Un officier israélien grièvement blessé à Rafah

L’armée israélienne a confirmé vendredi matin avoir lancé une nouvelle opération terrestre à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, à la suite de ce qu’elle a déclaré être « des renseignements indiquant la présence de terroristes et d’infrastructures terroristes dans cette zone ».

La veille, Tsahal avait demandé aux Palestiniens de la région de Khan Younès d’évacuer vers une zone humanitaire désignée par Israël, en prévision de la reprise des opérations dans cette région. Jeudi après-midi, les médias palestiniens ont rapporté que l’armée avait entamé de nouvelles opérations terrestres à Khan Younès.

Au début du mois de juillet, Tsahal a ordonné aux Palestiniens de l’est de Khan Younès d’évacuer les lieux, avant d’y mener une nouvelle opération. L’armée s’est retirée au bout de huit jours.

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Le colonel Avichay Adraee, porte-parole de Tsahal en langue arabe, a publié une liste des zones à évacuer en même temps que la dernière annonce, qui comprend les banlieues de Khan Younès d’al-Qarara et de Bani Suheila, les quartiers d’Abasan, la ville de Khuzaa.

Adraee a prévenu que l’armée allait « opérer avec force » contre les groupes terroristes dans la région.

Quelque 1,9 million de Palestiniens sur les 2,3 millions d’habitants de Gaza se trouvent actuellement dans la zone humanitaire, située dans la région d’al-Mawasi sur la côte de la bande de Gaza, dans les quartiers ouest de Khan Younès et dans le centre de la bande de Gaza, à Deir al-Balah.

#عاجل ‼️ نداء الى كل السكان الذين لم يخلوا البلدات التالية: السلقا وحاراتها، القرارة وحاراتها، بني سهيلا وحاراتها، عبسان وحاراتها، خربة خزاعة وحاراتها واحياء الشيخ ناصر، مركز المدينة، السطر والمحطة.

⭕️تواصل حماس والمنظمات الإرهابية اطلاق القذائف الصاروخية من مناطقكم نحو دوله… pic.twitter.com/aI4FJoFtzl

— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) August 8, 2024

La nouvelle opération vise à empêcher les groupes terroristes de la bande de Gaza de se reconstituer, a expliqué Tsahal dans un communiqué.

Israël mène de plus en plus d’opérations ciblées dans la bande de Gaza dans le cadre de la guerre menée contre le Hamas, déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien le 7 octobre dans le sud d’Israël, au cours duquel près de 1 200 personnes ont été tuées et 251 autres prises en otage.

La dernière opération à Khan Younès a été menée par la 98e division, qui s’est retirée de cette ville du sud de la bande de Gaza pour la deuxième fois le mois dernier, après une opération qui a duré un peu plus d’une semaine.

La division avait déjà opéré à Khan Younès pendant quatre mois au début de l’année.

Des soldats de l’armée israélienne opérant dans la bande de Gaza, sur une photo autorisée à la publication le 9 août 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Il s’agissait de la première opération majeure de la 98e division avec son nouveau commandant, le général de brigade Guy Levy, qui a remplacé le général de brigade Dan Goldfus la semaine dernière. Ce dernier sera bientôt promu au rang de général de division et dirigera le Corps du Nord et réseau de manœuvre.

Tsahal a indiqué que les troupes de la division luttaient contre le Hamas en surface et sous terre, tout en localisant des armes et des infrastructures.

Plus de 30 frappes aériennes ont été menées à Khan Younès alors que les forces terrestres poussaient dans la ville au sud de Gaza au cours de la journée écoulée, a indiqué l’armée vendredi.

Les cibles comprenaient des dépôts d’armes et des zones de transit du Hamas, ainsi que des terroristes, notamment des tireurs d’élite, et des équipes de lancement de mortiers.

En outre, tôt vendredi matin, une roquette a été tirée depuis la bande de Gaza en direction de la région d’Ashkelon.

Tsahal a rapporté que la roquette a été interceptée avec succès par le système de défense anti-missile « Dôme de fer » et qu’aucun blessé n’a été signalé.

L’armée a également annoncé vendredi qu’un officier de l’unité de reconnaissance de la brigade Nahal a été hospitalisé après avoir été grièvement blessé lors des combats qui se sont déroulés la veille dans le sud de la bande de Gaza.

L’officier a été touché par un tir de missile antichar dans la région de Rafah.

Des soldats israéliens de la brigade Nahal opérant à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, sur une photo publiée le 8 août 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Toujours à Rafah, Tsahal a déclaré vendredi matin que les troupes de la 162e division ont tué des dizaines de terroristes armés en appelant à des frappes aériennes, des bombardements de chars, en utilisant des tirs de snipers et en combat rapproché dans la ville du sud de Gaza au cours de la journée écoulée.

L’armée a indiqué jeudi avoir découvert et détruit plusieurs lance-roquettes à Rafah, près de la frontière égyptienne, et à proximité du plus grand dépôt de carburant de la bande de Gaza.

Tsahal a déclaré que le dépôt de carburant n’avait subi aucun dommage lors de l’opération de démolition des lanceurs, que les troupes du 605e bataillon du Corps du Génie Militaire ont menée la nuit précédente.

« Tout dommage à l’installation, y compris les tirs de roquettes à partir de ces fosses de lancement proches, pourrait mettre en danger la vie de dizaines de milliers de citoyens gazaouis dans les zones environnantes. Il s’agit d’un nouvel exemple de l’utilisation abusive systématique des infrastructures civiles et humanitaires par les groupes terroristes à Gaza », a précisé l’armée.

Tsahal a rapporté jeudi avoir mené des frappes aériennes contre des centres de commandement et de contrôle du Hamas installés dans deux écoles de Gaza City.

Selon l’armée, les terroristes du Hamas s’étaient regroupés dans les écoles Abdel Fattah Hamoud et al-Zahraa, dans les quartiers Daraj et Tuffah de la ville de Gaza, lorsque les frappes ont été effectuées.

Les médias palestiniens ont indiqué qu’au moins cinq personnes auraient été tuées à l’école Abdel Fattah Hamoud et sept autres à l’école al-Zahraa.

« Les écoles étaient utilisées comme centres de commandement et de contrôle pour les terroristes et les commandants de l’organisation terroriste du Hamas, à partir desquels ils planifiaient et menaient des attaques contre nos troupes dans la bande de Gaza et contre Israël », a indiqué l’armée.

Des volutes de fumée se dégageant après une frappe israélienne, à al-Zawayda, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 août 2024. (Crédit : Eyad Baba/AFP)

Afin d’atténuer les dommages causés aux civils, Tsahal a pris « de nombreuses mesures », dont la surveillance aérienne, l’utilisation de « munitions de précision » et d’autres moyens de renseignement.

En outre, dans le corridor de Netzarim, dans le centre de la bande de Gaza, les réservistes de la 252e division ont tué « beaucoup » plus de terroristes armés et démoli des sites utilisés par des groupes terroristes au cours de la journée écoulée, a indiqué Tsahal.

Dans l’ensemble de la bande de Gaza, Tsahal a déclaré vendredi avoir frappé plus de 60 cibles au cours de la journée écoulée, notamment des bâtiments utilisés par des groupes terroristes et des caches d’armes.

Plus de 39 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.

À ce jour, 331 soldats israéliens ont été tués au cours de l’opération terrestre contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza.