Un député du Likud expulsé d’un groupe d’experts de la Knesset s’en prend à Katz

Le député Amit Halevi a critiqué le ministre de la Défense, Israël Katz, après que son collègue du Likud l’a comparé au président du parti de gauche Les Démocrates, Yair Golan, qui a été largement condamné ce matin pour avoir accusé Israël de tuer des bébés à Gaza « comme passe temps ».

Selon les médias israéliens, Katz a fustigé Halevi lors d’une discussion interne, au sein du parti, qui était consacrée à l’opposition du député à une mesure soutenue par le gouvernement, mesure qui vise à élargir les capacités du gouvernement à émettre des ordres de mobilisation d’urgence en direction des réservistes de Tsahal.

Halevi avait voté contre cette mesure en début de semaine – ce qui avait amené le Likud à le retirer de la puissante commission des Affaires étrangères et de la défense de la Knesset. Halevi avait expliqué que son opposition était due à ses doutes face à la dernière offensive de l’armée israélienne à Gaza, baptisée « Opération Chariots de Gédéon ». Il s’était insurgé face au fait que « selon ce plan, l’aide continuera à parvenir jusqu’au Hamas, il continuera à contrôler de vastes secteurs et une grande population, et l’ennemi ne sera donc pas vaincu ».

Citant la Quatorzième chaîne, le quotidien Maariv a depuis rapporté que Katz avait directement établi une comparaison entre Halevi à Golan, écrivant qu’il « ne permettrait à personne de nuire aux soldats de Tsahal ».

Le ministre aurait également écrit : « Amit Halevi, du Likud, calomnie les commandants héroïques du Commandement du sud… une diffamation sanglante, c’est comme s’il abandonnait ceux qui combattent à Gaza » au beau milieu de la guerre.

En réponse, Halevi a diffusé un communiqué affirmant que « le seul à créer des calomnies, ici, est le ministre Israël Katz, avec des citations mensongères et un manque de compréhension, même élémentaire, de ce que j’ai affirmé au sein de la commission ».

« Comme cela nous a été clairement indiqué au sein de la commission des Affaires étrangères et de la défense, le plan ‘Chariots de Gédéon’, même s’il doit être couronné de succès, laissera au Hamas le contrôle du territoire, le contrôle de la population et la maîtrise de l’aide humanitaire. L’opération ne prévoit pas de siège strict avant que les soldats n’entrent à pied, comme l’ont suggéré à juste titre dix généraux de Tsahal dans le plan des généraux », a-t-il expliqué.

« Ce n’est pas ainsi que l’on vaincra le Hamas – c’est ainsi que l’on va poursuivre les tergiversations qui nous coûtent très cher depuis plus de 20 mois », a-t-il poursuivi.

Suite au retrait de Halevi, la commission a procédé à un nouveau vote mardi, au cours duquel elle a approuvé la mesure. Après le vote de mardi, le président de la commission, Yuli Edelstein, a appelé son parti, le Likud, à réintégrer Halevi, qu’il a qualifié de « parlementaire travailleur, diligent et doté d’une grande capacité d’opinion ».