Israël en guerre - Jour 470

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Le ministre de la Défense confirme qu’Israël a éliminé Ismaïl Haniyeh en juillet

S'exprimant lors d'un événement en l'honneur d'agents de sécurité, Israel Katz a menacé de décapiter la direction des rebelles Houthis, "tout comme [Israël] l'a fait pour Haniyeh, Sinwar et Nasrallah"

Des véhicules passent devant un panneau d'affichage sur une autoroute montrant le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, au centre, le chef du Hamas tué Ismail Haniyeh, à droite, et le général Abbas Nilforushan, des Gardiens de la révolution iraniens. (Crédit : (AP Photo/Vahid Salemi)
Des véhicules passent devant un panneau d'affichage sur une autoroute montrant le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, au centre, le chef du Hamas tué Ismail Haniyeh, à droite, et le général Abbas Nilforushan, des Gardiens de la révolution iraniens. (Crédit : (AP Photo/Vahid Salemi)

Le ministre de la Défense israélien Israel Katz a reconnu lundi que son pays avait tué en juillet à Téhéran le chef du groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans une déclaration où il a menacé de décapiter la direction des rebelles yéménites.

L’Iran et le Hamas avait imputé à Israël l’assassinat de Haniyeh, le 31 juillet dans la capitale iranienne, quelques heures après avoir assisté à l’investiture du nouveau président iranien Masoud Pezeshkian. Israël n’avait pas revendiqué cet assassinat.

Alors que les premières informations indiquaient que Haniyeh avait été tué par un missile, un reportage publié en août par le New York Times indiquait qu’une bombe sophistiquée et télécommandée avait été introduite clandestinement dans la maison d’hôtes de Téhéran où il séjournait plusieurs mois avant l’assassinat, et qu’elle avait finalement explosé lorsque le chef du Hamas était présent.

Cet assassinat avait embarrassé l’Iran, qui soutient le Hamas ainsi que le Hezbollah, dont Israël avaient également éliminé le plus haut commandant au Liban.

Haniyeh a été remplacé à la tête du Hamas par Yahya Sinwar, jusqu’alors chef militaire du groupe. Il a, lui aussi, été éliminé par les troupes israéliennes à Rafah, dans le sud de Gaza, en octobre, un an après le début de la guerre, qui a commencé lorsque le Hamas a attaqué Israël le 7 octobre 2023.

La confirmation par Katz de l’implication d’Israël dans l’assassinat de Haniyeh s’est faite de manière désinvolte lors d’un événement commémoratif organisé pour les agents de sécurité locaux.

Le ministre de la Défense, Israel Katz, s’exprime lors d’un événement commémoratif pour les agents de sécurité locaux, le 23 décembre 2024. (Crédit : Yossi Funes/Ministère de la Défense)

« En ces jours où l’organisation terroriste Houthi tire des missiles sur Israël, je tiens à leur adresser un message clair : nous avons vaincu le Hamas et le Hezbollah : Nous avons vaincu le Hamas, nous avons vaincu le Hezbollah, nous avons aveuglé les systèmes de défense de l’Iran et endommagé les systèmes de production [de missiles] », a déclaré Katz.

« Nous avons renversé le régime d’Assad en Syrie, nous avons porté des coups durs à « l’axe du mal » et nous allons également frapper durement l’organisation terroriste des Houthis au Yémen, qui reste la dernière à résister », a-t-il poursuivi.

Bien qu’Israël n’ait pas été directement impliqué dans le renversement du régime de Bashar el-Assad en Syrie, l’Etat juif estime que ses frappes sur les mandataires de l’Iran dans la région ont contribué à la chute du régime.

Le porte-parole de la branche armée des Houthis, Yahya Saree, prononçant un discours lors d’un rassemblement, à Sanaa, en solidarité avec le Hamas, le 15 mars 2024. (Crédit : Mohammed Huwais/AFP)

« Nous frapperons durement les Houthis, ciblerons leurs infrastructures stratégiques et décapiterons leur leadership, tout comme nous l’avons fait avec Haniyeh, (Yahya) Sinwar (du Hamas, ndlr) et (Hassan) Nasrallah (du Hezbollah libanais, ndlr) à Téhéran, Gaza et au Liban », a ajouté Katz.

« Quiconque lèvera la main contre Israël verra sa main coupée, et le long bras des forces de défense israéliennes le frappera et le tiendra pour responsable », a ajouté le ministre, selon un communiqué publié par le ministère.

Il s’agit de la première reconnaissance publique qu’Israël est derrière l’assassinat de Haniyeh, tué en juillet dans une explosion dans la capitale iranienne.

Katz est connu pour faire périodiquement des remarques spontanées sur des mesures de sécurité sensibles sans nécessairement recevoir d’approbation au préalable.

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