Israël en guerre - Jour 348

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Un drone de Tsahal tue une cellule du Hezbollah dans le Sud-Liban ; le nord visé par 30 roquettes

Des avions de chasse ont bombardé d'autres cibles du Hezbollah, qui a fait état de 3 morts dans ses rangs dimanche, sur fond de tensions aggravées

Un avion de chasse de l'armée de l'air israélienne survole la frontière avec le Liban, le 11 août 2024. (Jalaa Marey / AFP)
Un avion de chasse de l'armée de l'air israélienne survole la frontière avec le Liban, le 11 août 2024. (Jalaa Marey / AFP)

Plusieurs éléments du Hezbollah ont été tués dimanche par un drone à Taybeh, dans le sud-Liban, a fait savoir l’armée israélienne, les médias libanais parlant de deux personnes tuées par une frappe visant une moto.

Dans la nuit de dimanche à lundi, l’organisation terroriste libanaise a tiré une trentaine de roquettes sur la Galilée occidentale.

L’armée israélienne a diffusé des images de sa frappe contre la cellule terroriste, ajoutant que d’autres bombardements aériens avaient visé des cibles du Hezbollah – dont un dépôt d’armes – dans le sud-Liban tout au long de la journée.

L’organisation terroriste, soutenue par l’Iran, a annoncé la mort de trois de ses membres dimanche, sans fournir plus de détails, ce qui, la concernant, porte le bilan humain depuis octobre dernier à 406 morts.

L’une des frappes aériennes de Tsahal aurait tué trois Syriens. Le ministère libanais de la Santé a également déclaré, dimanche, qu’un civil libanais avait succombé à ses blessures suite à une frappe israélienne « il y a de cela plusieurs jours », à Beit Lif, dans le sud du pays.

« Nos ennemis d’Iran et du Hezbollah menacent de s’en prendre à nous comme jamais, mais s’ils le font, nous les attaquerons nous aussi comme jamais auparavant », a déclaré pour sa part le ministre de la Défense, Yoav Gallant, devant les recrues de Tsahal à la base de Tel Hashomer, dans le centre d’Israël.

« Nous disposons de moyens militaires importants. J’espère qu’ils vont en tenir compte et s’abstenir de nous entrainer dans une guerre sur d’autres fronts. »

Plusieurs médias israéliens ont laissé entendre dimanche qu’Israël s’attendait à ce que l’Iran l’attaque directement dans les tout prochains jours, en représailles à l’assassinat, le 31 juillet à Téhéran, du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, qu’Israël n’a ni revendiqué ni nié.

Quelques heures plus tôt, c’est le chef adjoint du Hezbollah, Fouad Shoukr, qui avait été tué dans un bombardement aérien israélien sur le bastion de l’organisation terroriste dans le sud de Beyrouth. Le Hezbollah s’est juré de venger Shukr, qu’Israël tenait pour responsable d’une attaque de missiles, le 27 juillet dernier, à l’origine de la mort de 12 enfants et adolescents sur un stade de foot d’une ville druze.

Israël se prépare donc à la guerre sur le front libanais et l’armée israélienne a déclaré dimanche que des réservistes de la 646e brigade se sont livrés, la semaine passée, à une simulation de combats dans les montagnes israéliennes.

Des soldats de la 646e brigade parachutiste de réserve effectuent un exercice dans le nord d’Israël, sur une photo publiée le 11 août 2024. (Armée israélienne)

Dimanche, le Hezbollah a tiré des roquettes, des missiles et des drones sur le nord d’Israël, officiellement sur des infrastructures militaires. Un projectile s’est abattu sur la communauté frontalière évacuée de Netu’a et des roquettes se sont écrasées dans des zones inhabitées, non loin de la communauté frontalière d’Arab al-Aramshe.

Dans la nuit de dimanche à lundi, le Hezbollah a tiré depuis le Liban une trentaine de roquettes sur la Galilée occidentale. Selon l’armée israélienne, nombre de ces roquettes se sont abattues dans des zones inhabitées assez proches du kibboutz Kabri.

L’attaque n’a pas fait de blessé.

Le Hezbollah a revendiqué toutes ces attaques, présentées comme destinées à détruire des bases militaires israéliennes.

L’armée israélienne a précisé que ces attaques, qui n’avaient fait aucun blessé, avaient été suivies de contre-offensives localisées au moyen de tirs d’artillerie.

L’armée israélienne a également déclaré dimanche que ses avions de chasse avaient frappé un bâtiment à Derdghaiya, dans le sud-Liban, utilisé comme dépôt d’armes par le Hezbollah. D’autres bâtiments exploités par le Hezbollah dans les villes voisines de Kafr Kila, Jebbayn et Odaisseh ont également été touchés, a ajouté Tsahal.

Selon un collectif de gouvernements locaux de la région, trois Syriens auraient été tués dans la frappe sur Derdghaiya.

Depuis le 8 octobre dernier, les forces dirigées par le Hezbollah s’en prennent quasi-quotidiennement aux communautés israéliennes et postes militaires situés le long de la frontière.

Selon le Hezbollah, c’est une façon de venir en aide à Gaza en proie à une guerre déclenchée par l’assaut du Hamas contre le sud d’Israël, le 7 octobre dernier, qui a fait près de 1 200 morts et 251 otages.

De manière à protéger les Israéliens des attaques du Hezbollah contre le nord, Israël a fait évacuer les communautés situées le long de la frontière avec le Liban. Quelque 60 000 résidents du Nord sont toujours déplacés.

Selon les Nations unies, de l’autre côté de la frontière, 95 000 habitants du sud-Liban auraient eux aussi été déplacés.

Un discours télévisé du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, retransmis sur des écrans géants en présence de terroristes et des personnes en deuil lors de la cérémonie funéraire du commandant de la branche armée du groupe terroriste chiite libanais assassiné Fouad Shukr dans la banlieue sud de Beyrouth, le 1er août 2024. (Crédit : Khaled Desouki/AFP)

Jusqu’à présent, les escarmouches avec le Hezbollah ont entraîné la mort de 26 civils côté israélien, auxquels s’ajoutent 18 soldats et réservistes de Tsahal. On compte par ailleurs plusieurs attaques lancées depuis la Syrie, qui n’ont pas fait de blessé.

Selon le Hezbollah, 406 de ses membres auraient été tués par Israël lors de ces escarmouches qui se poursuivent, principalement au Liban, mais aussi en Syrie.

Au Liban, 71 membres d’organisations terroristes, un soldat libanais et des dizaines de civils ont été tués.

L’AFP a contribué à cet article.

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