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Des militants anti-Israël vandalisent le bureau néerlandais de Christians for Israel

Les manifestants menés par Extinction Rebellion, entre autres, ont barbouillé de slogans les locaux, et ont intimidé le personnel arrivant au travail en invoquant un "génocide"

Des manifestants anti-Israël vandalisant les bureaux de l'organisation Christians for Israel, à Nijkerk, aux Pays-Bas, le 26 novembre 2024. (Crédit : Alexander Blom)
Des manifestants anti-Israël vandalisant les bureaux de l'organisation Christians for Israel, à Nijkerk, aux Pays-Bas, le 26 novembre 2024. (Crédit : Alexander Blom)

Des manifestants anti-Israël ont vandalisé les bureaux d’une organisation chrétienne des Pays-Bas qui soutient Israël, en barbouillant le site lundi de slogans accusant ses membres de soutenir le « génocide » et de tuer des bébés.

La manifestation au Christians for Israel Centre dans la ville de Nijkerk, au centre des Pays-Bas, a eu lieu quelques semaines après que le pays a été le théâtre d’attaques contre des supporters de football israéliens par des agresseurs anti-Israël, dans ce que les autorités ont décrit comme un pogrom antisémite.

Les manifestants de Nijkerk ont dégradé un bâtiment où se trouve le siège de l’association Christians for Israel, en écrivant à la bombe des slogans accusant les membres de cette association de « soutenir le génocide », d’être des « assassins d’enfants » et d’être « complices des événements de Gaza », a indiqué le communiqué.

« La manifestation a eu lieu précisément au moment où la plupart des membres du personnel arrivaient au travail, prenant beaucoup d’entre eux au dépourvu », a déclaré l’association dans un communiqué.

Des manifestants anti-Israël vandalisant les bureaux de l’organisation Christians for Israel, à Nijkerk, aux Pays-Bas, le 26 novembre 2024. (Crédit : Alexander Blom)

Le groupe pour la justice climatique Extinction Rébellion a revendiqué cette action dans un message publié sur son compte de réseau social X, citant les antennes locales de Christian Collective et de Justice Now parmi les participants.

« Le vandalisme a créé un environnement pénible et hostile pour le personnel et a perturbé les activités quotidiennes de l’association », a déclaré Christians for Israel.

Frank van Oordt, directeur exécutif de Christians for Israel Netherlands, a déclaré que l’association était « choquée que cela se produise dans notre pays » et plus encore que l’action ait été entreprise par d’autres chrétiens.

L’incident s’est produit quelques jours avant que l’organisation Christians for Israel ne prévoie d’organiser un grand rassemblement à Amsterdam pour soutenir la communauté juive, après que des supporters de football israéliens et des touristes ont été chassés dans les rues au cours de violents affrontements lorsque l’équipe israélienne Maccabi Tel Aviv a joué contre le club de football local Ajax au début de ce mois.

Dans les semaines qui ont suivi, des manifestants anti-Israël ont continué à commettre des actes de violence à l’encontre des Juifs d’Amsterdam.

Le rassemblement de soutien prévu « semble avoir attiré l’ire des organisations opposées à la politique d’Israël, dont certaines ont eu recours à des tactiques perturbatrices et destructrices », a déclaré Christians for Israel.

Bien que le personnel ait immédiatement alerté la police, l’association a déclaré que les officiers ont mis trois heures à disperser les manifestants.

Un porte-parole de Christians for Israel a rapporté que le personnel avait tenté de parler avec les manifestants mais « au lieu de s’engager sur des faits et un dialogue constructif, ils ont recours aux cris, au vandalisme et à la diffusion d’informations erronées ».

Une manifestante anti-Israël vandalisant les bureaux de l’organisation Christians for Israel, à Nijkerk, aux Pays-Bas, le 26 novembre 2024. (Crédit : Alexander Blom)

Christians for Israel a été particulièrement consternée car elle fournit également une aide financière aux communautés palestiniennes.

« Depuis de nombreuses années, nous avons versé des centaines de milliers d’euros à des organisations qui aident les Palestiniens et encouragent la coopération entre les communautés arabes et juives en Israël », a déclaré l’association dans son communiqué.

« Nous accuser de complicité de génocide, c’est ignorer ces faits. »

Cette action n’a pas fait de blessés. Christians for Israel a déclaré qu’il s’agissait de la dernière d’une série « d’actions ciblées » contre l’association, y compris un vandalisme similaire du bâtiment l’été dernier.

L’association a indiqué travailler avec les autorités pour assurer la sécurité de son personnel et de ses locaux.

« Christians for Israel s’engage à poursuivre son travail sans se laisser décourager, en restant ferme face à l’hostilité et à la désinformation », a déclaré l’association, ajoutant que cet incident servait à montrer l’importance du prochain rassemblement « qui vise à encourager la solidarité et le soutien au peuple juif ».

Mardi, des manifestants de Justice Now ont bloqué l’entrée du bâtiment de la chaîne néerlandaise NOS à Hilversum, l’accusant de présenter des reportages biaisés en faveur d’Israël.

Les autorités israéliennes ont déclaré que dix personnes avaient été blessées lors des violences du 7 novembre, perpétrées par des gangs arabes et musulmans locaux contre des supporters du Maccabi après le match. Des centaines d’autres Israéliens sont restés blottis dans leurs hôtels pendant des heures, craignant d’être attaqués.

Beaucoup ont rapporté que les forces de sécurité néerlandaises étaient introuvables lorsque les touristes israéliens ont été pris en embuscade par des bandes d’assaillants masqués qui criaient des slogans anti-Israël tout en les pourchassant, en les tabassant et en les harcelant.

Selon le chef de la police d’Amsterdam, Peter Holla, avant le match, des supporteurs de Maccabi ont brûlé un drapeau palestinien sur la place centrale du Dam et vandalisé un taxi. Des images de ces incidents ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux.

« Mais il y a une grande grande différence entre détruire des choses et chasser des juifs », avait souligné le Premier ministre néerlandais Dick Schoof.

La maire d’Amsterdam, Femke Halsema, avait dans un premier temps parlé de « pogrom », avant de se rétracter.

Scènes de violence anti-Israël et antisémite, dans les rues d’Amsterdam, le 8 novembre 2024. (Crédit : Capture d’écran X ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

Les violences à l’encontre des Juifs se sont poursuivies après les attaques du 7 novembre, les militants anti-Israël ayant à maintes reprises manifesté en violation d’une interdiction temporaire de manifester, ce qui a donné lieu à quelques échauffourées avec la police. Lors d’un incident, des dizaines d’émeutiers se sont heurtés à des policiers et ont mis le feu à un tramway en scandant des slogans antisémites.

Les actes antisémites se sont multipliés aux Pays-Bas, comme partout dans le monde, depuis le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, au cours duquel quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle. Ce massacre a déclenché la guerre à Gaza.

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