Le Qatar, premier pays arabe à bénéficier d’une exemption de visa pour les États-Unis

Les États-Unis ont annoncé mardi qu’ils allaient lever l’obligation de visa pour les citoyens du Qatar, faisant de ce proche partenaire du Golfe le premier pays arabe et le deuxième pays à majorité musulmane après le Brunei à franchir cet obstacle.

Le riche émirat gazier a satisfait à des « critères strictes en matière de sécurité » pour devenir le 42e membre du programme d’exemption de visa, a annoncé le Ministère de la Sécurité intérieure dans un communiqué.

L’accord permettra « d’approfondir notre partenariat stratégique et améliorera les flux de personnes et de commerce entre nos deux pays », a renchéri le Secrétaire d’État Antony Blinken cité dans le communiqué.

Avec des citoyens ne représentant qu’une petite minorité de la population et l’un des plus importants PIB par habitant au monde, le Qatar se bat comme d’autres riches États arabes du Golfe pour jouer un plus grand rôle sur la scène internationale.

Le Qatar, qui abrite une importante base aérienne américaine, a joué un rôle de premier plan dans les efforts, jusqu’à présent infructueux, de médiation en vue d’un cessez-le-feu à Gaza. L’émirat avait précédemment aidé les États-Unis à évacuer par avion des milliers d’Afghans après la reprise du pouvoir dans leur pays par les talibans en 2021.

Les autorités américaines ont déclaré qu’elles étaient ouvertes à l’idée que d’autres pays arabes puissent participer au programme.

Les pays dont les citoyens sont exemptés de visas américains sont pour la plupart riches et se situent principalement en Europe et en Asie.

L’année dernière, les États-Unis ont ajouté Israël au programme, après des années de frictions. Pour participer au programme, Israël a dû présenter des garanties s’agissant de l’entrée de citoyens américains d’origine palestinienne ou arabe.

Dans le cadre du programme d’exemption, les citoyens demandent en ligne une autorisation préalable d’entrée aux États-Unis, au lieu de s’acquitter des formalités administratives et des frais liés à l’obtention d’un visa.

Certains demandeurs sont toujours invités à demander un visa, notamment s’ils ont visité un certain nombre de pays entretenant des relations conflictuelles avec les États-Unis, comme l’Iran.

Israël a été le dernier pays admis dans le programme d’exemption de visa en 2023, et ce en dépit des inquiétudes suscitées par le fait qu’il ne traite pas les Américains palestiniens, arabes ou musulmans de la même manière que les autres détenteurs de passeports américains.