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Trois Sarthois reçoivent la médaille de Juste parmi les Nations

Blanche, Basile et Hélène Fourré ont caché Catherine, alors une petite fille, de 1944 jusqu’au retour de sa mère, survivante d’Auschwitz

Le prix des Justes parmi les Nations est remis lors d'une cérémonie de remise du prix des « Justes parmi les Nations » à Berlin, le 26 octobre 2017, en l'honneur du défunt médecin égyptien Mohamed Helmy. (Crédit : Chen Leopold/Anna et le médecin égyptien)
Le prix des Justes parmi les Nations est remis lors d'une cérémonie de remise du prix des « Justes parmi les Nations » à Berlin, le 26 octobre 2017, en l'honneur du défunt médecin égyptien Mohamed Helmy. (Crédit : Chen Leopold/Anna et le médecin égyptien)

Catherine Haas, aujourd’hui âgée de 80 ans, est revenue à Cormes, dans la Sarthe, pour honorer ses sauveurs. Les trois membres de la famille Fourré l’avaient recueillie et protégée des nazis alors qu’elle n’était qu’un bébé.

« Blanche n’était pas très partante au début, se pensant trop vieille pour s’occuper d’un nourrisson. Mais sa fille Hélène l’a convaincue et l’a aidée à s’en occuper », raconte Thérèse, fille d’Hélène, au micro de France Bleu. Elle qualifie leur geste de preuve d’un altruisme et d’un courage exemplaires.

En hommage à leur acte héroïque, Blanche, Basile et Hélène ont reçu, dimanche, la médaille de Juste parmi les Nations.

Thérèse rappelle le danger constant auquel la famille était exposée. La Gestapo visitait fréquemment leur maison pour se reposer ou se préparer à manger, contraignant la famille à retenir son souffle, redoutant que Catherine ne pleure. « Et pourtant, je ne pleurais jamais. Il devait y avoir un instinct de survie… quelque chose comme ça », se souvient Catherine.

Jusqu’à ses trois ans, elle a vécu avec ceux qu’elle appelait affectueusement « maman petite et papa Basile », une famille de substitution qu’elle a continué à fréquenter après la guerre.

Lors d’une cérémonie devant des élèves de l’école de la commune, le maire de Cormes a déclaré : « Le sens de cette cérémonie, c’est de parler du passé, mais surtout de vous inciter à contribuer demain à un monde meilleur. »

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