Lapid : « Une alternative au régime du Hamas est nécessaire »

Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a critiqué lundi le gouvernement pour avoir entraîné Israël dans un bourbier à Gaza, appelant l’Égypte à prendre le contrôle de l’enclave.

« Nous sommes tous favorables à l’élimination du [groupe terroriste palestinien du] Hamas, mais celui-ci ne disparaîtra pas si aucune alternative à son régime n’est proposée. Quel est le plan du gouvernement israélien ? Qui est censé remplacer le Hamas et diriger Gaza ? », a demandé Lapid aux journalistes lors de la réunion hebdomadaire de son parti Yesh Atid à la Knesset.

« Si nos combattants, nos héros, doivent désormais être tués et blessés chaque jour à Gaza pendant trois, quatre ou cinq ans, alors que le gouvernement cesse de se cacher et le dise haut et fort », a-t-il poursuivi.

« Laisser l’armée israélienne s’enliser dans la boue de Gaza pendant des années est une erreur stratégique, un désastre économique et une tragédie politique qui nous empêchera de contribuer au changement historique au Moyen-Orient auquel nous avons assisté lors de la visite du président Trump en Arabie saoudite. »

« J’ai présenté un plan complètement différent. C’est l’Égypte qui devrait gérer Gaza dans les années à venir. Israël devrait coordonner ses efforts avec les Américains et transférer le contrôle de Gaza à l’Égypte pour les quinze prochaines années », a-t-il poursuivi, ajoutant que ce n’était « pas une solution parfaite, mais la meilleure de toutes celles qui sont sur la table. Les Américains le savent aussi ».

Lapid a également démenti avoir attaqué le parti de Yaïr Golan, Les Démocrates, à la suite d’un article selon lequel il aurait qualifié la faction de gauche de « gauche radicale ».

« Il y a des gens de la gauche plus radicale au sein de ce parti. Je ne pense pas que Golan pense autrement. Ce n’est pas une attaque de dire que la gauche est à gauche, tout comme ce n’est pas une attaque s’ils disent que nous sommes centristes, et nous l’acceptons avec amour », a expliqué Lapid devant la presse.

« Je suppose qu’ils sont fiers de ce qu’ils sont, tout comme nous sommes fiers d’être le parti de la classe moyenne israélienne, qui travaille, paie ses impôts [et] sert dans l’armée. »