Tsahal tue un autre haut responsable du Hezbollah à Beyrouth ; un autre barrage vise Tibériade

Un haut responsable du Hezbollah, Nabil Qaouk, a été éliminé lors d’une frappe aérienne de l’armée israélienne samedi dans la banlieue de Dahiyeh à Beyrouth, a annoncé Tsahal dimanche matin, alors qu’elle poursuit sa campagne de répression contre le groupe terroriste chiite libanais, soutenu par l’Iran.

Selon l’armée, Qaouk était le commandant de « l’unité de sécurité préventive » du Hezbollah et un membre important du Commandement central du groupe terroriste. Il était considéré comme proche de la direction du Hezbollah « et était directement impliqué dans l’avancement des attaques terroristes contre l’État d’Israël et ses citoyens, y compris ces derniers jours », a ajouté Tsahal.

Qaouk avait rejoint le Hezbollah dans les années 1980 et avait occupé les fonctions de chef adjoint et de chef de la région du sud-Liban au sein du conseil exécutif, ainsi que de chef adjoint du conseil exécutif.

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Plus tôt dans la journée de dimanche, l’armée a indiqué que des avions de combat avaient frappé des dizaines de cibles du Hezbollah au Liban pendant la nuit, notamment des rampes de lancement de missiles visant Israël et des bâtiments utilisés par le groupe terroriste chiite libanais pour stocker des armes.

De la fumée s’élevant du site d’une frappe israélienne, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 28 septembre 2024. (Crédit : Joseph Eid/AFP)

L’agence de presse libanaise a rapporté qu’une frappe aérienne israélienne dans le nord-est du Liban avait fait onze morts dimanche matin, sans préciser si l’un des morts du village d’al-Ain faisait partie du Hezbollah.

Depuis qu’Israël a intensifié ses frappes aériennes contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah la semaine dernière, quelque 630 morts et plus de 2 000 blessés ont été signalés au Liban par le ministère de la Santé du pays. Au moins un quart des personnes tuées depuis lundi seraient des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires libanaises qui ne font pas de distinction entre les civils et les terroristes. Israël affirme que de nombreux terroristes du Hezbollah figurent parmi les morts.

Au début du mois, le cabinet de sécurité a mis à jour ses objectifs officiels de la guerre en cours contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza afin d’inclure l’objectif de permettre aux résidents du nord de retourner en toute sécurité dans leurs maisons après avoir été évacués à cause des attaques du Hezbollah commises de façon quasi-quotidienne contre Israël depuis le 8 octobre.

Afin d’atteindre cet objectif, Tsahal endommage le commandement et le contrôle du Hezbollah, détruit ses infrastructures et ses stocks d’armes dans la zone frontalière et élimine la menace d’une invasion planifiée par la force Radwan du groupe terroriste chiite libanais.

Des familles, avec leurs effets personnels après avoir fui les frappes aériennes israéliennes dans la banlieue sud de Dahiyeh, sur la place des Martyrs, à Beyrouth le 28 septembre 2024. (Crédit : Bilal Hussein/AP)

Un porte-parole du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) a déclaré samedi que le nombre total de personnes déplacées au Liban s’élevait à 211 319, dont 118 000 depuis l’intensification des frappes aériennes israéliennes lundi.

Les autres ont fui leur domicile depuis que le Hezbollah a commencé à mener des attaques transfrontalières, au lendemain du pogrom perpétré par son allié palestinien, le Hamas, le 7 octobre, déclenchant ainsi la guerre dans la bande de Gaza.

Dimanche matin, l’armée a signalé qu’un barrage de huit roquettes avait été lancé depuis le Liban sur la région de Tibériade, déclenchant les sirènes de la ville et de plusieurs autres localités proches du lac de Tibériade.

Selon Tsahal, les roquettes ont frappé des zones ouvertes, sans faire de blessés, tandis que des images partagées sur les réseaux sociaux ont montré qu’au moins une a atterri dans le lac de Tibériade.

Footage shared on social media shows that at least one of the rockets landed in the Sea of Galilee. pic.twitter.com/w07G4cHVZD

— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) September 29, 2024

Samedi soir également, l’armée jordanienne a déclaré qu’une roquette Grad provenant du sud-Liban était tombée dans une zone désertique inhabitée près de Muwaqqar, une ville située au sud-est d’Amman.

Personne n’a été blessé dans cette attaque, à quelque 160 kilomètres de la frontière libanaise, et il n’y a pas eu de dégâts, selon le communiqué.

Du côté israélien de la frontière, Tsahal a déclaré qu’un missile tiré du Liban avait atterri en Cisjordanie, non loin de Jérusalem, dans la nuit de samedi à dimanche, marquant ce qui semble être le tir de roquette le plus profond effectué par le Hezbollah depuis l’intensification des combats au début du mois.

*דוברות כבאות והצלה לישראל | מחוז יו"ש*

*שריפה כתוצאה משברי יירוט בבנימין*

לוחמי אש מתחנה אזורית בנימין הוזנקו לאזור מכמש בבנימין בעקבות מספר דיווחים על שריפות בשטחים פתוחים כתוצאה משברי יירוט.

דיווחים נוספים בהמשך.

*יהונדב ליפשיץ דובר מחוז יו"ש* pic.twitter.com/CXKk0JeHju

— Asslan Khalil (@KhalilAsslan) September 28, 2024

Des articles non vérifiés ont également fait état samedi soir d’une frappe aérienne près d’Albukamal, à la frontière irako-syrienne, ainsi que dans d’autres zones de la région de Deir Ezzor, dans le nord-est de la Syrie.

Un observateur de la guerre basé en Syrie a affirmé que douze terroristes pro-Iran ont été tués dans des frappes aériennes d’origine inconnue dans l’est de la Syrie, et qu’un grand nombre de personnes ont été blessées, l’hypothèse selon laquelle ces frappes ont été menées par Israël ou les Etats-Unis étant largement répandue.

« Douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes aériennes d’origine inconnue visant leurs positions dans la ville de Deir Ezzor et à l’est de la ville, ainsi que dans la région de Boukamal, près de la frontière avec l’Irak », a déclaré l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), ajoutant que cinq des frappes visaient des positions militaires à proximité de l’aéroport de Deir Ezzor.

L’OSDH, qui dit s’appuyer sur un réseau de sources sur le terrain, a été accusé de gonfler le nombre de victimes par le passé.

Israël mène des frappes aériennes à l’intérieur de la Syrie depuis le début de la guerre civile dans ce pays, en 2011, ciblant principalement les tentatives de transfert d’armes vers le Hezbollah, soutenu par l’Iran, ou pour empêcher les terroristes iraniens eux-mêmes de s’implanter près de la frontière israélienne.

Depuis le pogrom du 7 octobre perpétré par le Hamas, qui a fait plus de 1 200 morts en Israël et au cours duquel 251 personnes ont été enlevées et emmenées de force à Gaza, Israël a intensifié ses frappes sur des cibles terroristes soutenues par l’Iran en Syrie et a également frappé les défenses aériennes de l’armée syrienne et certaines forces syriennes.

Les diplomates ont déclaré que les efforts visant à mettre fin à la guerre à Gaza étaient essentiels pour arrêter les combats au Liban et faire sortir cette région de l’impasse.