L’Iran se dit prêt à des « discussions constructives » avec le Liban pour la reprise des vols Téhéran-Beyrouth

Le chef de la diplomatie iranienne et son homologue libanais ont discuté samedi des "moyens de résoudre le problème des vols civils entre les deux pays", a indiqué dans un communiqué le ministère iranien des Affaires étrangères

Par AFP 15 février 2025, 18:44 1 Edit

Des avions à l'aéroport international Rafik Hariri de Beyrouth, au Liban, le 19 mars 2020. (Crédit : AP Photo/Hassan Ammar, File)

L’Iran s’est dit prêt samedi à mener des « discussions constructives » avec le Liban pour la reprise des vols Téhéran-Beyrouth, après une interdiction d’atterrir faite à deux avions iraniens qui a déclenché au Liban de violentes manifestations.

Vendredi soir, un convoi de l’ONU transportant des Casques bleus vers l’aéroport de Beyrouth a été attaqué par des individus et un véhicule incendié.

L’incident s’est produit au deuxième jour du blocage de la route de l’aéroport par des dizaines de partisans du Hezbollah, qui fustigent l’interdiction faite aux compagnies iraniennes de voler vers Beyrouth.

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi et son homologue libanais, Joe Raggi, ont discuté samedi des « moyens de résoudre le problème des vols civils entre les deux pays », a indiqué dans un communiqué le ministère iranien des Affaires étrangères.

Les deux ministres ont assuré de leur « disponibilité à mener des discussions constructives et de bonne foi », ajoute le texte publié à l’issue de leur échange téléphonique.

L’Iran a interdit en représailles aux avions libanais de survoler son espace aérien. Des ressortissants libanais, qui devaient voler avec leur compagnie nationale Middle East Airlines, se retrouvent ainsi bloqués en Iran.

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a déclaré samedi à la presse que son gouvernement était « en contact avec les autorités iraniennes » pour « résoudre le problème des Libanais à Téhéran ».

L’aviation civile libanaise affirme avoir reporté certains vols, dont ceux en provenance d’Iran, jusqu’au 18 février, pour des raisons de sécurité.

Cette date coïncide avec la date limite pour la mise en oeuvre complète d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, le groupe terroriste chiite.

Israël a accusé à plusieurs reprises le Hezbollah d’utiliser le seul aéroport du Liban pour transférer des armes depuis l’Iran.

Le Hezbollah et les responsables libanais rejettent ces accusations.