Amsterdam : Les Juifs choqués par les attaques, doutent que la police puisse les protéger
Des violences organisées contre des fans de foot israéliens ont entraîné une interdiction temporaire de manifester, ignorée par les activistes anti-Israël
JTA – Tard dans la nuit de jeudi à vendredi, Esther Voet a entendu des explosions depuis son domicile situé dans le centre d’Amsterdam.
Voet, rédactrice en chef d’un hebdomadaire juif néerlandais, a vite compris qu’il ne s’agissait pas de feux d’artifice de célébration, mais de colère. Des messages de panique ont commencé à affluer sur son téléphone depuis un chat de groupe de Juifs de tout le pays, décrivant des agressions dans les rues. Puis ce furent des coups de fil de parents inquiets pour leurs enfants, expliquant que leurs enfants venaient de sortir du stade où se déroulait un match de football entre l’équipe néerlandaise Ajax et l’équipe israélienne Maccabi Tel Aviv, ce soir-là.
« Les parents se sont mis à m’appeler, disant, ‘Oh mon Dieu, mon fils est poursuivi, il est attaqué’”, a relaté Voet à la Jewish Telegraphic Agency.
Recevez gratuitement notre édition quotidienne par mail pour ne rien manquer du meilleur de l’info Inscription gratuite !
Au moins cinq personnes ont dû être hospitalisées à la suite des agressions survenues après le match et la police a rapporté que 20 à 30 autres avaient subi des blessures légères. Les autorités israéliennes ont fait état de 10 blessés dans les violences de la nuit, perpétrées par des gangs arabes et musulmans locaux. Des centaines d’autres Israéliens sont restés cloîtrés dans leurs hôtels pendant des heures, par crainte d’être attaqués. Beaucoup ont signalé une absence de protection des forces de sécurité néerlandaises, et que les Israéliens avaient été pris en embuscade par des bandes de jeunes masqués scandant des slogans pro-palestiniens et anti-Israël tout en les pourchassant, les tabassant et les harcelant. El Al a ajouté des vols pour rapatrier les citoyens israéliens.
La police a procédé à 63 arrestations, principalement pour trouble à l’ordre public, avant et pendant le match de football de jeudi dernier, avant même le début de la vague d’agressions antisémites perpétrées par des émeutiers arabes et musulmans dans les heures qui ont suivi la fin du match. Une quarantaine d’entre eux, accusés de perturbation de l’ordre public ont été condamnés à une amende puis relâchés. D’autres ont été accusées d’insultes, de vandalisme, de possession de feux d’artifice illégaux, de résistance à la police et d’autres délits mineurs.
Quatre personnes sont toujours en garde à vue, dont deux mineurs, pour « violence publique » jeudi. Un homme de 26 ans a été arrêté vendredi, pour violences, après avoir été identifié par la police sur des images des attaques.
Lundi, la police néerlandaise a annoncé l’arrestation de cinq autres suspects en lien avec les violences de jeudi soir, jugées d’antisémites par les autorités locales. Les derniers suspects, âgés de 18 à 37 ans, résident aux Pays-Bas.
Selon les médias néerlandais, la police néerlandaise est en train d’examiner les images des caméras de vidéosurveillance ainsi que les témoignages des personnes qui ont assisté aux attaques contre les supporters du Maccabi, de même que le comportement des supporters israéliens eux-mêmes.
Poursuite des violences anti-Israël
Les tensions se poursuivent à Amsterdam. Dimanche, la police néerlandaise est intervenue et a arrêté des dizaines de personnes parmi la centaine qui a bravé une interdiction de trois jours de manifester dans la ville. Les manifestants, qui se sont rassemblés sur la place du Dam, scandaient « Libérez la Palestine » et « Amsterdam dit non au génocide ». Suite à cela, la police a prolongé l’interdiction jusqu’au jeudi suivant.
Lundi soir, la police d’Amsterdam a arrêté plusieurs suspects après des affrontements avec la police, au cours desquels des émeutiers ont incendié un tramway en criant des slogans antisémites. Une vidéo montre un participant criant « KankerJoden » [cancers juifs].
