Un gardien de prison condamné à 10 mois d’emprisonnement pour avoir frappé un détenu

Le tribunal de Tel Aviv a condamné lundi un ancien gardien de prison à dix mois d’emprisonnement pour avoir frappé un détenu de 17 ans qui avait demandé à parler à son avocat.

Assaf Levy, ancien gardien et infirmier dans l’unité Nachshon du service pénitentiaire, a violenté le détenu alors que ce dernier avait les mains et les jambes menottées, puis a rédigé un faux rapport médical concernant l’incident.

Les faits se sont déroulés il y a trois ans dans les cellules de détention provisoire du tribunal pour mineurs de Bat Yam. Le jeune homme avait demandé à parler à son avocat. Lorsque le détenu a persisté, Levy a refusé et le détenu a frappé contre la porte de la cellule et craché sur les gardiens.

Le gardien condamné l’a alors giflé violemment au visage et lui a donné des coups de pied contre le mur de la cellule, le faisant tomber au sol. D’autres gardiens auraient tenté d’empêcher Levy de continuer à frapper le détenu.

Levy a ensuite rédigé un faux rapport sur les blessures du mineur, omettant tous les détails de l’agression et affirmant qu’il avait glissé sur de l’eau renversée.

L’ancien gardien a plaidé coupable des chefs d’accusation d’agression sur un mineur ou une personne sans défense, de fraude et d’abus de confiance.

Il avait initialement été condamné à neuf mois de travaux d’intérêt général par une juridiction inférieure, mais cette décision a été invalidée par le parquet, qui a requis une peine de 18 à 30 mois de prison.

Le tribunal de Tel Aviv a prononcé une peine de dix mois de prison, soulignant qu’il n’impose généralement pas la peine maximale aux accusés dans les appels interjetés devant les tribunaux d’État. Il a toutefois qualifié cette affaire « d’exceptionnellement grave ».

« Outre la violence brutale, cette affaire implique une violation des valeurs fondamentales par un gardien de prison expérimenté, qui a manqué à son devoir en tant que responsable du bien-être du détenu. De plus, il a trahi son rôle d’infirmier chargé de veiller à la santé du détenu », ont écrit les juges dans leur décision.