant des seaux d’eau après les pluies de la nuit dans le camp de tentes pour les Palestiniens déplacés à Deir al-Balah, au centre de la bande de Gaza, le 31 décembre 2024. (Crédit : Abdel Kareem Hana/AP)

« Je vais tout mettre dans la rue. »

« Nous sommes morts, nous ne sommes pas vivants ! Pourquoi cela arrive-t-il ? », a-t-elle demandé.

La défense civile, les premiers secouristes affiliés au Hamas, a indiqué avoir reçu des centaines d’appels d’urgence pour évacuer les personnes des abris inondés.

Des photos de l’Associated Press montrent des enfants pieds nus dans l’eau boueuse entre des rangées de tentes serrées les unes contre les autres.

Des enfants palestiniens transportant des seaux d’eau après les pluies de la nuit dans le camp de tentes pour les Palestiniens déplacés à Deir al-Balah, au centre de la bande de Gaza, le 31 décembre 2024. (Crédit : Abdel Kareem Hana/AP)

Muhammad Diab a placé une marmite vide sur le sol en terre battue de sa tente pour récupérer l’eau de pluie qui s’échappait par le toit.

« Pour l’amour de Dieu, trouvez une solution pour nous. Nous en avons assez », a-t-il déclaré.

« En été, la chaleur était intense et nous pouvions la supporter, mais en hiver, nous sommes en train de nous noyer. »