Les dépenses en éducation parmi les plus élevées de l’OCDE par rapport au PIB

Les dépenses d’Israël en matière d’éducation par rapport à son PIB comptent parmi les plus élevées des pays de l’OCDE, selon le rapport annuel de l’OCDE Regards sur l’éducation 2024, publié mardi. Le rapport souligne également qu’Israël a la population de jeunes la plus élevée de l’OCDE, en pourcentage.

En 2021, Israël a alloué 6,1 % de son PIB à l’éducation, un chiffre qui couvre l’ensemble du système éducatif, des écoles maternelles publiques jusqu’au financement des universités et autres établissements d’enseignement secondaire, selon le rapport.

Seuls l’Islande, la Norvège et le Royaume-Uni ont dépassé ce seuil, tandis que la moyenne de l’OCDE était de 4,9 %.

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En 2021, le PIB d’Israël s’élevait à 488,5 milliards de dollars, selon les statistiques de la Banque mondiale.

Le rapport révèle aussi qu’en 2022, 43,1 % de la population israélienne avait entre 0 et 24 ans, un chiffre nettement supérieur à la moyenne de l’OCDE de 29,7 %. Contrairement à la tendance observée dans d’autres pays de l’OCDE, cette proportion en Israël est restée stable de 2010 à 2022, alors qu’elle a diminué ailleurs.

Concernant la taille des classes, les classes israéliennes comptaient en moyenne 28 élèves en 2022, contre une moyenne de 23 dans l’OCDE. Pour l’éducation préscolaire, Israël comptait 19 enfants pour un adulte, contre une moyenne de 12 dans les autres pays de l’OCDE.

Les salaires des enseignants israéliens, hors secondaire, ont augmenté de 9 à 10 % entre 2022 et 2023, alors que l’augmentation dans l’OCDE était de 4 à 7 %. En 2023, le salaire moyen des enseignants israéliens était de 51 556 dollars pour les enseignants du primaire, 54 430 dollars pour les enseignants du collège, et 54 525 dollars pour ceux du lycée.

Les salaires de départ moyens étaient de 31 049 dollars pour les enseignants du primaire, de 31 201 dollars pour les enseignants du secondaire et de 31 416 dollars pour les enseignants du secondaire.

En 2023, les directeurs d’école israéliens gagnaient entre 89 000 et 93 000 dollars, en fonction du niveau scolaire de l’institution qu’ils dirigeaient.

Des élèves israéliens arrivent pour leur premier jour d’école à l’école Lev Ha’Emek à Neot Mordechai, dans le nord d’Israël, le 1er septembre 2024. (Crédit : Ayal Margolin/Flash90)

Les élèves israéliens bénéficient d’une année scolaire légèrement plus courte que dans la plupart des pays de l’OCDE. En 2023, les élèves de la maternelle à la sixième année ont eu 179 jours de cours, tandis que les élèves du collège et du lycée en ont eu 173. À titre de comparaison, la moyenne de l’OCDE est de 194 jours pour la maternelle, 183 pour le primaire et le collège, et 182 pour le lycée.

En ce qui concerne l’inscription des jeunes enfants dans des structures d’accueil, 98 % des enfants israéliens âgés de trois à cinq ans étaient inscrits dans des établissements préscolaires en 2022. Pour les enfants de moins de trois ans, 56,5 % étaient inscrits dans des crèches ou d’autres cadres de garde d’enfants, un chiffre supérieur à la moyenne de l’OCDE. Israël est l’un des rares pays, avec la Norvège, le Danemark et la Corée du Sud, à avoir un taux de participation supérieur à 50 % dans cette tranche d’âge.

Le rapport Regards sur l’éducation 2024 couvre principalement des données collectées entre 2021 et 2023, issues de 35 États membres de l’OCDE ainsi que de plusieurs pays partenaires non membres. Le rapport n’inclut cependant pas de données postérieures au début du conflit entre Israël et le Hamas en octobre 2023.

Ce rapport met l’accent sur un large éventail de sujets, se concentrant principalement sur les aspects économiques des systèmes éducatifs, y compris l’impact du niveau d’éducation sur le potentiel de gain des individus.

En Israël, le rapport note que 56 % des jeunes femmes âgées de 25 à 34 ans avaient obtenu un diplôme postsecondaire (universitaire ou autre), contre seulement 36 % des hommes du même groupe d’âge. Cet écart est significativement plus important que la moyenne de l’OCDE, où 54 % des jeunes femmes et 41 % des jeunes hommes ont un tel diplôme.

Malgré cette avancée dans l’éducation des femmes, celles-ci continuent de gagner significativement moins que leurs homologues masculins. Les jeunes femmes israéliennes titulaires d’un diplôme universitaire ne gagnent en moyenne que 69 % du salaire de leurs homologues masculins, alors que la moyenne de l’OCDE est de 83 %. Pour les diplômées de l’enseignement secondaire, ce pourcentage atteint 73 %, contre une moyenne de 84 % dans l’OCDE.