Le BNVCA dénonce des déclarations d’Eric Cantona

Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) a réagi avec consternation, le 24 février, à des déclarations d’Eric Cantona dans une vidéo publiée en juin 2024 sur les réseaux sociaux. Dans celle-ci, l’ancien footballeur, connu pour ses prises de position hostiles à Israël, a exprimé des accusations sans nuance.

« Si cette fois Gaza est exterminée, le monde est inévitablement terminé », a-t-il déclaré. « Chaque fois les Gazaouis ont réussi à survivre et à vivre à nouveau d’une manière ou d’une autre, guerre après guerre, mais cette fois c’est différent. Le monde a développé ses façons de tuer, sa cupidité a grandi et sa profanation des innocents s’est étendue. Si Gaza ne s’en sortait pas cette fois-là, cela voudrait dire que la victoire irait au plus violent et au plus barbare. »

En décembre, Eric Cantona avait signé un appel en faveur de la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France. Plus de 500 personnalités, artistes, responsables politiques, sportifs, syndicalistes, militants associatifs, intellectuels, avaient signé ce texté publié dans le journal communiste français L’Humanité.

Un an plus tôt, il avait écrit sur Instagram : « Les 4 000 Franco-Israéliens binationaux partis pour rejoindre l’armée israélienne et exterminer les Palestiniens sous le prétexte de faire la guerre au Hamas, pourront-ils rentrer en France comme si de rien n’était ? Et seront-ils traduits en justice ? »

Le BNVCA souligne que, « une fois de plus, M. Cantona omet délibérément de mentionner les attaques terroristes du 7 octobre, perpétrées par le Hamas, qui ont coûté la vie à des centaines de civils israéliens et provoqué des traumatismes profonds dans tout le pays ».

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De même, « il ne fait aucune référence aux milliers de roquettes tirées depuis des années sur les villes israéliennes par les organisations terroristes de Gaza, mettant en danger des vies innocentes et semant la terreur ».

Son soutien affiché au mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) s’inscrit, selon le BNVCA, dans une volonté de délégitimation d’Israël. L’association juive explique ainsi que « son ton tragique et ses déclarations unilatérales ne trompent personne : elles révèlent une partialité flagrante et une méconnaissance volontaire des réalités complexes du conflit israélo-palestinien ».

« En ignorant les actions terroristes du Hamas et en refusant de reconnaître le droit d’Israël à se défendre, M. Cantona contribue à une narration biaisée et dangereuse », dénonce le BNVCA.

Le communiqué insiste sur le fait que « le conflit au Proche-Orient ne peut être réduit à des slogans simplistes ou à des accusations unilatérales », appelant à une vision équilibrée et responsable.

Face à ces discours partisans, le BNVCA rappelle qu’il est essentiel de « condamner sans équivoque le terrorisme, quelles que soient ses justifications prétendues ».

Enfin, l’organisme réaffirme son engagement en faveur d’un débat fondé sur des faits et non sur des préjugés. « Nous appelons à un débat équilibré et informé, fondé sur des faits et non sur des préjugés. Le BNVCA continuera de dénoncer toute forme de discours partial et de délégitimation d’Israël, tout en œuvrant pour la paix et la justice dans la région. »