Lapid : Le gouvernement est incapable de gérer les relations étrangères israéliennes

Le chef de l’opposition Yair Lapid a affirmé que le fait qu’un réserviste de Tsahal rescapé du massacre du festival Nova ait récemment échappé de peu à une arrestation pour crimes de guerre présumés lors d’un voyage en Amérique du Sud témoigne de l’incapacité totale du gouvernement à gérer les relations étrangères et la diplomatie en temps de guerre.

Suite à une plainte déposée par la Fondation anti-israélienne Hind Rajab, basée en Belgique, un tribunal fédéral brésilien a ordonné ce week-end à la police d’enquêter sur un soldat de Tsahal de passage de façon à établir dans quelle mesure il était responsable de « crimes de guerre » à Gaza.

« Et ce n’est pas le premier. Il y a eu des précédents en Thaïlande, en Norvège et ailleurs », a poursuivi Lapid devant les journalistes lors de la réunion hebdomadaire du parti Yesh Atid à la Knesset.

« Quelques heures plus tard, l’Association australienne de hockey sur glace a annoncé l’annulation d’une compétition afin de ne pas avoir à inviter l’équipe israélienne en Australie. Ce sont là les conséquences du violent pogrom d’Amsterdam au cours duquel les supporters du Maccabi Tel Aviv ont été attaqués, après le boycott d’Israël par la Slovénie au Concours Eurovision de la chanson, après le soutien exprimé par 97% des Marocains au massacre du 7 octobre, après la reconnaissance unilatérale par l’Espagne d’un État palestinien », a ajouté Lapid.

Pour Lapid, cet « antisémitisme » est imputable au gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qu’il a décrit comme « l’échec le plus terrible, le plus absolu et surtout le plus inutile de la politique étrangère israélienne depuis la naissance de l’État ».

Le gouvernement est en train de « profondément détruire notre image partout dans le monde et sa réponse à chaque nouveau désastre est que Trump va venir à notre secours ».

« Donald Trump adore Israël, mais il ne va pas mener nos relations étrangères ou la diplomatie publique israélienne à notre place », a ajouté Lapid.

« Ces échecs auraient pu être évités. Peut-être pas tous, mais une meilleure gestion des choses aurait permis de prévenir l’effondrement complet auquel nous sommes en train d’assister », a poursuivi Lapid, en affirmant que si le gouvernement avait mis en place une commission d’enquête officielle, il se serait épargné les mandats d’arrêt délivrés par La Haye à l’encontre de Netanyahu et de l’ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, comme les « mandats d’arrêt et enquêtes contre les officiers et soldats israéliens qui se battent pour nous protéger ».

Lapid a dit que le gouvernement aurait dû empêcher les ministres de faire des déclarations susceptibles d’avoir des implications internationales : « Ils ne devraient pas pouvoir suggérer de larguer une bombe atomique sur Gaza à la radio, et ils ne devraient pas parler à la télévision des enfants affamés. »