Le chef d’état-major adjoint demande à se retirer et indique qu’il espère succéder à Halevi

Le chef d’état-major adjoint de l’armée israélienne, le général Amir Baram, a informé vendredi son commandant, le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Herzl Halevi, qu’il quitterait son poste comme prévu à la fin du mois de février.

Il y a plusieurs mois, Baram avait été invité à prolonger de six mois son mandat de deux ans en tant que chef d’état-major adjoint en raison de la guerre en cours.

Dans une lettre adressée à Halevi, qui a été divulguée aux médias, Baram a déclaré qu’étant donné que l’intensité de la guerre a récemment « diminué de manière significative », il estimait que sa « capacité à contribuer en tant que chef d’état-major adjoint est limitée ».

Ces remarques semblent être une critique implicite de Halevi, qui a indiqué qu’il démissionnerait de l’armée pour son implication dans les échecs qui ont conduit au pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, bien qu’il ne l’ait pas encore fait.

Dans sa lettre, Baram a indiqué qu’il n’avait pas l’intention de rester chef d’état-major adjoint plus longtemps que prévu.

Le chef adjoint a indiqué qu’il demandait à mettre fin à ses fonctions à la fin du mois de février, soit deux ans et demi après son entrée en fonction.

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Herzl Halevi, s’exprimant lors d’une cérémonie de remise de diplômes aux pilotes sur la base aérienne de Hatzerim, dans le sud d’Israël, le 25 décembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Les relations entre Halevi et Baram ont été quelque peu tendues au cours de la guerre, selon certaines sources, malgré les démentis de leurs bureaux.

Halevi a indiqué qu’il démissionnerait de Tsahal une fois que l’armée aurait conclu son enquête sur l’assaut meurtrier du 7 octobre. Le mois dernier, le ministre de la Défense Israel Katz a ordonné à Halevi de terminer les enquêtes avant la fin du mois de janvier. Il a annoncé que jusqu’à cette date, il n’approuvera pas les nominations d’officiers supérieurs.

Baram, ancien chef du Commandement du Nord, qui a occupé d’autres fonctions de haut niveau au sein de l’armée, est considéré depuis plusieurs années comme un successeur potentiel de Halevi. Le poste de chef d’état-major adjoint est un poste charnière sur la voie de l’accession à la fonction suprême.

Le chef d’état-major adjoint de l’armée israélienne, le général Amir Baram, le 5 janvier 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Un autre officier dont le nom a été cité à plusieurs reprises dans les médias, depuis le début de la guerre, comme successeur potentiel de Halevi est le général de division (Rés.) Eyal Zamir, l’actuel directeur général du ministère de la Défense et ancien chef d’état-major adjoint. Zamir a déjà été écarté à deux reprises du poste de chef militaire par le passé.

La course au poste de chef de Tsahal n’a toutefois pas encore été officiellement lancée. L’annonce de Baram, vendredi, devrait faire avancer les choses.