Un manifestant de 40 ans inculpé pour avoir brûlé un drapeau d’Israël à la fac de Columbia

New York Jewish Week/JTA – Un activiste de 40 ans a été inculpé pour incendie criminel après avoir brûlé un drapeau israélien lors d’une manifestation à l’Université de Columbia en avril.

James Carlson, qui n’est pas affilié à l’école de l’Ivy League à Morningside Heights, a pris le drapeau après que quelqu’un d’autre l’a volé à une personne juive lors de la manifestation du 20 avril, selon le bureau du procureur du district de Manhattan. Il l’a ensuite brûlé à l’aide d’un briquet, a indiqué le bureau dans un communiqué.

Carlson, qui réside à Brooklyn, a également été inculpé pour un incident ultérieur au cours duquel il a asséné des coups de pied et brisé un panneau de verre dans une cellule de détention de la police après son arrestation à Columbia lors d’une manifestation le 30 avril.

Il a été inculpé d’incendie criminel au cinquième degré et de plusieurs chefs d’accusation de délit pénal, a déclaré le procureur du district de Manhattan, Alvin Bragg. Il a plaidé non coupable.

« L’activité présumée de ce prévenu est allée au-delà de la protestation légale et pacifique. Commettre un incendie criminel dans une manifestation bondée met en danger la sécurité des autres, et ce type de comportement ne sera pas toléré », a déclaré Bragg.

M. Carlson a manifesté à plusieurs reprises sur le campus de Columbia au cours de la dernière année universitaire, lorsque des personnes non affiliées à l’université ont joué un rôle central dans des manifestations qui ont inspiré des répliques dans tout le pays.

Des manifestants pro-palestiniens se rassemblent dans un campement sur le campus de l’Université Columbia, à New York, le 25 avril 2024. (Crédit : Leonardo Munoz/AFP)

Outre l’incident du drapeau brûlé, il a été accusé d’intrusion après avoir fait partie du groupe de militants anti-israéliens qui ont pénétré dans le Hamilton Hall à Columbia et l’ont occupé en avril. L’université a fait appel à la police pour évacuer le bâtiment, ce qui a donné lieu à des dizaines d’arrestations, à la suite desquelles Carlson aurait brisé le panneau de verre de la cellule de détention. La plupart des personnes arrêtées ont été relâchées sans être inculpées.

M. Carlson n’est ni étudiant, ni membre du personnel, ni membre du corps enseignant de Columbia, a déclaré le bureau de M. Bragg. Fils de feu Dick Tarlow, publicitaire, il possède une maison de ville valant plusieurs millions de dollars dans le quartier de Park Slope et a déjà été arrêté en 2005, selon le New York Post.

Il fait partie de plus d’un quart des personnes arrêtées lors de la manifestation au Hamilton Hall qui n’étaient pas affiliées à Columbia, selon la police de New York.

Un activiste anti-israélien casse une fenêtre du bâtiment Hamilton Hall, à l’université de Columbia, pour installer une chaîne empêchant l’entrée des autorités dans l’immeuble à New York City, le 30 avril 2024. (Crédit : Alex Kent/Getty Images/AFP)

Le rôle des personnes extérieures dans la manifestation a été mis en exergue après la répression policière, et le maire Eric Adams a invoqué la présence présumée « d’agitateurs extérieurs » pour ordonner à la police de faire évacuer le bâtiment.

L’incident du Hamilton Hall a été l’affrontement le plus médiatisé d’une année de protestations et de tensions autour de la guerre entre Israël et le Hamas. La guerre a continué à avoir un impact sur le campus alors qu’une nouvelle année scolaire a commencé. Le mois dernier, trois doyens de Columbia ont démissionné après avoir envoyé des textes désobligeants sur les étudiants juifs ; Minouche Shafik, alors présidente de Columbia, a démissionné, invoquant l’agitation sur le campus ; et quelques semaines plus tard, un groupe de travail chargé d’enquêter sur l’antisémitisme à l’école a fait état d’une discrimination « écrasante » à l’encontre des étudiants juifs et israéliens.