La communauté juive locale, choquée par ces attaques, les a dénoncées comme antisémites, un avis partagé par les dirigeants néerlandais, israéliens, européens et américains. Certains les ont qualifiées de « pogrom » ou les ont comparées à la Shoah. Les services de police continuent de lutter pour contenir les répercussions d’un affrontement qu’ils disent avoir vu venir et qui a suscité un débat aux Pays-Bas et au-delà.
« La communauté juive est très petite », a tweeté la journaliste Voet le lendemain des attaques, estimant la communauté à 45 000 personnes au maximum. « Nous ne sommes pas toujours d’accord les uns avec les autres, mais quand cela devient vraiment nécessaire, nous pouvons déplacer des montagnes en très peu de temps ».
Elle a ajouté : « Nous avons dû apprendre cela parce que les gouvernements (je ne citerai aucun nom) ont prouvé leur manque de fiabilité plus d’une fois. »
Joana Cavaco, 28 ans, présidente du collectif juif antisionniste Erev Rav, créé il y a deux ans aux Pays-Bas, estime quant à elle qu’il est « inquiétant de voir que l’on parle de la sécurité des Juifs sans voir ce qui se passe sur le terrain ». Selon Mme Cavaco, les supporters du Maccabi ont senti avoir « carte blanche » et ont démarré les provocations dès leur arrivée. « Nous ne nous sentons pas en sécurité parce qu’Israël dicte la façon dont le monde nous perçoit, » a-t-elle déclaré à l’AFP.
L’Union néerlandaise des étudiants juifs a décrit cet incident comme un « rappel douloureux des défis que notre communauté juive et israélienne doit relever à Amsterdam ».
La capitale néerlandaise, surnommée « Mokum » ou « lieu sûr » en yiddish, est historiquement considérée comme un refuge pour la communauté juive. A l’exception de la période de la seconde guerre mondiale, la figure d’Anne Frank demeurant un symbole de la déportation de personnes juives.
Des tensions étaient palpables avant le match Ajax-Maccabi. Le chef de la police d’Amsterdam, Peter Holla, a expliqué que les forces de l’ordre s’étaient préparées depuis des semaines pour encadrer les perturbations attendues et avaient déployé 800 policiers.
« En raison de la manifestation pro-palestinienne prévue au moment de la commémoration [de la Nuit de Cristal, pogrom nazi de 1938 en Allemagne et en Autriche], nous nous attendions à des risques de troubles à l’ordre public », a précisé Holla dans un communiqué. « Nous nous étions préparés au maximum. »
Au départ, ce dispositif semble avoir permis à la police de contenir les tensions. Selon la police, après leur arrivée mercredi, des supporters israéliens du Maccabi ont brûlé un drapeau palestinien sur la place du Dam et vandalisé un taxi. Selon Holla, des appels à la mobilisation des chauffeurs de taxi contre les Israéliens ont circulé en ligne et de nombreux chauffeurs se sont dirigés vers le Holland Casino, où s’étaient rassemblés 400 supporters israéliens. La police a néanmoins réussi à éviter des affrontements majeurs. La police a fait état de plusieurs affrontements entre supporters rivaux, mais sans émeutes majeures.
Cependant, il semblerait qu’un grand nombre d’assaillants, dont l’identité n’a pas encore pu être confirmée, aient commencé, dès mercredi soir, à préparer des attaques contre les supporters israéliens, en communiquant via WhatsApp et Telegram. Selon le Telegraph, des messages d’un groupe nommé Buurthuis incitaient à la « chasse aux Juifs » et qualifiaient leurs cibles de « chiens cancéreux », une épithète très sévère aux Pays-Bas. Le quotidien a censuré les noms des membres du groupe et n’a pas précisé la plate-forme sur laquelle se sont déroulées les discussions.
Jeudi après-midi, un nombre important de supporters du Maccabi rassemblés sur la place du Dam où ont surgi des groupes rivaux. Des bagarres ont éclaté et des feux d’artifice ont été tirés, mais la police est parvenue à maintenir les groupes loin l’un de l’autre. En début de soirée, des manifestants anti-Israël se sont rassemblés à Anton de Komplein, une place où ils étaient autorisés à protester, tandis que la police escortait au moins la moitié des 2 600 supporters du Maccabi de la place du Dam vers le stade Johan Cruyff pour le match. La police a continué à tenter de séparer les groupes au fur et à mesure que la manifestation se dispersait et que les manifestants cherchaient l’affrontement.
