Deux résidents d’implantation arrêtés après l’agression d’Arabes israéliennes et d’une enfant

La police a arrêté deux résidents d’implantation soupçonnés d’avoir agressé quatre femmes arabes israéliennes et une enfant de deux ans et demi dans l’avant-poste de Givat Ronen, en Cisjordanie, vendredi dernier.

Dans un communiqué conjoint, la police et le Shin Bet indiquent que durant cette « attaque grave », les suspects ont lancé des pierres sur les victimes, les ont menacées avec des armes et ont mis le feu à leur voiture.

Les deux suspects ont été placés en détention plus tôt dans la journée, et font à présent l’objet d’un interrogatoire.

Recevez gratuitement notre édition quotidienne par mail pour ne rien manquer du meilleur de l’info Inscription gratuite !

La police ajoute qu’elle demandera la prolongation de leur détention mardi dans le cadre de l’enquête.

Les victimes, des habitantes de la ville bédouine de Rahat dans le sud d’Israël, roulaient en direction de la ville de Naplouse, en Cisjordanie, quand l’incident s’est produit.

Elles avaient pénétré accidentellement dans l’avant-poste, une zone qui a été le théâtre d’affrontements répétés entre extrémistes et Palestiniens.

Les cinq personnes ont été transportées à l’hôpital Beilinson de Petah Tikva après avoir été attaquées.

Lamis al-Jaer, une Arabe israélienne qui a été attaquée après avoir conduit par erreur dans l’avant-poste illégal de Givat Ronen en Cisjordanie le 9 août, donne une interview à la Douzième chaîne, le 11 août 2024. (Capture d’écran via N12, utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

Ce lundi matin, l’une des femmes agressées s’est exprimée sur la Douzième chaîne, disant son incompréhension. « La voiture était un véhicule israélien. Ils ont même vu nos cartes d’identité » affirme-t-elle, contredisant ainsi la députée Limor Son Har-Melech qui avait justifié l’attaque en prétendant que les plaques d’immatriculation étaient « non-israéliennes ».