Melbourne : Des anti-Israël confrontent la police ; 39 arrestations, 24 policiers blessés

Des manifestants anti-Israël et anti-guerre et les forces de l’ordre se sont affrontés à l’extérieur d’un salon de la défense à Melbourne, deuxième ville d’Australie, la police utilisant des « sponge grenade » – ou grenades éponge -, des grenades incapacitantes et des gaz lacrymogènes pour contenir une partie de la foule manifestement hostile.

Un porte-parole de la police de l’État de Victoria a déclaré que les policiers avaient été la cible de jets de pierres, de fumier de cheval et de bouteilles remplies de liquide alors qu’ils tentaient de protéger les participants au salon, dont certains ont été agressés par les manifestants.

La police a déclaré qu’une vingtaine de policiers ont dû être soignés et que 39 personnes ont été arrêtées pour des délits tels que agression, obstruction ou entrave à la police, incendie criminel et blocage des routes.

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« La police de Victoria est consternée par le comportement de certains des manifestants présents », a déclaré le porte-parole de la police.

« Si vous souhaitez venir manifester, faites-le pacifiquement. Nous ne tolérerons pas les comportements criminels. »

« Certains manifestants ont craché sur des policiers, tandis que d’autres ont été aspergés d’un liquide irritant, dont une partie a été identifiée comme étant de l’acide. »

Come down to the Melbourne Convention and Exhibition Centre to block entrance to the Land Forces weapons expo, the peak gathering of global war mongers who commit genocide and war crimes with the showcased weapons. The more people here the better pic.twitter.com/TCIHrupPCp

— James Conlan ????️‍???? (@JamesMConlan) September 10, 2024

Les émeutiers, encadrés par des groupes tels que Students for Palestine, Extinction Rebellion et Disrupt Wars, ont également allumé des feux dans la rue et perturbé la circulation et les transports publics, tandis que des objets ont été lancés sur plusieurs chevaux de la garde montée, mais aucun incident grave n’a été signalé, a indiqué la police.

Environ 1 200 personnes ont participé à la manifestation devant le lieu accueillant l’exposition internationale biennale des forces terrestres, selon les autorités.

Les médias australiens ont rapporté qu’il s’agissait de la plus grande opération de police à Melbourne depuis 2000, lorsque la ville avait accueilli le Forum économique mondial. La police locale, craignant une foule de
25 000 manifestants, a détourné ses ressources des zones régionales en prévision de l’événement.

Environ 1 000 exposants de 31 pays étaient attendus à l’événement jusqu’à vendredi, qui, selon les organisateurs, est le plus grand salon de la défense d’Australie.

Un homme brandissant un drapeau palestinien alors que des manifestants affrontent la police, à l’extérieur du salon de l’armement Land Forces 2024, à Melbourne, le 11 septembre 2024. (Crédit : William West/AFP)

Certains participants ont été aspergés d’un liquide rouge par les manifestants, a rapporté ABC News.

Des vidéos postées sur les réseaux sociaux ont montré de nombreux manifestants scandant des slogans anti-Israël par le biais de mégaphones et agitant des drapeaux palestiniens tandis que des bennes à ordures étaient poussées vers les lignes de police.

Des dizaines de personnes ont également été entendues en train de crier
« De la rivière à la mer, la Palestine sera libre », un slogan condamné par beaucoup comme un appel à l’élimination d’Israël.

Certains brandissaient des pancartes appelant à un « cessez-le-feu inconditionnel » dans la guerre menée par Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, rejetant apparemment la nécessité de libérer les 101 otages israéliens toujours détenus par les terroristes à Gaza.

Des manifestations anti-Israël devant le salon de l’armement Land Forces 2024, à Melbourne, le 11 septembre 2024. (Crédit : William West/AFP)

« Nous protestons pour défendre tous ceux qui ont été tués par le type d’armes exposées à la convention », a déclaré Jasmine Duff, co-organisatrice nationale de Students for Palestine, dans un communiqué.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a déclaré que les gens avaient le droit de protester, mais qu’ils devaient le faire de manière pacifique.

« On ne dit pas qu’on est opposé aux équipements de défense en jetant des objets sur la police. Ils ont un travail à faire et nos officiers de police doivent être respectés à tout moment », a déclaré Albanese à la Septième chaîne.

L’antisémitisme et le sentiment anti-Israël ont considérablement augmenté en Australie depuis le pogrom du 7 octobre, lorsque quelque
6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

En octobre, quelques jours après cet assaut brutal et sadique, des Juifs australiens qui organisaient une veillée devant l’Opéra de Sydney ont été confrontés à des manifestants anti-Israël et antisémites qui scandaient
« F*** les Juifs » et « Gazez les Juifs », bien que les forces de l’ordre aient affirmé par la suite qu’ils scandaient « Où sont les Juifs » et non « Gazez les Juifs ».

Afin de lutter contre la montée de l’antisémitisme, Albanese a nommé en juillet un émissaire chargé de cette question, ainsi qu’un émissaire chargé de l’islamophobie.