Yuval Buyum, 21 ans : Un pianiste talentueux dont « l’âme n’était que musique »

Yuval Buyum, 21 ans, originaire du kibboutz Kfar Aza, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas dans sa maison du kibboutz le 7 octobre.

Yuval vivait dans le quartier des jeunes du kibboutz et a dit à son père, le matin de l’assaut, qu’il entendait des terroristes marcher à l’extérieur, essayant d’entrer, et qu’il s’accrochait à la poignée de son mamad – abri anti-atomique -, pour essayer de les empêcher d’entrer.

Peu après 12h, Yuval a cessé de répondre aux messages de son père. Tôt le lendemain matin, les parents et les frères et sœurs de Yuval ont été secourus de leur mamad dans le kibboutz, mais personne n’a eu de nouvelles de Yuval. Ce n’est que cinq jours plus tard qu’ils ont appris qu’il avait été assassiné et que son corps avait été identifié.

Yuval a été enterré au kibboutz Shefayim le 15 octobre. Il laisse derrière lui ses parents, Tamar et Ilan, ainsi que ses frères Guy, 24 ans, et Elad, 15 ans.

Musicien et pianiste talentueux, il consacrait la majeure partie de son temps libre à la musique, ont raconté ses proches, explorant les chansons classiques et modernes et composant ses propres morceaux. Il était sensible et doux, ont-ils ajouté, et toujours prêt à donner un coup de main aux autres.

« Yuvali, mon cousin bien-aimé. La lumière et la créativité que tu as apportées à la famille. Un homme qui n’était que paix et amour, tué à la guerre. C’est impossible à comprendre, un cauchemar devenu réalité, juste douloureux et horrible », a écrit sur Facebook sa cousine, Noa Fink.

Son ami proche et partenaire musical, Eran Keren, a écrit sur Facebook qu’ils passaient beaucoup de temps ensemble en studio, et qu’on les appellerait toujours « Buyum et Eran ».

« Tu as été mon partenaire musical pendant la dernière décennie, nous avons échangé des notes, nous avons échangé des albums, et j’ai construit une profonde amitié avec toi qui était juste […] Tu étais un peu différent de tous les autres. Nous savions tous les deux parler de tout, des peurs, des aspirations, des choses profondes. Nous étions deux enfants un peu artistes, fanatiques de musique d’une manière que la plupart des gens ne peuvent pas vraiment comprendre. »

Yuval, a-t-il écrit, « était un grand musicien à tous égards, humble au possible, ambitieux et perfectionniste, même au milieu des crises, un professeur incroyable et dévoué à tous ses élèves et un véritable ami ».

Il se souvient « des nuits blanches dans le studio de Shaar HaNegev, des représentations, des rires, des fois où nous étions assis chez toi dans le quartier des jeunes, partageant nos pensées sur la vie, l’humour stupide et, bien sûr, la musique, la base de tout. Je sais qu’à chaque fois que je m’approcherai d’un instrument, tu seras dans mes pensées ».

Son père, Ilan, a dit que Yuval était dans une très bonne situation sur les plans musical et personnel avant d’être tué.

« L’âme de Yuval était toujours emportée par la musique, quand il était à l’école, il passait des heures au piano », a raconté Ilan au média Walla.

« Tout le monde le connaissait dans le studio de musique de Shaar HaNegev. Il a dirigé un projet consistant à chanter des chansons de Matti Caspi dans les écoles maternelles. »

Après que Yuval a effectué son service militaire obligatoire, « il est retourné au studio en tant que professeur de piano. Au cours des derniers mois, Yuval s’est épanoui en musique et en général. Il avait un nouvel amour dans sa vie. Il rayonnait de bonheur, ce qui affectait tous ceux qui l’entouraient et nous contaminait tous de joie. La lumière jaillissait de lui », a poursuivi Ilan.

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