Un terroriste du Hezbollah tué par un drone israélien dans le Sud-Liban, où d’autres frappes auraient eu lieu

L’armée israélienne a annoncé avoir tué un homme armé du Hezbollah lors d’une frappe au drone qui a eu lieu samedi dans le sud du Liban. De leur côté, les autorités libanaises ont expliqué qu’une attaque israélienne distincte avait fait cinq morts.

Selon Tsahal, le terroriste – qui a trouvé la mort alors qu’il se déplaçait en moto dans le village de Deir Siryan – « représentait une menace pour les soldats déployés dans le secteur en violation de l’accord qui a été conclu entre Israël et le Liban ».

Une vidéo de l’attaque a été publiée par l’armée sur internet.

A Beit Lif, dans le sud du Liban, le ministère de la Santé, à Beyrouth, a fait savoir que cinq personnes étaient mortes et que cinq personnes avaient été blessées dans un bombardement israélien.

Une information qui n’a pas été commentée par l’armée.

Même si un accord de cessez-le-feu a permis de mettre un terme à plus d’un an de combats avec le Hezbollah, l’Etat juif s’est engagé à continuer à frapper le Liban pour empêcher toute violation du cessez-le-feu et pour prévenir tout réarmement du Hezbollah ou toute tentative de regroupement de sa part à proximité de la frontière israélienne.

« L’armée continue à être déterminée à respecter l’accord concernant le cessez-le-feu au Liban », a fait savoir Tsahal qui a ajouté que les soldats étaient encore déployés dans la région « et qu’ils vont faire en sorte de faire disparaître toute menace pesant sur l’État d’Israël et sur ses citoyens ».

De leur côté, les troupes de la 146e Division ont localisé plusieurs lance-roquettes orientés en direction du territoire israélien pendant des opérations menées dans l’Ouest du sud-Liban, ont indiqué les militaires.

Les soldats ont trouvé et détruit des lance-roquettes, des obus de mortier, des dizaines de roquettes, des caisses remplies de munitions et des fusils d’assaut.

במהלך היממה האחרונה, צה״ל פעל במרחב דרום לבנון, מול מספר פעולות שהיוו איום על מדינת ישראל.

מוקדם יותר היום, כלי טיס של חיל האוויר תקף מחבל חיזבאללה שזוהה במרחב דרום לבנון, והיווה איום על כוחות צה״ל הפרוסים במרחב, תוך הפרה של ההסכם בין ישראל ללבנון>> pic.twitter.com/fzlfPrea9W

— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) December 7, 2024

Un cessez-le-feu qui a été mis en vigueur, le mois dernier, stipule que Tsahal aura 60 jours pour se retirer du sud du Liban où les militaires israéliens mènent des opérations visant à repousser le Hezbollah au-delà de la zone frontalière – des raids qui ont commencé au mois d’octobre. L’objectif est que le Hezbollah confie la responsabilité du secteur à l’armée libanaise.

Une commission placée sous la direction des États-Unis est chargée d’examiner les plaintes soumises par les parties concernant d’éventuelles violations du cessez-le-feu.

Selon les dispositions de l’accord, les forces du Hezbollah doivent quitter le Sud-Liban et les infrastructures du groupe terroriste, dans la région, devront être détruites.

Les États-Unis auraient également signé une lettre qui précise le droit, pour Israël, de répondre à toute violation de l’accord. Le courrier comprendrait des garanties, de la part de Washington, qui permettent à l’État juif d’effectuer des vols de reconnaissance sur le Liban – tant que les avions ne franchissent pas le mur du son.

Le Hezbollah avait commencé à attaquer Israël vingt-quatre heures après le pogrom commis par le groupe terroriste du Hamas dans le sud du pays, le 7 octobre 2023 – des frappes qui, selon l’organisation soutenue par l’Iran, venaient en signe de solidarité avec Gaza. Israël avait lancé des représailles et ces hostilités transfrontalières avaient entraîné le déplacement forcé d’environ 60 000 résidents du nord de l’État juif.

Ce face à face s’était intensifié à la fin du mois de septembre, Israël tuant une grande partie des dirigeants du Hezbollah et lançant une incursion terrestre limitée, le 1er octobre, qui a permis aux troupes de fouiller les villages pour y retrouver les roquettes et autres armements du groupe terroriste, et de s’attaquer aux tunnels et aux autres infrastructures de ce dernier.