Missile tiré par les Houthis : 2 blessés dans des accidents de la route causés par le déclenchement des sirènes

Deux motocyclistes ont été blessés dans des incidents sans lien dans le centre d’Israël dimanche matin après être entrés en collision avec des voitures au moment où les sirènes avaient été déclenchées par le tir d’un missile balistique par les Houthis, dimanche matin, selon le service de secours du Magen David Adom.

Un homme de 52 ans a été modérément blessé dans un accident sur l’autoroute 1 et a été transporté au centre médical Shamir pour des soins supplémentaires. Un deuxième homme, âgé de 48 ans, a été légèrement blessé dans une collision à l’extérieur de Herzliya et a été transporté à l’hôpital Meir.

Un missile balistique tiré dimanche matin sur Israël par les Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, a été intercepté avec succès par les défenses aériennes, d’après l’armée.

Tsahal a déclaré que le missile avait été abattu avant d’entrer sur le territoire national.

Il s’agit de la cinquième attaque des Houthis contre Israël depuis que l’armée israélienne a lancé leur nouvelle offensive contre le Hamas à Gaza, mardi dernier.

Le tir du missile a eu lieu un jour après que les médias des houthis ont accusé les États-Unis d’avoir attaqué l’aéroport de la ville portuaire de Hodeida, tenue par les rebelles. Il s’agit de la dernière affirmation de ce type depuis que Washington a annoncé des frappes massives contre le groupe soutenu par l’Iran, il y a une semaine.

La chaîne de télévision Al-Masirah, dénonçant « l’agression américaine », a déclaré que trois attaques avaient visé l’aéroport de Hodeida, sur la côte de la mer Rouge.

Entre mercredi et vendredi, la chaîne de télévision des rebelles soutenus par l’Iran a lancé des accusations similaires, après que le Commandement central des États-Unis (Centcom) a confirmé mercredi des « opérations continues » contre les Houthis et que le président américain Donald Trump a déclaré qu’ils seraient « anéantis ».

Des hommes évaluant les dégâts dans une zone frappée par une frappe aérienne américaine à Sanaa, contrôlée par les Houthis, le 20 mars 2025. (Crédit : Mohammed Huwais/AFP)

Le 15 mars, les États-Unis ont annoncé une vague de frappes aériennes qui, selon des responsables américains, ont tué de hauts dirigeants houthis et qui, selon les autorités sanitaires des rebelles, ont tué 53 personnes.

Les frappes, les premières depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, sont intervenues après que le groupe a menacé de renouveler ses attaques contre le transport maritime israélien.

Ils ont depuis repris leurs attaques contre Israël et ont lancé plusieurs missiles balistiques après que Tsahal a repris les combats dans la bande de Gaza en début de semaine.

Les missiles ont tous été interceptés par les défenses aériennes israéliennes, ou n’ont pas atteint le territoire israélien, mais ont néanmoins forcé une grande partie du pays à se réfugier dans des abris.

Samedi, un missile balistique lancé depuis le Yémen et visant apparemment Israël est tombé en Arabie saoudite, selon une source de la Défense.

L’armée a identifié le missile, mais les sirènes n’ont pas été activées en Israël car il ne représentait pas une menace. La raison pour laquelle le missile n’a pas atteint Israël n’a pas été immédiatement précisée, pas plus que le fait qu’il visait Israël.

Des soutiens des rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, brandissent des armes et scandent des slogans lors d’une marche contre les frappes aériennes américaines, à Sanaa, au Yémen, le 17 mars 2025. (Mohammed Huwais / AFP)

Citant un responsable israélien, le site d’information Ynet a rapporté jeudi que Washington avait demandé à Israël de ne pas répondre aux dernières attaques de missiles des Houthis. Selon Ynet, les États-Unis ont dit à Israël de « les laisser s’en occuper ».

Les frappes sur les Houthis sont l’opération militaire américaine la plus importante au Moyen-Orient depuis l’entrée en fonction de Trump. Ce dernier a déclaré qu’il tiendrait l’Iran pour responsable des frappes des Houthis.

Samedi, un responsable américain a déclaré que le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, dans un geste rare, renforçait la présence des navires de guerre de la marine au Moyen-Orient, ordonnant que deux porte-avions soient présents le mois prochain, alors que les États-Unis intensifient leurs frappes sur les Houthis.

Un avion décollant de l’USS Harry S. Truman en mer Rouge avant des frappes aériennes à Sanaa, au Yémen, le 15 mars 2025. (Crédit : US Navy via AP)

Les Houthis ont commencé à attaquer la route maritime vitale de la mer Rouge en novembre 2023, un mois après que le Hamas, un autre groupe soutenu par l’Iran, a pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tuant quelque 1 200 personnes et prenant 251 otages, ce qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les Houthis ont affirmé qu’ils attaquaient des navires liés à Israël pour soutenir Gaza, mais ils ont également pris pour cible des navires qui n’ont pas de liens connus avec Israël.

Les Houthis, dont le slogan est « Mort à l’Amérique, mort à Israël, malédiction sur les Juifs », ont interrompu leurs attaques après qu’Israël et le Hamas ont conclu un cessez-le-feu et un accord sur les otages en janvier.