Un cadre du Jihad islamique palestinien et 3 autres éléments tués à la frontière syro-libanaise

De façon inhabituelle, l’armée israélienne a reconnu mercredi avoir effectué une frappe de drone en Syrie, tuant un haut responsable du groupe terroriste du Jihad islamique palestinien.

Selon Tsahal, la frappe aérienne sur le côté syrien de l’autoroute Beyrouth-Damas, non loin de la frontière entre le Liban et la Syrie, a tué Firas Qassem.

L’armée a déclaré que Qassem était un haut cadre de l’unité d’opérations du Jihad islamique palestinien.

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« Qassem était chargé d’élaborer des plans opérationnels pour le groupe terroriste du Jihad islamique palestinien en Syrie et au Liban, et a joué un rôle central dans le recrutement de terroristes palestiniens pour le compte du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, dans le but de mener des opérations terroristes depuis le Liban contre l’État d’Israël », a indiqué l’armée.

Tsahal a souligné que, ces dernières années, le Hezbollah, financé par l’Iran, avait recruté des Palestiniens dans ses rangs pour attaquer Israël.

Deux autres terroristes du Jihad islamique palestinien ont été éliminés dans la frappe, ainsi qu’un élément du Hezbollah, ont déclaré deux sources de sécurité à Reuters.

من مكان استهداف السيارة على #الحدود_السورية_اللبنانية#سوريا #لبنان #أخبار_اليوم #Lebanon #akhbaralyawm pic.twitter.com/77S8G6lWTo

— Akhbar Al Yawm (@akhbaralyawm) August 28, 2024

Le Hezbollah a annoncé par la suite que Muhammad Taha, originaire de Baalbek, avait été tué « sur la route de Jérusalem », expression utilisée pour désigner les terroristes tués lors d’une frappe israélienne.

Le Jihad islamique palestinien a également annoncé la mort de Qassem et de deux autres éléments, Ossama Areesha et Hussam Areesha.

Tsahal a déclaré que ces quatre terroristes se rendaient de Syrie au Liban pour y mener des opérations pour le compte du Hezbollah.

L’armée israélienne ne revendique que très rarement la responsabilité des frappes effectuées en Syrie.

Le Jihad islamique palestinien, basé à Damas, a envoyé un flot de terroristes de Syrie pour rejoindre les éléments du Hezbollah au Liban. Les deux groupes terroristes sont soutenus par l’Iran. Israël cible également fréquemment les terroristes soutenus par l’Iran en Syrie, bien qu’il reconnaisse rarement les frappes.

Par la suite, les médias libanais ont fait état mercredi d’une série de frappes aériennes israéliennes à proximité de la ville d’Ain al-Tineh, dans le district occidental de la Beqaa, à une vingtaine de kilomètres de la frontière israélienne.

Des messages sur les réseaux sociaux ont montré plusieurs panaches de fumée s’élevant d’une montagne près de la ville.

Une autre frappe imputée à Israël a touché mardi soir une camionnette chargée de missiles du Hezbollah qui circulait dans le nord-est du Liban, près de la ville de Baalbek, selon l’AFP.

Cette frappe a fait un blessé, a indiqué le ministère de la Santé au Liban.

Une source proche du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah a confirmé la frappe mardi soir : « Les munitions qui se trouvaient à l’intérieur du camion ont pris feu. »

Tsahal a indiqué avoir également mené une frappe aérienne contre un bâtiment à Odaisseh, dans le sud du Liban, mardi, après y avoir repéré une cellule de terroristes du Hezbollah.

L’armée a diffusé des images de la frappe.

כוחות אוגדה 91 זיהו לפני זמן קצר חוליית מחבלים של ארגון הטרור חיזבאללה פועלת במבנה צבאי של הארגון במרחב אל עדייסא שבדרום לבנון.

מטוסי קרב של חיל האוויר תקפו את המבנה הצבאי בו פעלה חוליית המחבלים.

בנוסף, צה"ל תקף בירי ארטילרי במרחבים שבעא ויארין שבדרום לבנון>> pic.twitter.com/xPS2zCwHbN

— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) August 27, 2024

Mardi, un drone du Hezbollah a légèrement blessé un soldat de Tsahal, selon l’armée, lorsqu’il a été tiré depuis le Liban et qu’il s’est écrasé près de la communauté de Beit Hillel, dans le nord de la péninsule de Galilée.

Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.

La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué près de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de seize ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.

Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière nord ont causé la mort de 26 civils du côté israélien, ainsi que celle de 24 soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.

Le Hezbollah a signalé que 431 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 73 éléments d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.