Les tensions ont encore monté d’un cran lorsque des supporters du Maccabi ont été filmés entonnant des chants anti-arabes et injurieux, avant le match, et notamment une chanson incluant les paroles « À la victoire de Tsahal ! Que les Arabes aillent se faire voir ». Pendant le match, les supporters ont bruyamment hué la minute de silence en hommage aux plus de 200 victimes des récentes inondations en Espagne, minute de silence qui, selon certains Israéliens, n’avait été annoncée qu’en néerlandais.
Puis, jeudi soir, les chants et les altercations ont brusquement dégénéré en violences physiques à grande échelle, des gangs ayant traqué et agressé des centaines de supporters du Maccabi à la sortie du match.
Pendant plusieurs heures, des groupes de supporters du Maccabi ont été la cible d’attaques avec délit de fuite. Des vidéos abondamment partagées sur les réseaux sociaux, principalement filmées par les assaillants eux-mêmes, montraient des personnes en fuite, se faisant tabasser et, même dans un cas, renverser par une voiture. Une vidéo partagée par Stand With Us Netherlands montre un homme qui tente en vain d’éviter les coups en criant « Je ne suis pas juif ».
Certains supporters ont confié à la BBC qu’on leur avait ordonné de montrer leur passeport avant de les frapper. Deux Britanniques juifs ont expliqué qu’ils étaient intervenus pour aider un Israélien qui se faisait agressé, en disant aux agresseurs qu’ils étaient britanniques, et se sont fait tabassé pour avoir « aidé le Juif ».
Selon des témoins israéliens, les gangs étaient en grande partie composés d’Arabes et de Musulmans locaux. Plusieurs Juifs néerlandais ont souligné le rôle de la communauté pro-palestinienne de jeunes Marocains d’Amsterdam.
Dans un article d’opinion paru dans le Wall Street Journal, le romancier et commentateur politique du quotidien néerlandais De Telegraaf Leon de Winter a écrit que « depuis le 7 octobre 2023, ces jeunes Marocains participent à des manifestations antisionistes hebdomadaires dans les rues d’Amsterdam. Tôt vendredi matin, leur activisme s’est transformé en violence lorsqu’ils ont attaqué les supporters du Maccabi Tel Aviv. Ils ont traversé la vieille ville en scooters et, selon les médias, ont localisé les hôtels des fans israéliens grâce à des messages Telegram envoyés par des chauffeurs de taxi. La plupart des chauffeurs de taxi étaient également d’origine marocaine. Une véritable chasse aux Juifs a été engagée ».
Une nation mal préparée ?
Voet a ouvert sa maison aux personnes qui cherchaient un abri dans les rues du centre-ville. Avec l’aide d’un collègue qui a sillonné Amsterdam en voiture pour récupérer des Israéliens effrayés à l’idée de sortir, Voet a hébergé 10 personnes chez elle entre 1 heure du matin et 13 heures, vendredi. Un des hommes hébergés était blessé.
Le chef de la police a reconnu que ses forces n’étaient pas préparées à relever le défi.
« Mon choc réside principalement dans le fait que l’un des plus grands déploiements que la police d’Amsterdam – avec l’aide de l’État – ait effectué en un an n’a pas permis d’empêcher cette violence », a déclaré Holla, ajoutant qu’il était « extrêmement difficile pour la police d’agir contre ce type de foule éclair dispersée à travers la ville. »
Les autorités néerlandaises vérifient actuellement si elles ont reçu des avertissements de la part des autorités israéliennes avant le match.
Voet a déclaré qu’elle était en colère mais « pas surprise » par la violence, qu’elle a reliée à une vague d’incidents antisémites aux Pays-Bas depuis que la guerre de Gaza a éclaté, en reponse au pogrom perpetre par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023, au cours duquel les terroristes su groupe ont assassiné plus de 1 200 personnes et en ont kidnappé 251 pour les emmener dans la bande de Gaza. Des enquêtes européennes montrent une forte augmentation de l’antisémitisme et de l’islamophobie sur le continent ces dernières années et, particulièrement de l’antisémitisme, depuis le 7 octobre.
