Israël en guerre - Jour 494

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Un nouveau missile du Yémen active les sirènes dans le centre d’Israël

Une partie de missile balistique est tombée sur une maison de Mevo Beitar alors que, réfugiée dans la pièce blindée de l'habitation, la famille a admis "ne pas avoir entendu grand-chose "

Une partie d'un missile tiré du Yémen se loge sur le toit d'une maison dans le village israélien de Mevo Beitar à l'ouest de Jérusalem, le 14 janvier 2025. (Crédit :  Menahem Kahana / AFP)
Une partie d'un missile tiré du Yémen se loge sur le toit d'une maison dans le village israélien de Mevo Beitar à l'ouest de Jérusalem, le 14 janvier 2025. (Crédit : Menahem Kahana / AFP)

L’alerte rouge a été déclenchée dans plusieurs régions du centre d’Israël pendant la nuit de lundi à mardi, les sirènes avertissant d’un tir de missile en provenance du Yémen, a indiqué l’armée.

Vers 18h30, heure locale, les Houthis avaient tiré un premier missile balistique en direction d’Israël, qui avait été intercepté par Tsahal « avant de pénétrer sur le territoire israélien », ont précisé les militaires.

Les sirènes ont retenti dans de nombreuses communautés en Cisjordanie, dans la vallée du Jourdain, dans la région d’Afula et près de Beit Shean – mais pas à Tel Aviv – les militaires craignant la chute d’éclats d’obus.

Onze personnes ont été néanmoins légèrement blessées alors qu’elles se ruaient vers les abris antiaériens, ont fait savoir les services du Magen David Adom, qui ont ajouté n’avoir eu connaissance d’aucune personne directement touchée par la frappe – la seconde attaque de la nuit – ou par des éclats provenant des intercepteurs israéliens.

Quatre personnes ont également été prises en charge pour des attaques de panique.

Tsahal avait initialement annoncé avoir tenté d’intercepter le projectile à plusieurs reprises, sans préciser si ces essais avaient atteint leur objectif. L’armée a ultérieurement indiqué croire que les tentatives d’interception du missile, tiré aux alentours de 3 heures du matin, ont été fructueuses, une information confirmée dans l’après-midi de mardi.

De son côté, la police a annoncé que des débris ont été trouvés dans des communautés de la région de Jérusalem, ainsi que des fragments d’obus. Elle a ajouté que les sapeurs-pompiers s’étaient rendus dans les communautés de Tzur Hadassah et Mevo Beitar, et elle a appelé la population à ne toucher à rien.

Une pièce provenant d’un missile houthi sur le toit d’une maison dans la région de Jérusalem, le 14 janvier 2025 (Crédit : porte-parole de la police).

C’est ainsi qu’un couple qui était sorti se promener dans la matinée de mardi a eu la surprise de découvrir qu’une grande partie d’un missile balistique s’était écrasée sur le toit de leur maison à Mevo Beitar, une communauté située à la périphérie de Jérusalem.

Michal Wexler a expliqué au site Ynet qu’elle et sa famille avaient été réveillées par les sirènes vers 3 heures du matin, mais que personne n’avait entendu quoi que ce soit susceptible de laisser penser qu’une partie du missile avait touché leur maison.

Elle a raconté à Ynet que, comme des millions d’autres Israéliens, la famille avait été réveillée pendant la nuit par les sirènes et qu’elle s’était réfugiée dans leur pièce blindée, une pièce aux murs épais qui est construite dans les nouvelles maisons israéliennes.

Une partie d’un missile tiré du Yémen est logée sur le toit d’une maison dans le village israélien de Mevo Beitar à l’ouest de Jérusalem, le 14 janvier 2025 (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90).

« Mais lorsque nous sommes sortis pour faire notre promenade habituelle du matin, nous avons vu des tuiles brisées et ce n’est que lorsque nous avons levé les yeux que nous avons vu un missile sur notre toit », a-t-elle dit, précisant que personne n’a été blessé dans la famille.

« Ce n’est pourtant pas un petit morceau mais nous n’avons rien entendu de vraiment inhabituel cette nuit », a-t-elle ajouté, disant que l’agent de sécurité local lui avait confirmé que le gros cylindre échoué sur le toit de sa maison faisait partie du missile balistique des Houthis.

Capture d’écran d’une vidéo montrant les dégâts subis par une maison à Mevo Beitar, touchée par des débris d’un missile balistique tiré sur Israël par les rebelles houthis au Yémen, le 14 janvier 2025. (Ynet/Capture d’écran)

Zvika a déclaré que le débris de roquette, d’une longueur de quatre mètres, avait percé le toit mais qu’il avait atterri juste au-dessus de la pièce blindée.

« S’il était tombé sur une autre partie du toit, je ne sais pas comment les choses se seraient terminées », a-t-il dit. Il a ajouté qu’une évaluation de la maison était actuellement menée pour déterminer si la famille pouvait y retourner en toute sécurité.

« Mis à part le désagrément d’avoir un missile qui nous est tombé sur la tête, tout va bien », s’est amusé Zvika.

L’attaque a été revendiquée par les rebelles Houthis, qui ont fait savoir qu’ils avaient lancé « un missile balistique hypersonique » en direction de « Jaffa occupée », en référence à un pôle commercial de Tel Aviv. Ils ont aussi affirmé avoir lancé quatre drones vers l’État juif, promettant de continuer leurs opérations militaires « jusqu’à la fin des agressions à l’encontre des Palestiniens ».

De son côté, le commandement du Front intérieur a appelé la population à rester dans les pièces blindées ou dans les abris antiaériens pendant 10 minutes après l’activation des sirènes – une mesure de protection face aux débris, aux roquettes, aux missiles et aux drones.

Les chutes de débris a causé un certain nombre de dégâts, de blessures et même des décès.

Selon l’armée, les Houthis ont lancé une quarantaine de missiles balistiques sur Israël depuis que le Hamas, le groupe terroriste soutenu par l’Iran, avait commis un pogrom dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, massacrant plus de 1 200 personnes et prenant 251 otages. Cette attaque meurtrière avait été à l’origine de la guerre qui se joue aujourd’hui sur plusieurs fronts.

Israël et ses alliés occidentaux ont effectué plusieurs sorties contre des cibles houthies au Yémen, mais ils n’ont pas réussi à freiner les attaques.

Les rebelles yéménites ont également tiré sur des navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, déstabilisant ainsi un itinéraire maritime déterminant. Des frappes de représailles de la part des États-Unis et parfois de la Grande-Bretagne ont suivi, visant des cibles houthies. Les Houthis se sont engagés à poursuivre leurs attaques jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu soit déclaré à Gaza.

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