Réactions internationales après que le Hezbollah a tué 12 enfants dans le nord d’Israël

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a condamné la frappe à la roquette du Hezbollah qui a tué douze enfants dans la journée de samedi. Elle a ajouté qu’il était important de décider d’une riposte à cette attaque « en gardant la tête froide ».

« C’est épouvantable que des enfants et que de jeunes gens qui voulaient simplement jouer au foot aient été tués. Je fais part de mes condoléances aux familles », a écrit Baerbock sur X. « Depuis des mois, les citoyens israéliens sont attaqués par le Hezbollah et d’autres extrémistes. Ces attaques perfides doivent cesser immédiatement. Il est important d’agir en gardant la tête froide. Trop de vies ont été d’ores et déjà perdues dans ce conflit », a écrit Baerbock.

Pour sa part, le président français Emmanuel Macron a téléphoné au président Isaac Herzog pour « lui présenter ses condoléances » et pour « exprimer son horreur profonde » après le carnage qui a endeuillé la communauté druze, selon la résidence du président.

Le gouvernement libanais, qui a dit « condamner toutes les attaques contre les civils », a demandé aux États-Unis d’appeler Israël à la retenue, a confié le ministre des Affaires étrangères libanais Abdallah Bou Habib à Reuters. Bou Habib a indiqué que les États-Unis avaient demandé au gouvernement libanais de transmettre un message au Hezbollah – celui de faire, lui aussi, preuve de retenue.

La Maison Blanche a condamné l’attaque meurtrière, qualifiant
« d’horrible » le fait d’avoir frappé un terrain de football. « Notre soutien à la sécurité d’Israël est sans faille et inébranlable contre tous les groupes terroristes soutenus par l’Iran, y compris le Hezbollah libanais », a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche dans un communiqué. « Les États-Unis continueront à soutenir les efforts visant à mettre fin à ces terribles attaques », à la frontière entre le Liban et Israël, a déclaré un porte-parole du Conseil national de sécurité, estimant qu’il s’agissait « d’une priorité absolue ». Dans un communiqué, le gouvernement a « appelé à la cessation immédiate des hostilités sur tous les fronts », après plus de neuf mois d’échanges de tirs transfrontaliers entre l’armée israélienne et le Hezbollah, allié du Hamas contre lequel Israël combat dans la bande de Gaza.

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a indiqué dimanche que « toutes les indications » montrent que la roquette tombée sur le plateau du Golan a été tirée par le Hezbollah libanais. « Rien ne justifie le terrorisme, et toutes les indications montrent que les roquettes provenaient du Hezbollah ou que la roquette provenait du Hezbollah », a déclaré M. Blinken interrogé lors d’une conférence de presse à Tokyo.

La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a condamné l’attaque à la roquette du Hezbollah, par la voix de son conseiller en matière de sécurité nationale, Phil Gordon.

« Israël continue de faire face à de graves menaces pour sa sécurité, et le soutien de Mme Harris à la sécurité d’Israël est inébranlable. Les États-Unis continueront à travailler à une solution diplomatique pour mettre fin à toutes les attaques une fois pour toutes et permettre aux citoyens des deux côtés de la frontière de rentrer chez eux en toute sécurité », ajoute M. Gordon.

L’Iran a lui mis en garde Israël dimanche contre les « conséquences imprévisibles » de nouvelles « aventures » militaires au Liban. « Toute action (…) du régime sioniste peut conduire à l’aggravation de l’instabilité, de l’insécurité et de la guerre dans la région », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, ajoutant qu’Israël serait responsable des « conséquences et des réactions imprévisibles à un tel comportement stupide ».

De son côté, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Israël a condamné le tir meurtrier de roquettes à Majdal Shams, mais n’a pas mentionné le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah. « Condoléances aux familles endeuillées et souhait de prompt rétablissement à tous les blessés », a écrit Dimiter Tzantchev sur le réseau social X.

L’ambassade de Norvège au Liban a exhorté ses ressortissants à quitter le pays, réitérant les avertissements aux voyageurs déjà en vigueur. « Le conflit entre le [groupe terroriste chiite libanais du] Hezbollah au Liban et Israël s’est intensifié », a indiqué l’ambassade dans un message publié sur les réseaux sociaux en langue arabe. « Les autorités norvégiennes rappellent les consignes de voyage qui encouragent tous les citoyens norvégiens à quitter le pays. Si la situation s’aggrave, les possibilités de voyager en dehors du Liban peuvent devenir limitées. Dans une telle situation, l’ambassade de Norvège disposera de ressources très limitées pour aider les citoyens norvégiens à quitter le pays. » Depuis le 7 octobre, le ministère des Affaires étrangères de Norvège déconseille les « voyages qui ne sont pas strictement nécessaires à l’ensemble d’Israël », mais n’a pas émis de nouveaux avertissements à la suite des récentes escalades dans le nord.

Le Royaume-Uni a condamné dimanche l’attaque meurtrière et exprimé ses craintes d’une « escalade » de la situation, a déclaré sur X le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy. « Le Royaume-Uni condamne la frappe sur le plateau du Golan qui a coûté tragiquement au moins 12 vies », a écrit le chef de la diplomatie britannique. « Nous sommes profondément préoccupés par le risque d’escalade et de déstabilisation », a-t-il ajouté, « le Hezbollah doit cesser ses attaques ».