Vendredi, le roi des Pays-Bas Willem-Alexander a dit au président israélien Isaac Herzog : « Nous avons failli à la communauté juive des Pays-Bas pendant la Seconde Guerre mondiale, et la nuit dernière, nous avons failli à nouveau ».
Sur le plan politique local, les opinions divergent quant à l’origine des violences. Geert Wilders, le chef du Parti pour la liberté – un parti d’extrême droite et antimusulman, le plus important au parlement néerlandais – a appelé les autorités à « arrêter et expulser la racaille multiculturelle qui a attaqué les supporters de Maccabi Tel Aviv dans nos rues. » Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s’est rendu à Amsterdam pour rencontrer Wilders vendredi.
Lors d’une conférence de presse tenue vendredi, la maire d’Amsterdam, Femke Halsema, a indiqué que les violences « rappellent des pogroms. Elle est profondément préjudiciable à la ville. La culture juive est sérieusement menacée. Il s’agit d’une explosion d’antisémitisme que j’espère ne plus jamais voir ».
Stephan van Baarle, chef d’un petit parti pro-immigration appelé DENK [acronyme de ‘pense’ en neerlandais], a critiqué les « réactions hypocrites » de certains politiciens, affirmant que les violences auraient pu être évitées si les supporters du Maccabi n’avaient pas été autorisés à « exprimer leur haine et leurs provocations en toute impunité ». Ses propos faisaient écho aux accusations en ligne selon lesquelles les Israéliens auraient « perdu un combat qu’ils avaient eux-mêmes provoqué ».
« Personne ne devrait être battu ou victime de discrimination », a déclaré Van Baarle dans une vidéo publiée sur la chaîne YouTube du parti. « Mais il faut aussi condamner les idiots qui glorifient le génocide à Gaza et crient ‘Mort aux Arabes’. Ne fermez pas les yeux lorsque des hooligans israéliens détruisent des drapeaux palestiniens et attaquent un chauffeur de taxi. »
Le Premier ministre Dick Schoof a lui aussi abordé cette question lors d’une conférence de presse lundi. « J’ai été informé des images qui circulent montrant la conduite des supporters du Maccabi. Cela aussi fait l’objet d’une enquête et il est important que tous les faits soient révélés », a indiqué Schoof. « Mais il y a une grande différence entre détruire des biens et chasser des Juifs », a-t-il poursuivi.
« Rien, absolument rien, ne peut justifier une chasse délibérée aux Juifs », a-t-il affirmé, ajoutant : « Nous avons failli à notre communauté juive. »
Jazie Veldhuyzen, membre de gauche du conseil municipal d’Amsterdam, faisait partie des manifestants arrêtés et relâchés dimanche. Il a déclaré que, compte tenu des incidents racistes commis dans le passé par un sous-groupe de supporters de l’équipe, il fallait s’attendre à des troubles si le Maccabi était invité à jouer dans la ville. Il a cité des exemples de violences commises par des supporters du Maccabi en Grèce et en Israël, affirmant que la simple visite de l’équipe à Amsterdam avait provoqué des attaques.
« Les ultras [un groupe de supporters purs et durs de Maccabi] ont attaqué un militant pro-palestinien en Grèce en mars dernier, et ils sont également connus en Israël pour avoir aggressé les manifestants anti-Netanyahu », a expliqué Veldhuyzen à la JTA. « Il est donc logique de s’attendre à des affrontements s’ils viennent dans une ville où se déroule régulièrement des manifestations pro-palestiniennes ».
Voet a rejeté l’idée que les supporters israéliens soient responsables de la violence de jeudi, la qualifiant d’excuse pour des attaques préméditées contre les Juifs.
« Ces affrontements sont aujourd’hui utilisés pour souligner que les supporters du Maccabi n’étaient pas non plus des gens très aimables. En d’autres termes, qu’ils l’ont mérité », a-t-elle déclaré. « Je m’oppose fermement à cela ».
Anshel Pfeffer, correspondant du magazine The Economist, a tweeté qu’il exécrait le comportement des supporters du Maccabi, mais que certaines des réactions en ligne rappelaient des cas précédents où les Juifs avaient été rendus responsables de la violence qui leur avait été infligée.
« Je déteste le Maccabi Tel Aviv ; après le Beitar, c’est l’équipe la plus détestable d’Israël, avec ses supporters racistes, mais la plupart des commentaires sur les attaques d’Amsterdam se résument à ‘les Juifs l’ont bien cherché’, un peu comme après le 7 octobre », a-t-il écrit.
Reflétant les déclarations de dirigeants mondiaux, plusieurs responsables et groupes juifs, comme l’American Jewish Committee (AJC), ont affirmé que la responsabilité des attaques incombait à ceux qui avaient agressé les supporters juifs. Toutefois, certains Juifs ont également reproché aux dirigeants européens leur inaction.
« Ce pogrom des temps modernes reflète une hausse de la violence antisémite en Europe depuis le 7 octobre, alimentée non seulement par une idéologie politique anti-Israël et des interprétations extrémistes de l’islam, mais aussi par la rhétorique et la complaisance de certains dirigeants européens », a écrit l’AJC dans un communiqué.
Un groupe bipartisan de législateurs juifs américains a également qualifié les violences de « pogrom des temps modernes » et a déclaré que « les nations européennes n’ont pas réussi à s’attaquer à ce problème ».
Les chants racistes sont un problème de longue date dans le football européen, même s’ils conduisent rarement à des violences physiques de l’ampleur observées la semaine dernière. En juin, trois hommes ont été condamnés à huit mois de prison en Espagne pour un cas très médiatisé de chants racistes visant Vinicius Junior, un athlète noir. En décembre dernier, la police britannique a annoncé l’ouverture d’une enquête sur des insultes racistes proférées par des supporters à l’encontre d’un athlète. En juillet, sept fédérations nationales ont été pénalisées par l’UEFA, l’instance dirigeante du football européen, pour comportement raciste de leurs supporters.
À l’échelle mondiale, des supporters scandent régulièrement des slogans anti-Israël ou antisémites lors de matchs de football. La FIFA, instance dirigeante du football mondial, a récemment examiné une demande palestinienne visant à suspendre Israël des compétitions internationales en raison de sa campagne militaire à Gaza.
Les Juifs néerlandais tentent de faire face aux retombées de la semaine dernière et aux violences et frictions en cours. Lievnath Faber, fondateur du groupe juif progressiste Oy Vey et étudiant en rabbinat, a dit que sa communauté était « ébranlée », mais a ajouté « qu’une fois la poussière retombée, nous pourrons jouer notre rôle de bâtisseurs de ponts, même si c’est difficile pour l’instant ».
Voet, pour sa part, a déclaré que la petite communauté juive des Pays-Bas se sentait isolée et très consciente des failles des systèmes censés la protéger
Lorsqu’il y a eu des brèches dans leur sécurité la semaine dernière, « nous les avons comblées… Nous avons montré ce dont nous étions capables en tant que communauté juive », a ajouté Voet. « En deux heures, notre organisation s’est mise en place : les gens se défendaient les uns les autres, certains avaient des endroits pour se cacher. »
« Nous avons fait du bon travail. Mais nous ne sommes pas assez nombreux. »
... alors c’est le moment d'agir. Le Times of Israel est attaché à l’existence d’un Israël juif et démocratique, et le journalisme indépendant est l’une des meilleures garanties de ces valeurs démocratiques. Si, pour vous aussi, ces valeurs ont de l’importance, alors aidez-nous en rejoignant la communauté du Times of Israël.
Nous sommes ravis que vous ayez lu X articles du Times of Israël le mois dernier.
C'est pour cette raison que nous avons créé le Times of Israel, il y a de cela onze ans (neuf ans pour la version française) : offrir à des lecteurs avertis comme vous une information unique sur Israël et le monde juif.
Nous avons aujourd’hui une faveur à vous demander. Contrairement à d'autres organes de presse, notre site Internet est accessible à tous. Mais le travail de journalisme que nous faisons a un prix, aussi nous demandons aux lecteurs attachés à notre travail de nous soutenir en rejoignant la communauté du ToI.
Avec le montant de votre choix, vous pouvez nous aider à fournir un journalisme de qualité tout en bénéficiant d’une lecture du Times of Israël sans publicités.
Merci à vous,
David Horovitz, rédacteur en chef et fondateur du Times of Israel