Israël en guerre - Jour 469

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Tsahal abat un missile houthi ; les sirènes activées à Jérusalem et autour de la mer Morte

La dernière attaque yéménite a de nouveau poussé bon nombre d'Israéliens vers les abris en pleine nuit ; le missile a été intercepté avant d'entrer dans l'espace aérien israélien

Des images publiées sur les réseaux sociaux de l'interception d'un missile houthi vu d'Israël, tôt le 27 décembre 2024. (Crédit : X ; utilisé conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Des images publiées sur les réseaux sociaux de l'interception d'un missile houthi vu d'Israël, tôt le 27 décembre 2024. (Crédit : X ; utilisé conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Les systèmes de défense antiaérienne ont intercepté un missile tiré du Yémen qui a déclenché des sirènes d’alerte à Jérusalem, dans le sud de la Cisjordanie et dans la région de la mer Morte, très tôt samedi, a annoncé l’armée israélienne. Il s’agit de la sixième attaque nocturne de ce type contre le centre du pays en moins de deux semaines.

Le missile a été intercepté en dehors de l’espace aérien israélien et les sirènes ont été activées conformément au protocole par crainte de la chute de débris, a ajouté Tsahal, sans préciser si c’était un système israélien ou américain qui avait intercepté le missile.

Une batterie du système de défense antimissile américain avait déjà participé à l’interception d’un missile balistique des Houthis lancé sur Israël depuis le Yémen très tôt vendredi, une première utilisation de ce système depuis son déploiement par les États-Unis en Israël en octobre.

Le service de secours du Magen David Adom (MDA) a déclaré qu’aucun blessé n’était à déplorer dans cette dernière attaque en provenance du Yémen, à l’exception d’une personne souffrant d’anxiété aiguë.

Les sirènes ont retenti dans des dizaines de villes de la région de Jérusalem, du sud de la Cisjordanie et de certaines parties du Néguev, notamment à Jérusalem, Latrun, Arad et dans la région de la mer Morte, poussant un grand nombre de personnes à se précipiter vers des abris antiaériens et des pièces sécurisées.

La cible de l’attaque n’a pas encore été précisée. La plupart des tirs de missiles des Houthis avaient visé Eilat ou la région de Tel Aviv.

Les Houthis, groupe terroriste voué à la destruction d’Israël et des Juifs, ont lancé plus de 200 missiles et 170 drones sur Israël au cours de l’année écoulée, selon Tsahal. La grande majorité de ces missiles n’ont pas atteint Israël ou ils ont été interceptés par l’armée ou par les alliés d’Israël dans la région.

Les sirènes d’alerte à la roquette et au drone déclenchées par les attaques en provenance du Yémen ont poussé des millions d’Israéliens à courir s’abriter au milieu de la nuit presque tous les soirs depuis dix jours.

L’attaque a eu lieu quelques heures après que les Houthis ont déclaré que de nouvelles frappes aériennes avaient touché Sanaa, la capitale yéménite tenue par les terroristes, vendredi, après avoir affirmé avoir mené de nouvelles attaques contre Israël. Jeudi, des raids aériens israéliens ont frappé l’aéroport international de Sanaa et d’autres cibles au Yémen.

« J’ai entendu l’explosion. Ma maison a tremblé », a raconté un habitant de Sanaa à l’AFP vendredi en fin de journée.

Des volutes de fumée s’élevant après une frappe aérienne sur la capitale du Yémen, à Sanaa, le 27 décembre 2024. (Crédit : Mohammed Huwais/AFP)

Il n’a pas encore été possible de déterminer qui était à l’origine de cette nouvelle attaque, mais les Houthis l’ont imputée à « l’agression américano-britannique ».

Aucun commentaire n’a encore été fait par Israël, les États-Unis ou la Grande-Bretagne.

L’aéroport de Sanaa a été endommagé par les frappes israéliennes ; les vols reprennent

Malgré les dégâts subis par l’aéroport de Sanaa, les vols ont repris à 10h00 (0700 GMT) vendredi, a déclaré le vice-ministre des Transports des Houthis, Yahya al-Sayani.

Des ouvriers passant devant des vitres brisées à l’aéroport international de Sanaa après les frappes aériennes israéliennes sur le Yémen la veille, le 27 décembre 2024. (Crédit : Osamah Abdulrahman/AP)

« La tour [de contrôle] de l’aéroport a été directement touchée, ainsi que la salle d’embarquement et les équipements de navigation de l’aéroport. L’attaque a fait quatre morts jusqu’à présent et une vingtaine de blessés parmi le personnel, l’aéroport et les passagers », a déclaré Sayani.

Le sommet de la tour de contrôle a été bombardé et certaines des baies vitrées du bâtiment de l’aéroport ont volé en éclats.

L’aéroport de Sanaa, qui avait rouvert ses portes aux vols internationaux en 2022 après une interruption de six ans, propose une liaison régulière avec la capitale jordanienne, Amman, assurée par la compagnie Yemenia.

Parallèlement aux attaques contre Israël, le groupe terroriste soutenu par l’Iran a mené des attaques répétées au moyen de missiles et de drones contre une centaine de navires marchands qui tentaient de traverser la mer Rouge, ce qui a contraint de nombreux transporteurs à éviter cette voie maritime essentielle et ce qui a paralysé le transport maritime mondial. Les Houthis ont d’abord déclaré qu’ils allaient attaquer des navires liés à Israël, mais peu des navires visés avaient des liens avérés avec l’État juif.

Des Yéménites brandissant des fusils et scandant des slogans lors d’une manifestation dénonçant les frappes israéliennes et exprimant leur solidarité avec les Palestiniens, à Sanaa, la capitale contrôlée par les Houthis, le 27 décembre 2024. (Crédit : Mohammed Huwais/AFP)

L’agression israélienne « ne fera que renforcer la détermination et la volonté du grand peuple yéménite de continuer à soutenir le peuple palestinien », a indiqué vendredi un communiqué des Houthis.

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Sanaa vendredi pour protester contre les frappes israéliennes et pour exprimer leur solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ont promis de poursuivre leurs attaques jusqu’à la fin de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza, qui a débuté le 7 octobre 2023, lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils et qu’ils ont enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle.

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