Les États-Unis restituent plus de 1 000 tablettes d'argile antiques à l'Iran

Plus de 1 000 tablettes d’argile datant de l’époque de l’Empire achéménide de Perse (550-330 avant l’ère commune) ont été restituées à l’Iran par les États-Unis, selon un média officiel.

« Les 1 100 tablettes ont été retournées au moment où le président Massoud Pezeshkian revenait de New York » après sa participation à l’Assemblée générale de l’ONU, a indiqué jeudi soir l’agence Irna.

Découvertes dans les ruines de Persépolis, la capitale de l’Empire achéménide de Perse qui a régné du VIe au IVe siècle avant l’ère commune. dans le sud de l’Iran, les tablettes, sur lesquelles figurent des inscriptions cunéiformes, représentent des documents sur la façon dont la société antique était organisée.

Il s’agit du sixième lot d’antiquités de ce type restitué par les États-Unis à la République islamique d’Iran.

Ces tablettes constituent des archives sur « les rites et le mode de vie de nos ancêtres à l’époque achéménide », s’est félicité le vice-ministre du Patrimoine culturel, Ali Darabi, cité par Irna.

Les tablettes ont été restituées par l’Institut d’étude des cultures anciennes, de l’Asie occidentale et de l’Afrique du Nord de l’Université de Chicago. Dans les années 1930, l’université avait récupéré lors de fouilles environ 30 000 tablettes ou fragments de tablettes trouvés à Persépolis à des fins de recherche.

Une grande partie d’entre elles avait été rendue entre 1948 et 2004, avant que le transfert du reste ne soit bloqué par une procédure judiciaire aux États-Unis qui s’est achevée en 2018.

Mais le rétablissement des sanctions américaines contre la République islamique depuis 2018 avait compliqué le retour des antiquités en Iran.

« La partie américaine s’est engagée à restituer le reste », a indiqué M. Darabi, cité par l’agence locale Isna.

Les tablettes « seront transférées au Musée National » et « pourront être exposées au public » dès octobre, a-t-il ajouté.