Tsahal appelle les habitants du centre de Gaza à évacuer avant une nouvelle opération

L’armée israélienne a appelé samedi les civils palestiniens dans certaines parties du centre de la bande de Gaza à évacuer vers la zone humanitaire désignée par Israël avant les plans d’une opération terrestre élargie dans la région, la première à Gaza depuis plusieurs semaines.

Le colonel Avichay Adraee, porte-parole en langue arabe de Tsahal, a publié une carte des zones qui doivent être évacuées dans les quartiers de Nuseirat et de Bureij, affirmant que le groupe terroriste palestinien du Hamas, entre autres, « poursuivent leurs activités terroristes dans votre secteur »

« En conséquence Tsahal agira avec une grande force contre ces éléments. »

Les zones évacuées sont situées juste au sud du corridor dit de Netzarim, au sud de la ville de Gaza, où l’armée maintient une présence semi-permanente.

#عاجل إلى سكان قطاع غزة المتواجدين في البلوكات التالية: 660, 664-666, 2210, 2220, 2221, 2314-2316, 2322
⭕️تواصل حماس والمنظمات الارهابية أنشطتها الإرهابية داخل منطقتكم وبناء على ذلك سيعمل جيش الدفاع بقوة شديدة ضد هذه العناصر.
⭕️من أجل سلامتكم اخلوا هذه المناطق فورًا نحو المنطقة… pic.twitter.com/7fWHrBLcRo

— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) October 5, 2024

Cette dernière action militaire intervient alors que Tsahal se prépare à la probabilité d’efforts du Hamas pour lancer des attaques à l’occasion de l’anniversaire du pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre.

Le Hamas a tenté à maintes reprises d’attaquer les troupes dans le corridor de Netzarim et, mardi, une foule de Palestiniens a tenté de retourner dans le nord de Gaza en passant par cette zone, mais a été repoussée par Tsahal.

Par ailleurs, l’armée a indiqué avoir frappé pendant la nuit des terroristes du Hamas dans un centre de commandement situé dans une ancienne école au centre de Gaza.

Tsahal a déclaré avoir pris diverses mesures pour minimiser les préjudices causés aux civils avant de frapper.

Des responsables de l’enclave contrôlée par le groupe terroriste palestinien du Hamas ont déclaré que les frappes israéliennes dans le nord et le centre de Gaza tôt samedi ont tué au moins neuf personnes, dont deux enfants.

Une frappe a touché un groupe de personnes dans la ville septentrionale de Beit Hanoun, tuant au moins cinq personnes, dont deux enfants, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas, qui ne fait pas de distinction entre civils et terroristes.

Une autre frappe a touché une maison dans la partie nord du camp de Nuseirat, tuant au moins quatre personnes, a indiqué l’hôpital Awda. La frappe a également fait plusieurs blessés, a-t-il déclaré.

L’armée n’a pas encore commenté ces frappes.

Des Palestiniens courant pour se mettre à l’abri pendant une frappe aérienne israélienne, dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 5 octobre 2024. (Crédit : Ali Hassan/Flash90)

Plus de 41 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël dit avoir tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre

Tsahal a affirmé avoir pris « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils et a souligné que le groupe terroriste viole systématiquement le droit international et exploite brutalement les institutions civiles et la population comme bouclier humain pour ses activités de terrorisme, en combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.

À ce jour, 348 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l’incursion terrestre à Gaza menée contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza.