Israël en guerre - Jour 347

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5 soldats blessés par le Hamas ; fermeture de la route menant à la zone humanitaire de Gaza

Deux soldats sont dans un état grave ; Tsahal ferme temporairement la route entre le point de passage et la zone utilisée pour acheminer l'aide aux Palestiniens ; le JIP tire 3 roquettes sur des communautés du sud, aucun blessé

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Un camion transportant de l'aide humanitaire pour la bande de Gaza est chargé au poste-frontière de Kerem Shalom entre le sud d'Israël et Gaza, le 17 juin 2024. (Crédit : Ahikam Seri/AFP)
Un camion transportant de l'aide humanitaire pour la bande de Gaza est chargé au poste-frontière de Kerem Shalom entre le sud d'Israël et Gaza, le 17 juin 2024. (Crédit : Ahikam Seri/AFP)

L’armée israélienne a temporairement fermé mardi une route menant du poste frontière de Kerem Shalom à la zone humanitaire de la bande de Gaza, utilisée pour acheminer de l’aide aux Palestiniens, après que cinq soldats ont été blessés par des tirs du Hamas dans la zone plus tôt dans la journée.

Un médecin et un secouriste réserviste de l’unité de reconnaissance de la brigade Givati ont été grièvement blessés, selon l’armée. En outre, un officier a été modérément blessé et deux autres soldats ont été légèrement blessés.

Tous les soldats blessés ont été évacués vers des hôpitaux en Israël pour y être soignés, a déclaré l’armée qui se donne désormais pour mission d’éliminer les terroristes à l’origine de l’attaque.

« Les activités terroristes dans les zones humanitaires et dans les zones où la population est concentrée nuisent à la coordination humanitaire et à la distribution de l’aide », a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué.

Les livraisons le long de la route ont été temporairement interrompues, « car la région est devenue une zone de combat active », a ajouté l’armée.

Le point de passage de Kerem Shalom, ainsi que les autres points d’entrée dans la bande de Gaza, y compris le corridor de Netzarim et deux points de passage dans le nord, restent ouverts comme d’habitude, a précisé le communiqué.

Des camions transportant de l’aide humanitaire en direction de la bande de Gaza passant par la zone d’inspection au passage de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël, le 14 mars 2024. (Crédit : Ohad Zwigenberg/AP)

Le point de passage de Kerem Shalom a été fermé pendant plusieurs jours en mai après que quatre soldats ont été tués et dix autres blessés par un tir de roquette en provenance de Gaza sur un lieu de rassemblement situé près du point de passage.

Mardi soir, l’armée déclaré que trois roquettes – des tirs revendiqués par le groupe terroriste du Jihad islamique palestinien – avaient été tirées depuis le nord de la bande de Gaza sur les villes d’Ashkelon et de Sderot, dans le sud du pays.

L’une d’entre elles a été abattue par les défenses aériennes, tandis que les deux autres ont touché des zones ouvertes, a indiqué Tsahal. L’attaque n’a pas fait de blessés.

Cette salve de roquette survient dans un contexte tendu, dans l’attente de représailles contre Israël promises par l’Iran et ses mandataires après l’assassinat, la semaine dernière, du chef militaire du Hezbollah, Fuad Shukr, à Beyrouth, et du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran.

Le Hamas a désigné mardi le chef de la bande de Gaza, Yahya Sinwar, comme son nouveau dirigeant politique.

Illustration : Le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar, s’exprimant lors d’un rassemblement marquant le jour d’Al-Qods (« Jérusalem » en arabe), à Gaza City, le 14 avril 2023. (Crédit : Mohammed Abed/AFP)

Sinwar n’a pas fait d’apparition publique depuis le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, au cours duquel quelque 3 000 terroristes ont fait irruption à la frontière par voie terrestre, aérienne et maritime, tué quelque 1 200 personnes et pris en otage 251 personnes, pour la plupart des civils, ce qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

Deux responsables ont déclaré lundi au Times of Israel que les négociations entre Israël et le Hamas en vue d’un accord de cessez-le-feu, qui permettrait de libérer les 111 otages restants détenus par les groupes terroristes à Gaza, étaient en suspens et ne reprendraient pas avant qu’un remplaçant de Haniyeh ait été choisi et que l’Iran ait pris des mesures de représailles à la suite de son assassinat.

Jacob Magid et l’équipe du Times of Israël ont contribué à cet article.

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