Yaïr Golan : Netanyahu a laissé passer « 3 occasions claires » de conclure un accord

Le député de l’opposition Yaïr Golan, chef du parti Les Démocrates, a accusé samedi le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’avoir laissé passer « au moins trois occasions claires » pour un accord de libération d’otages – y compris « certainement en mars ».

Interviewé sur la Douzième chaîne, Golan, ancien chef d’état-major adjoint de l’armée israélienne, dont le parti Les Démocrates est une fusion des partis Avoda et Meretz, a déclaré que, pour Netanyahu, « le maintien de sa coalition est beaucoup plus important que la vie de 101 otages ».

Golan a déclaré que le groupe terroriste palestinien du Hamas a été détruit par Tsahal en tant que force de combat organisée à Gaza. Toute la doctrine militaire indique maintenant que le moment est venu de sécuriser les avantages diplomatiques des réalisations militaires.

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« Et en ce qui me concerne, cela commence par la libération des otages. »

Un accord de « trêve contre libération d’otages » à Gaza, a-t-il déclaré, entraînerait également un cessez-le-feu dans le nord, la guérison de la société israélienne pourrait commencer, Israël pourrait déterminer son rôle dans la Gaza de l’après-guerre et des élections législatives pourraient être organisées.

Israël doit conserver une liberté d’action opérationnelle dans la bande de Gaza, « en tant que règle absolue », mais ne doit pas gouverner la bande de Gaza.

Golan a déclaré que le couloir stratégique dit de « Philadelphi », qui sépare l’Égypte de la bande de Gaza, devrait être transféré sous le contrôle d’une force multinationale dirigée par les États-Unis, à laquelle participeraient également des forces arabes dignes de confiance.

Il a qualifié de « mensonge insupportable » l’affirmation de Netanyahu selon laquelle le contrôle israélien du corridor Philadelphi est essentiel pour l’avenir d’Israël et a affirmé qu’il ne faut pas permettre que cela empêche la conclusion d’un accord pour les otages.

Golan a déclaré que l’actuel chef d’état-major de Tsahal, Herzi Halevi, ne devrait pas démissionner au milieu de la guerre et qu’il ne faisait pas confiance à l’échelon politique pour procéder aux nominations appropriées au sommet de l’establishment de la sécurité.

Il a également déclaré que la désobéissance civile était légitime face à un gouvernement qui « détruit » l’État d’Israël. Il a exclu de siéger dans un gouvernement d’unité sous Netanyahu. Selon lui, il est « anti-patriotique » d’aider Netanyahu à rester au pouvoir.

Le chef de l’opposition Yaïr Lapid se rendra lui à Washington cette semaine pour rencontrer des hauts fonctionnaires de la Maison Blanche, des sénateurs et des responsables des deux grands partis.

« L’objectif de la visite de Lapid est de s’assurer que le sujet d’un accord pour le retour des otages reste présent dans l’agenda public international », a indiqué son porte-parole dans un communiqué.