Une élue Avoda étrille Netanyahu pour sa gestion de la guerre et sa coalition

La députée Naama Lazimi, élue sous l’étiquette du parti Avoda, a fustigé le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui, selon elle, a renforcé le Hamas avant le 7 octobre. Elle l’a aussi accusé de se prêter à de la politique politicienne au moment où les Israéliens sont en souffrance.

S’adressant au Premier ministre pendant un débat dit « des 40 signatures » qui était consacré au « gouvernement de l’abandon », un débat réclamé par l’opposition, Lazimi a indiqué qu’alors que « des communautés entières étaient bombardées et détruites », Netanyahu « profitait de la guerre pour distribuer des pots-de-vin financiers à ses acolytes ».

« Les réservistes et leurs épouses, les orphelins des soldats, les agriculteurs – tout ça peut bien attendre. Le principal, c’est que les partenaires de la coalition soient en mesure de mener à bien leur pillage dans les meilleurs délais avant que le château de cartes brûlant ne s’écroule », a-t-elle dit, faisant apparemment référence aux tentatives gouvernementales d’allouer des fonds aux priorités des partenaires ultra-orthodoxes et d’extrême-droite du Premier ministre.

« Vous avez renforcé ceux qui nous ont massacrés. Vous avez donné au Hamas des valises pleines de dollars en liquide, vous avez considéré que ces meurtriers étaient un atout. Vous avez évité de tuer les chefs du Hamas à au moins six reprises. A ce jour, jamais vous n’en avez expliqué la raison au public. Vous redoutez d’être confronté au public parce que vous savez très bien que des vies ont été détruites à cause de votre gouvernement », a-t-elle affirmé, répétant plusieurs accusations lancées à l’encontre de Netanyahu qui n’ont pas été vérifiées – l’accusant notamment d’avoir accordé la priorité à « sa survie politique » et non « à sauver des vies ».

« Celui qui empêche la plus grande des mitzvahs qui est de faire libérer des captifs est celui qui a oublié ce que signifie être Juif et ce que signifie être un être humain », a ajouté Lazimi, paraphrasant des propos tenus hors-micro, il y a plus de vingt ans, par Netanyahu. Il avait alors déclaré que la gauche « a oublié ce que c’est qu’être Juif ».