Washington soutient la décision d’Israël de reporter la libération de 602 prisonniers palestiniens

La Maison Blanche a déclaré dimanche que la décision d’Israël de suspendre la libération de 602 prisonniers palestiniens était une « réponse appropriée » aux mauvais traitements infligés par le Hamas aux otages israéliens et à la parade des cercueils des jeunes garçons Ariel et Kfir Bibas, dont les corps ont été rendus à Israël jeudi.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait reporté la libération des prisonniers prévue samedi jusqu’à ce que le Hamas s’engage à cesser d’organiser des cérémonies de propagande lors de la remise des otages à la Croix-Rouge. En réponse, le groupe terroriste a déclaré qu’il mettrait fin aux négociations sur le reste du cessez-le-feu et de l’accord sur les otages avec Israël, en vigueur depuis un mois.

Dans une déclaration, le porte-parole du Conseil national de sécurité américain, Brian Hughes, a déclaré que « compte tenu du traitement barbare réservé par le Hamas aux otages, y compris l’horrible défilé des cercueils des enfants Bibas dans les rues de Gaza, la décision d’Israël de retarder la libération des prisonniers est une réponse appropriée ».

« Le président est prêt à soutenir Israël dans la voie qu’il choisira de suivre à l’égard du Hamas », a déclaré Hughes.

Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi qu’il soutiendrait Israël, que celui-ci respecte le cessez-le-feu avec le Hamas ou qu’il reprenne les hostilités à Gaza. Il a décrit Netanyahu comme étant « très en colère » à cause du meurtre « barbare » d’Ariel et de Kfir Bibas.

Les corps des enfants ont été renvoyés en Israël avec celui de l’otage Oded Lifshitz et d’une femme de Gaza non identifiée que le Hamas a d’abord tenté de faire passer pour celui de Shiri Bibas, la mère d’Ariel et de Kfir. Le groupe terroriste a renvoyé le corps de Shiri Bibas tôt samedi après les protestations d’Israël.

Des manifestants forment le mot « Sacrifié » à l’aide de bougies commémoratives lors d’un événement en hommage à quatre otages tués à Gaza et rapatriés de Gaza, sur la route Begin de Tel-Aviv, le 20 février 2025. (Crédit : Yael Gadot/Mouvement de protestation pro-démocratie)

Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent toujours 62 des 251 otages enlevés par des terroristes placés sous l’autorité du Hamas le 7 octobre 2002. Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 36 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.

Le Hamas a jusqu’à présent libéré 30 otages – 20 civils israéliens, cinq soldats et cinq ressortissants thaïlandais – et les corps de quatre captifs israéliens tués – Shiri, Ariel et Kfir Bibas, et Oded Lifshitz – lors d’un cessez-le-feu qui a débuté en janvier. Le groupe terroriste a libéré 105 civils lors d’une trêve d’une semaine fin novembre 2023, et quatre otages ont été libérées avant cela au cours des premières semaines de la guerre.

Huit otages ont été libérés par les troupes et les corps de 41 autres ont également été retrouvés, dont trois tués par erreur par l’armée israélienne alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs, et le corps d’un soldat tué en 2014.

Le Hamas détient également la dépouille de Hadar Goldin, un soldat de Tsahal tué en 2014.