Israël en guerre - Jour 474

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La Maison Blanche, l’UE et le chef de l’ONU condamnent la frappe meurtrière d’un drone houthi sur Tel Aviv

Benjamin Netanyahu n'a pas encore réagi après l'attaque provenant du Yémen ; selon Tsahal, le drone n'a pas été intercepté et l'alerte n'a pas sonné à cause d'une "erreur humaine"

Les forces de sécurité israéliennes sur les lieux de l'explosion d'un drone, à Tel Aviv, le 19 juillet 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)
Les forces de sécurité israéliennes sur les lieux de l'explosion d'un drone, à Tel Aviv, le 19 juillet 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

La Maison Blanche, l’Union européenne (UE) et le secrétaire général de l’ONU ont condamné vendredi l’attaque de drone de la nuit précédente à Tel Aviv, revendiquée par les Houthis du Yémen, qui a fait un mort et plusieurs blessés.

Dans un communiqué, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale a exprimé sa sympathie pour les victimes et a déclaré que l’attaque de jeudi soir « semble être la dernière en date des actions imprudentes et déstabilisatrices des Houthis. »

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « profondément préoccupé par le risque que de tels actes dangereux posent pour une nouvelle escalade dans la région », a déclaré son porte-parole Farhan Haq, ajoutant un appel à « un maximum de retenue. »

L’UE a déclaré qu’elle « condamne fermement l’attaque aveugle par drone revendiquée par les Houthis contre Tel Aviv ».

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’exprimant lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur les impacts des cyber-espaces sur la paix et la sécurité internationales, au siège de l’ONU, à New York, le 20 juin 2024. (Crédit : Yuki Iwamura/AFP)

La porte-parole Nabila Massrali a déclaré dans un communiqué que « le droit international humanitaire interdit strictement le bombardement aveugle des centres de population civile et s’applique à tous les acteurs, à tout moment et sans exception ».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’a pas encore commenté publiquement la frappe.

Le drone de fabrication iranienne envoyé par les Houthis du Yémen a frappé Tel Aviv peu après 3 heures du matin vendredi, faisant un mort et au moins 10 blessés dans la première frappe meurtrière du groupe terroriste en Israël.

La frappe aérienne a grondé dans le centre-ville, près d’une annexe de l’ambassade des États-Unis, faisant pleuvoir des éclats d’obus et répandant des débris de verre dans un large rayon.

La police israélienne enquêtant sur les lieux d’une attaque de drone explosive, à Tel Aviv, en Israël, le 19 juillet 2024. (Crédit : Oded Balilty/AP)

L’armée a déclaré qu’elle enquêtait sur ce qui s’était passé. Elle a indiqué que le drone avait été détecté par les défenses aériennes, mais qu’une « erreur humaine » s’était produite et qu’il n’y avait pas eu d’interception.

Elle a identifié le drone comme étant un Samad-3 iranien amélioré pour parcourir de longues distances et a déclaré qu’il proviendrait du Yémen.

Aucune action n’ayant été entreprise contre la cible identifiée – confirmée par la suite comme étant un grand drone d’attaque à longue portée – aucune sirène d’alerte n’a retenti.

Après avoir atteint Israël depuis le Yémen, le drone s’est dirigé vers Tel Aviv depuis la mer, a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d’une conférence de presse.

Des personnes regardant un bâtiment touché par un drone lors de l’attaque meurtrière du 18 juin, à Tel Aviv, le 19 juillet 2024. (Crédit : Jamal Awad/Flash90)

La victime a ensuite été nommée Yevgeny Ferder, 50 ans, qui aurait travaillé à l’auberge Momo’s, à côté de l’endroit où le drone a frappé. Sa nièce a déclaré qu’il avait immigré en Israël il y a une trentaine d’années et qu’il avait servi dans une unité de combat de Tsahal et dans les forces de réserve.

Le service de secours du Magen David Adom (MDA) a également indiqué que huit personnes ont été transportées dans des hôpitaux locaux, dont quatre ont été blessées par des éclats d’obus ou par les ondes de choc de l’explosion. Les quatre autres ont été traitées pour une anxiété aiguë.

Le lieu de l’impact se trouvait à proximité de plusieurs hôtels et d’une annexe de l’ambassade des États-Unis à Tel Aviv. Vendredi matin, l’armée israélienne ne disposait d’aucun renseignement indiquant que l’attaque de drone visait le bâtiment de l’ambassade.

De nombreux hôtels de la région hébergent actuellement des Israéliens déplacés qui ont dû quitter leurs maisons aux frontières nord et sud dans le cadre de la guerre en cours contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Le porte-parole militaire des Houthis du Yémen a déclaré que le groupe avait attaqué Tel Aviv avec un drone et qu’il continuerait à cibler Israël en solidarité avec Gaza dans la guerre à Gaza.

Le porte-parole a déclaré que Tel Aviv continuerait à être une cible principale pour le groupe terroriste « à portée de nos armes. »

Le groupe a affirmé avoir lancé un drone capable de contourner les systèmes de détection radar.

L’armée de l’air israélienne a déclaré que la frappe sur Tel Aviv « n’aurait pas dû se produire » et qu’elle assumait l’entière responsabilité de l’échec qui a conduit à cette attaque meurtrière.

Dans un communiqué, Tsahal a déclaré que l’attaque faisait l’objet d’une « enquête approfondie ».

L’armée a également déclaré qu’elle augmentait les patrouilles d’avions de chasse « pour défendre le ciel israélien »

« Il n’y a pas de changement dans les ordres du Commandement du Front intérieur », a-t-elle ajouté.

Hagari a déclaré que l’armée allait tenir des évaluations sur l’attaque dans les prochains jours pour comprendre ce qu’elle doit ajuster pour mieux se défendre, et « quelle sera la réponse offensive requise contre ceux qui menacent Israël. »

Le ministre de la Défense Yoav Gallant a quant à lui déclaré qu’Israël réagirait.

« L’establishment de la défense travaille à renforcer immédiatement tous les systèmes de défense, et réglera son compte à quiconque nuit à l’État d’Israël ou dirige le terrorisme contre lui », a-t-il déclaré dans des remarques fournies par son bureau à la suite d’une évaluation tenue avec des responsables de Tsahal sur l’attaque du drone houthi.

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