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Les familles des otages prédisent un accord « difficile », demandent à respecter toutes les étapes

La mère du soldat Matan Angrest accuse le gouvernement de l'abandonner ; Daniel Lifschitz dit qu’il n’aurait jamais cru qu’un arrière-grand-père de 84 ans soit retenu en otage 468 jours

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Einav Zangauker, mère de l'otage Matan Zangauker, s'exprime lors d'une conférence de presse sur la place des otages à Tel Aviv le 17 janvier 2025 (Crédit : Hostages Forum)
Einav Zangauker, mère de l'otage Matan Zangauker, s'exprime lors d'une conférence de presse sur la place des otages à Tel Aviv le 17 janvier 2025 (Crédit : Hostages Forum)

Alors que le cabinet se réunit pour voter l’accord sur la libération des otages, quatre membres de familles d’otages ont tenu vendredi une conférence de presse sur la Place des otages à Tel-Aviv.

Einav Zangauker, mère de l’otage Matan Zangauker, a déclaré qu’elle n’avait jamais été aussi proche de serrer son fils dans ses bras depuis 468 jours.

« Nous ne pouvons pas laisser passer cette occasion à cause de considérations politiques », a-t-elle affirmé.

Zangauker, connue pour ses critiques répétées à l’encontre du gouvernement concernant la gestion des otages, participe quotidiennement aux rassemblements sur l’avenue Begin à Tel-Aviv. Elle a exhorté les Israéliens à se joindre aux protestations et à exiger le respect intégral de toutes les étapes de l’accord.

« Cet accord va tous nous secouer, ce sera très dur », a-t-elle prédit. « Joignez-vous à nous, mon Matan et tous les otages ont besoin de vous à nos côtés. »

Anat Angrest, mère de Matan Angrest, un soldat blessé et capturé dans son char le 7 octobre, a exprimé sa douleur en constatant que le nom de son fils ne figurait pas parmi les 33 otages dont la libération est prévue lors de la première phase.

« Toi, qui aurais dû être en tête de liste, tu n’y figures même pas », a-t-elle déploré. « Nous n’avons pas réussi à convaincre le gouvernement, au cours des 15 derniers mois, que ton sang valait autant que celui des autres. »

Daniel Lifschitz, Anat Angrest, Einav Zangauker et Michel Illouz, des proches d’otages détenus par le Hamas à Gaza, lors d’une conférence de presse sur la place des otages de Tel Aviv, le 15 janvier 2025. (Crédit : Capture d’écran ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

Le petit-fils d’Oded Lifshitz, 84 ans, qui figure sur la liste des 33 otages, a déclaré que son grand-père était le seul arrière-grand-père au monde à être retenu en otage.

« Jamais nous n’aurions imaginé que 15 mois s’écouleraient et qu’un arrière-grand-père serait toujours retenu en otage, que le monde ne lui viendrait pas en aide, que le gouvernement israélien ne l’aiderait pas et que je me retrouverais à prier pour le jour où il rentrerait enfin dans son pays, et où nous l’accueillerions avec amour », a déclaré Daniel Lifshitz.

Il a évoqué la trentaine d’otages tués en captivité à Gaza, soulignant que, pour eux, cet accord arrive trop tard, dont bon nombre étaient ses amis et les amis de ses grands-parents.

Lifschitz a ajouté que « dimanche, nous commencerons une nouvelle page dans l’histoire de ce pays. Ce sera difficile, et je vous demande de respecter l’intimité des familles d’otages ».

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