Karim Bouamrane critique un PS devenu « has been » sous la direction d’Olivier Faure

Le maire socialiste de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) Karim Bouamrane, hostile de longue date à l’actuelle direction du PS, a haussé le ton jeudi en critiquant un parti devenu « has been » sous Olivier Faure, dont il souhaite le départ à l’issue du congrès en juin.

Critiquant une direction « arc-boutée » sur des principes « idéologiques » et « pas du tout en phase avec les enjeux du XXIe siècle », le maire de Saint-Ouen, candidat à sa réélection aux municipales de 2026, a appelé sur Sud radio à constituer « une nouvelle équipe qui ne refasse pas, qui ne réapplique pas la même politique qu’Olivier Faure ».

« Vous avez vu où ça menait ? On a fait moins de 2 % » à la présidentielle de 2022, a ajouté celui qui avait appelé début mars tous les opposants à Olivier Faure à s’unir dans une « contribution commune » pour le prochain congrès du PS.

Interrogé sur les 66 députés élus sous la mandature de l’actuel premier secrétaire, Bouamrane s’est montré exaspéré : « C’est la majorité, 66 députés ? Donc on sacralise la loose, on sacralise le 66 députés. Super. Génial ».

« Moi, ça ne m’intéresse pas d’être minoritaire », a taclé celui qui se targue d’avoir « rassemblé, en toute humilité, toutes celles et ceux qui ont comme point commun la gagne, la gagne pour le parti », citant la présidente d’Occitanie Carole Delga, la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol mais aussi les députés Philippe Brun et Jérôme Guedj.

Historiquement hostile à l’alliance du PS avec La France insoumise, il souhaite « une rupture totale avec la politique portée par Jean-Luc Mélenchon », qu’il accuse de chercher à « démolir » les formations de gauche qui ne se rangent pas derrière lui.

Par ailleurs, il a estimé « qu’une partie de la direction de LFI utilise les courroies de transmission et les méthodes antisémites pour alimenter l’antisémitisme », faisant notamment référence à un visuel, rapidement retiré, sur lequel apparaissait l’animateur Cyril Hanouna, d’origine juive tunisienne et proche du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, en noir et blanc, sourcils froncés et grimace agressive.