Deux adolescents accusés d’agression raciste envers un Palestinien pendant Yom Yeroushalaim

Les procureurs de l’État ont mis en examen lundi deux jeunes garçons de 16 ans accusés de s’être introduits par effraction dans la maison d’un Palestinien, d’y avoir mis le feu au niveau de l’entrée et d’avoir attaqué l’homme en préambule de la Marche des drapeaux, à l’occasion de Yom Yeroushalaim.

Chaque année, ce défilé annuel dans le quartier musulman de la Vieille Ville est émaillé d’affrontements entre les manifestants et les Palestiniens et propriétaires de magasins du quartier, lesquels préfèrent généralement fermer leurs portes et s’enfermer chez eux, le temps que passe cette marche nationaliste.

Les deux accusés se seraient promenés dans le quartier musulman avec d’autres jeunes, le 26 mai au matin, soit quelques heures avant le début du défilé.

Ils se seraient approchés du plaignant, qui se trouvait alors dans sa cour, et l’auraient injurié, le traitant de « sale Arabe » et disant « Mort aux Arabes », indiquent les procureurs.

Les adolescents auraient ensuite escaladé le portail du plaignant et tenté de mettre le feu à sa maison. L’un des accusés aurait cassé une fenêtre avec un bâton tandis que l’autre aurait pris une serviette dans la blanchisserie avant d’y mettre le feu et de la jeter en direction de l’entrée de la maison.

Lorsque le plaignant a tenté d’empêcher les deux adolescents de mettre le feu à l’entrée de sa maison, l’un d’entre eux l’aurait frappé avec un morceau de bois, ce qui lui a occasionné des blessures sans gravité. Les jeunes auraient également jeté des pierres sur la maison.

« Cet incident a occasionné des dégâts non-négligeables à la maison, à commencer par une fenêtre cassée ainsi qu’un mur et des câbles électriques brûlés », peut-on lire dans l’acte d’inculpation déposé lundi matin devant le tribunal pour mineurs de Jérusalem.

Les policiers ont interrogé trois adolescents mais seuls deux d’entre eux ont finalement été inculpés. Un suspect a été interpelé sur place le matin de l’attaque et les deux autres, quelques jours plus tard, grâce aux images des caméras de sécurité, a précisé Haaretz.

Les accusés – qui restent en détention – font face à des accusations d’incendie criminel, de voies de fait graves à caractère racial, de dommages volontaires à motivation raciale et d’intrusion dans l’intention de commettre un crime.

Les procureurs de l’Etat ont demandé au tribunal de prolonger la détention provisoire des accusés jusqu’à la fin des poursuites judiciaires ouvertes à leur encontre. Dans la mesure où il s’agit de mineurs, il est impossible de publier leur nom et autres données.