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Syrie: Sur une vidéo, le chef de HTS demande à une femme de se couvrir les cheveux

Abou Mohammed al-Jolani avait déclaré en 2016 avoir rompu ses liens avec Al-Qaïda, le groupe où son organisation Hayat Tahrir al-Sham était initialement ancrée

Le chef du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l’ex branche d’Al-Qaïda en Syrie, qui a dirigé une offensive éclair arrachant Damas au contrôle du gouvernement du dictateur syrien Bashar el-Assad, Abu Mohammed al-Jolani, s'adressant à la foule dans la mosquée Omeyyade de la capitale, le 8 décembre 2024. (Crédit : Aref Tammawi/AFP)
Le chef du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l’ex branche d’Al-Qaïda en Syrie, qui a dirigé une offensive éclair arrachant Damas au contrôle du gouvernement du dictateur syrien Bashar el-Assad, Abu Mohammed al-Jolani, s'adressant à la foule dans la mosquée Omeyyade de la capitale, le 8 décembre 2024. (Crédit : Aref Tammawi/AFP)

Sur des images, Ahmad al-Sharaa, le chef des rebelles syriens qui a été à la tête de la chute du régime d’Assad, apparaît en train de demander à une femme de se couvrir les cheveux avant de poser pour prendre une photo à ses côtés.

Cette vidéo non-datée, qui circule sur les réseaux sociaux depuis vingt-quatre heures, interroge sur la nature du nouveau régime en Syrie et sur son respect des droits des femmes et des minorités religieuses.

Al-Sharaa – mieux connu sous son nom de guerre, Abou Mohammed al-Julani – avait déclaré publiquement en 2016 avoir rompu ses liens avec Al-Qaïda, le groupe où son organisation Hayat Tahrir al-Sham était initialement ancrée.

En 2015, il avait indiqué dans un entretien accordé à Al Jazeera que si ses rebelles parvenaient à prendre le contrôle de la Syrie, il imposerait la charia sur tout le territoire. Il avait aussi déclaré qu’il obligerait les membres des minorités alaouite et druze à se convertir à l’islam, mais que les chrétiens seraient autorisés à continuer à pratiquer leur religion s’ils payaient une taxe.

S’il a récemment affirmé devant les caméras de CNN qu’il avait abandonné son idéologie radicale et si certains ont estimé qu’il était un homme pragmatique qui se concentrera sur la reconstruction de la Syrie en tant que pays pluraliste, des questions restent en suspens concernant le respect des droits des femmes et des minorités de la part de son gouvernement.

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