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Le musée d’Auschwitz met en garde contre de fausses images générées par l’IA
Ce type de désinformation pourrait conduire à la négation de la Shoah, a prévenu le porte-parole adjoint du musée
Le musée d’Auschwitz a mis en garde vendredi contre des pages Facebook contenant des images fictives « nuisibles » de victimes du camp de la mort nazi, générées par l’intelligence artificielle, qu’il a qualifiées de « falsification de l’histoire ».
Le musée situé sur le site de l’ancien camp d’Auschwitz-Birkenau utilise depuis longtemps ses propres comptes de médias sociaux pour publier des photos, des noms et des informations authentiques sur les victimes afin de sensibiliser le public à la Shoah.
Le musée a découvert qu’au moins deux pages Facebook présentaient des biographies de victimes, mais accompagnées d’informations ou de photos fictives.
« Les gens ont commencé à remarquer qu’il y avait des pages, dont une intitulée ‘Histoire des années 90’, illustrées de courtes biographies de victimes et de photos qui ont manifestement été réalisées par une intelligence artificielle », a déclaré le porte-parole adjoint du musée, Pawel Sawicki.
« Produire des images artificielles de personnes réelles, ou ce qui est encore plus troublant, de fausses identités de victimes, est troublant et aussi très dommageable pour la mémoire de ceux qui sont morts à Auschwitz », a-t-il déclaré à l’AFP.
Ces messages sont préjudiciables car « produire des informations artificielles, des noms de famille, c’est falsifier l’histoire », a déclaré M. Sawicki.
Ce type de désinformation pourrait même conduire à la négation de la Shoah, a-t-il ajouté.
« Il y a le risque que si nous avons ces fausses personnes, quelqu’un puisse prétendre que tout a été inventé », a déclaré M. Sawicki.
Il a indiqué que le musée avait contacté à ce sujet le groupe Meta, propriétaire de Facebook.
Auschwitz est le symbole du génocide par l’Allemagne nazie de six millions de juifs européens, dont un million sont morts dans ce camp entre 1940 et 1945.
Plus de 100 000 non-juifs sont également morts à Auschwitz-Birkenau, notamment des Polonais non-juifs, des Roms et des soldats soviétiques.
