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Sydney : Une école et un centre commercial juifs couverts de graffitis antisémites

Des inscriptions antisémites, dont « Chiens de Juifs », ont été découverts, sur fond d’escalade des actes antisémites en Australie

Capture d'écran de la vidéo d'un graffiti antisémite trouvé à Sydney, Australie, le 30 janvier 2025. (Crédit : 9News ; utilisé conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Capture d'écran de la vidéo d'un graffiti antisémite trouvé à Sydney, Australie, le 30 janvier 2025. (Crédit : 9News ; utilisé conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)

MELBOURNE, Australie – Trois nouveaux incidents de vandalisme antisémite ont été signalés à Sydney jeudi matin, suscitant l’inquiétude des responsables politiques australiens face à une escalade de la haine.

Des slogans antisémites ont été inscrits sur les murs d’une école juive, ainsi que sur une maison et un centre commercial situés à proximité. Il n’a pas été précisé si la maison appartenait à des Juifs.

Parmi les messages laissés par les vandales figuraient : « Putain de juifs », « Les juifs sont de vrais terroristes », « Chiens de juifs », « J’emmerde les juifs », ainsi que « Vous voulez acheter une caravane ? », une référence évidente à laSS découverte, annoncée mercredi, d’une cache d’explosifs dans une caravane plus tôt ce mois-ci.

Mercredi, la police de Nouvelle-Galles du Sud, avait en effet divulgué que les forces de l’ordre avaient retrouvé une liste de cibles juives, ainsi qu’une quantité significative de Powergel, un explosif utilisé dans l’industrie minière, dans une caravane abandonnée à Dural, une banlieue de Sydney.

Cette affaire intervient après des mois d’incendies criminels, de bris de vitres et de graffitis antisémites à Sydney et Melbourne, particulièrement dans les quartiers à forte population juive.

« Cela représente indéniablement une escalade de la haine raciale et de la violence potentielle en Nouvelle-Galles du Sud », a déclaré jeudi le Premier ministre de l’État, Chris Minns.

Le Conseil des députés juifs de Nouvelle-Galles du Sud a qualifié ces événements de « très graves », dénonçant une campagne organisée de terreur contre la communauté juive.

« Nous alertons depuis des semaines sur le fait que la communauté juive est la cible d’une campagne de terrorisme intérieur. Il ne fait désormais plus l’ombre d’un doute que c’est bien le cas », a-t-il affirmé dans un communiqué.

« C’est absolument épouvantable et honteux », a déclaré Chris Minns, Premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud, à propos de la recrudescence des crimes antisémites. L’enquête policière menée depuis plusieurs mois a conduit à dix arrestations, et Minns s’attend à ce que d’autres suivent.

Des soupçons de coordination par des intérêts étrangers

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en 2023, déclenchée par le pogrom meurtrier perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans le sud d’Israël, le  nombre d’attaques ciblées – incluant des incendies criminels, notamment dans un centre de soins pour enfants, et des graffitis antisémites – ont grimpé en flèche à Sydney et Melbourne, où vit 85 % de la population juive du pays.

Une personne a été physiquement blessée dans ces attaques, souffrant de brûlures lors d’un incendie criminel qui a détruit une synagogue de Melbourne en décembre.

Débris de l’incendie criminel de la synagogue Adass Israel à Ripponlea, dans la banlieue de Melbourne, le 6 décembre 2024. (Crédit : Screenshot/Osher Feldman/X/ ; utilisé conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

Une équipe conjointe de lutte contre le terrorisme, composée de représentants de la police fédérale et des forces d’État, enquête actuellement sur ces attaques. Les responsables de l’enquête ont indiqué ce mois-ci qu’ils examinaient la possibilité que des criminels à gages aient été payés par des acteurs étrangers pour les perpétrer.

Le commissaire de la police fédérale australienne, Reece Kershaw, n’a toutefois pas précisé quels « intérêts étrangers » étaient soupçonnés d’être derrière ces attaques.

Les soupçons ont été renforcés jeudi, lorsque le commissaire adjoint de la police de Nouvelle-Galles du Sud, David Hudson, a déclaré que certaines attaques semblaient « orchestrées par d’autres », plutôt que par les seules personnes arrêtées.

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