Un étudiant anti-Israël de Cornell menacé d’expulsion annonce quitter les États-Unis

Un étudiant de l’université Cornell qui a participé à des manifestations pro-palestiniennes et anti-israéliennes et à qui les autorités américaines de l’immigration ont demandé de se rendre, a annoncé lundi qu’il quittait les États-Unis, invoquant la crainte d’être détenu et les menaces à sa sécurité personnelle.

Momodou Taal, doctorant en études africaines et titulaire des nationalités britannique et gambienne, a participé à des manifestations pro-palestiniennes contre la guerre d’Israël à Gaza à la suite d’une attaque du Hamas en octobre 2023. Ses avocats ont déclaré le mois dernier qu’on lui avait demandé de se rendre et que son visa d’étudiant était révoqué.

Le président américain Donald Trump a promis d’expulser les manifestants étrangers, les accusant de soutenir le Hamas, d’être antisémites et de participer à des manifestations violentes ou destructrices sur les campus.

L’année dernière, Taal faisait partie d’un groupe de militants qui a perturbé un salon de l’emploi sur le campus auquel participaient des fabricants d’armes.

L’université lui a ensuite ordonné de suivre les cours en distanciel. Il avait précédemment publié en ligne que « les peuples colonisés ont le droit de résister par tous les moyens nécessaires ».

Taal a intenté une action en justice à la mi-mars pour bloquer l’expulsion des manifestants, mais un juge a rejeté sa demande la semaine dernière.

« Compte tenu de ce que nous avons vu à travers les États-Unis, j’ai perdu confiance dans le fait qu’une décision favorable des tribunaux garantirait ma sécurité personnelle et ma capacité à exprimer mes convictions », a écrit Taal sur X.